Sorry, you need to enable JavaScript to visit this website.

Enjeux Ile-de-France

Les activités liées aux soins du corps : un secteur en croissance freiné par les difficultés de recrutement

Soumis par npagnoux le mer 28/06/2023 - 14:06

Enjeux Ile-de-France n° 424

Désactivé
Contenu riche
244
Activé

L’attention accrue portée à notre apparence et notre bien-être a, ces dernières années, bénéficié aux activités liées aux soins du corps, qui sont multiples (coiffeurs, parfumeries, instituts de beauté, ongleries, salons de tatouage, etc.). Toutefois elles ne pèsent pas toutes le même poids dans l’économie régionale : les plus nombreux, coiffeurs et instituts de beauté, représentent ensemble 77 % des établissements du secteur et partagent plusieurs problématiques, dont d’importantes difficultés de recrutement et des craintes liées aux conséquences de l’inflation.


Le secteur des soins du corps (cf. Méthodologie) compte 15 427 établissements en Ile-de-France ; ce sont les coiffeurs et/ou barbiers qui sont les plus nombreux : 8 635 au total, soit 57 % du secteur. Paris concentre 38 % des établissements du secteur, loin devant les Hauts-de-Seine, 10 %.

soins du corps

 

 

 

Des évolutions contrastées selon les activités

Depuis 2018, le nombre d’établissements du secteur des soins du corps a dans son ensemble augmenté de 4 % en Ile-de-France. Mais les différentes activités qui composent le secteur ont vu le nombre de leurs établissements croître de façon plus ou moins marquée. Seuls les centres de bronzage ont vu leur nombre diminuer (- 13).

La plus forte hausse est enregistrée par les ongleries, qui ont vu leur nombre croître de 39 % sur le segment spécifique des soins de manucurie-beauté des pieds et de prothèses ongulaires, très développés dans les pays anglo-saxons. Les salons de tatouage et/ou de piercing ont, de leur côté, profité d’un effet de mode qui a démocratisé ces pratiques et leur nombre a augmenté de 16 %. Les « Autres soins corporels » (spas, hammams,…) ont enregistré une hausse de 12 %. Le nombre d’établissements dans les autres activités n’a que très peu varié.

tableau soins du corps

Parfumeries : le règne des grandes enseignes

Le commerce de détail de parfums et produits de beauté en magasin spécialisé est dominé par de grandes enseignes qui disposent d’un large réseau de points de vente. C’est Marionnaud qui dispose du plus grand nombre de parfumeries sous sa marque dans la région (142 établissements) devant le doyen Yves Rocher, créé en 1959 (114), Sephora (82) et Nocibé (75). Une parfumerie sur trois implantée dans la région appartient à l’une de ces quatre enseignes.

Mais à côté de ces grands groupes cohabitent de petits détaillants : 37 % des parfumeries de la région ne comptent qu’un seul établissement et 58 % des établissements n’emploient

Moins de salariés, plus de micro-entrepreneurs

Depuis 2018, le nombre de parfumeries dans la région a augmenté de 4 % alors qu’au plan national la hausse a été de 14 %, sans doute car l’Ile-de-France était déjà mieux dotée que les autres régions. Sur la même période, les effectifs ont diminué de 6 % dans la région, et de 5 % au plan national. Les établissements n’employant aucun salarié ont vu leur part passer de 52 à 58 % dans le total régional.

Le commerce de détail des parfums et produits de beauté emploie aujourd’hui 9 379 salariés dans la région ; logiquement, au vu de l’implantation des points de vente, Paris représente 59 % des emplois, devant les Hauts-de-Seine (9 %) et la Seine-et-Marne (8 %).

Coiffeurs : une majorité d’indépendants

Les coiffeurs sont dans leur large majorité des artisans qui travaillent seuls ; sur 14 736 salons de coiffure dans la région, 56 % n’emploient aucun salarié. Mais il existe aussi de grandes enseignes nationales qui, en plus de leurs implantations en propre, proposent des franchises, permettant ainsi à la marque de mailler l’ensemble du territoire avec un nombre considérable de salons.

31 % des coiffeurs de la région sont situés à Paris, loin devant les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis (11 %). La densité d’établissements à Paris est élevée : 199 établissements pour 100 000 habitants, derrière les Alpes-Maritimes et le Var, mais si on ne tient compte que des salons de coiffure Paris compte la densité la plus élevée de France (164 salons pour 100 000 habitants). On ne retrouve pas cette forte densité dans les autres départements franciliens. Elle est particulièrement basse dans les Hauts-de-Seine (99) et atteint 115 établissements pour 100 000 habitants dans le Val-d’Oise.

