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Moins de chômeurs et plus de diplômés chez les créateurs d’entreprises franciliens

Enjeux Ile-de-France n° 194

Création d'entreprise Création d'entreprise

La proportion de chômeurs parmi les créateurs, en baisse par rapport à 2010, reste plus faible qu’au niveau national. Les créateurs d’entreprises franciliens sont très diplômés, et cette spécificité se renforce en 2014 : 45 % d’entre eux sont titulaires au moins d’un diplôme de niveau licence, contre 31 % en moyenne en France. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques, sur-représenté en Île-de-France, devance désormais le commerce au sein de ces créations. Les projets démarrant avec un faible investissement initial, financés exclusivement sur des ressources personnelles, et ne bénéficiant d’aucun appui, sont plus fréquent qu’en 2010.

Moins de chômeurs et plus de très diplômés qu’en 2010

Les Franciliens ayant créé leur entreprise en 2014 sont moins souvent chômeurs que ceux de 2010 (22 % contre 27 %), et plus souvent salariés (du privé ou du public) ou chefs d’entreprises (salarié ou indépendant).

Les créateurs franciliens sont plus diplômés qu’au niveau national (57 % de diplômés du supérieur, contre 46 %), comme l’ensemble de la population francilienne.

Des créations franciliennes plus fréquentes dans les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques et de l'information-communication

Comme au niveau national, trois secteurs d’activité sont prédominants dans les créations d'entreprises en Île-de-France : le commerce, la construction et les activités spécialisées scientifiques et techniques (six créations sur dix en 2014).

Des projets modestes

En Île-de-France comme dans l’ensemble de la France, la moitié (54 %) des créateurs se lancent dans leur projet avec un investissement initial de moins de 8 000 euros.

En 2014 comme en 2010, 85 % des nouvelles entreprises franciliennes se créent sans salarié (hors dirigeant salarié). Seules 5 % des nouvelles entreprises donnent lieu à la création de deux emplois salariés ou plus au démarrage.

La volonté d’indépendance reste la principale motivation des créateurs d’entreprises

La raison de la création d’entreprise la plus souvent citée par les créateurs demeure la volonté d’indépendance (55 %). Cependant, les créateurs d’entreprises franciliens en 2014 semblent moins ambitieux que ceux de 2010 : ils citent moins souvent la perspective d’augmenter leurs revenus et un peu plus souvent la contrainte, parce que sans emploi ou parce que c’était la seule possibilité pour eux d’exercer leur profession.

Un moindre recours à des sources de financement extérieures

En Île-de-France, 73 % des projets sont financés sans recours à des sources de financement autres que les ressources personnelles, familiales ou des associés. Cette part dépend beaucoup des moyens investis : elle s’élève à 95 % pour les projets qui ont démarré avec moins de 2 000 euros, contre seulement 19 % pour ceux qui ont démarré avec 160 000 euros ou plus.

Moins d’appui à la création qu’en 2010

En 2014, 43 % des créateurs franciliens ont monté leur projet seuls, contre seulement 30 % en 2010. Ceux qui reçoivent un appui pour créer leur entreprise sollicitent principalement leur entourage personnel ou professionnel, mais moins en 2014 qu'en 2010.

Une utilisation du numérique encore limitée dans les nouvelles entreprises

Les jeunes entreprises franciliennes n’utilisent pas davantage le numérique qu’en 2010 : seules 40 % des nouvelles entreprises créées ont un site internet (ouvert ou en cours de construction), et 10 % vendent en ligne. L’utilisation des réseaux sociaux est également faible : 37 % des entreprises récemment créées les utilisent.

 

Auteur : Yves BURFIN - Isavelle SAVELLI, Céline CALVIER (INSEE Ile-de-France)

août 2017

 

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