L’essor de la coiffure à domicile

Les salons de coiffure emploient 19 260 salariés dans la région ; 31 % d’entre eux travaillent à Paris. L’Ile-de-France représente 7 % des effectifs salariés français. Depuis 2018, ces effectifs ont diminué de 2 % : en effet de plus en plus des salariés se tournent vers la coiffure à domicile, qu’ils exercent en indépendants

Au plan national, les activités de coiffure à domicile représentent 28 % du secteur en nombre d’établissements selon l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure (UNEC). Depuis la création du statut d’auto-entrepreneur en 2009, puis de la micro-entreprise, les effectifs salariés de la coiffure ont baissé de 9 % : on observe en effet un transfert du salariat vers le micro-entreprenariat et la micro-entreprise progresse au détriment de l’entreprise individuelle. La coiffure est le secteur dont la part des micro-entrepreneurs économiquement actifs est la plus importante.

Les salons de coiffure rencontrent des difficultés pour recruter

La coiffure est une activité exigeante en main-d’œuvre : les frais de personnel représentent le principal poste de charges des salons ; mais les salaires sont peu élevés et progressent assez peu tout au long de la carrière d’un coiffeur, alors que le métier demande une disponibilité importante. C’est pourquoi le secteur de la coiffure connait un turn-over important des salariés et des difficultés de recrutement structurelles : l’enquête "Besoins en main d’œuvre" de Pôle Emploi dénombrait en avril 2023 pour les professions de coiffeur/se et d’esthéticien/ne 5 130 projets de recrutement, dont 82 % étaient jugés difficiles.

Les charges des salons s’alourdissent

Durant la crise sanitaire, les salons de coiffure ont dû fermer, comme les autres commerces jugés non essentiels. Mais les aides d’Etat déployées à cette occasion (fonds de solidarité, chômage partiel, prêt garanti par l’Etat,..) ont permis au tissu économique de se maintenir malgré l’arrêt de l’activité. Les salons de coiffure sont des commerces très consommateurs d’énergie, d’électricité en particulier (sèche-cheveux, lave-linge, sèche-linge, chauffage,…) ; la hausse des tarifs de l’énergie depuis fin 2021 a eu un impact sur la rentabilité des salons, même si le « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement a permis de plafonner la hausse de l’électricité.
Aujourd’hui, l’inflation de ces derniers mois et la baisse du pouvoir d’achat commencent à avoir un impact sur la demande de la clientèle, qui tend à espacer ses visites.

Les instituts de beauté en forte croissance

La région Ile-de-France compte 3 027 instituts de beauté ; 36 % des instituts franciliens sont situés dans la capitale. Leur nombre dans la région a fortement augmenté depuis 2018 : + 174 % en trois ans. En revanche, les effectifs ont progressé plus faiblement : 8 742 salariés travaillent dans les instituts franciliens, en progression de 11 % par rapport à 2018 ; 74 % des instituts n’emploient aucun salarié : « Il s’agit d’un secteur où beaucoup de gérantes travaillent seules dans leur institut », indique Claire Merlin de la Confédération Nationale des Instituts de Beauté (CNAIB-SPA). Peu d’enseignes sont présentes sur ce marché d’indépendants.

Des micro-entreprises et des difficultés de recrutement

Comme les coiffeurs, les instituts de beauté connaissent eux aussi d’importantes difficultés de recrutement, qui ont un impact direct sur l’activité des instituts.

La création du statut de l’auto-entrepreneur, devenu micro-entreprise, a permis à de nombreux professionnels de créer leur activité pour des services esthétiques à domicile, le secteur présentant peu de barrières à l’entrée. Les plateformes de mise en relation en ligne entre clients et professionnels de la beauté indépendants (Wecasa, Pop my day, Simone,…) ou instituts (Planity, Kiute, Treatwell,…) prennent d’ailleurs une importance croissante dans l’activité du secteur. Comme les coiffeurs, les professionnels des instituts voient leurs clients effectuer des arbitrages budgétaires en raison de l’inflation.

Méthodologie :

Le secteur des Soins du corps étudié ici comprend les activités suivantes :

  • Coiffeur - Barbier
  • Institut de beauté - Activités thermales et thalasso
  • Onglerie
  • Solaire / UV
  • Parfumerie - Produits de beauté
  • Tatouage – Piercing
  • Autres soins corporels (saunas, centres de relaxation,…)
15427.00
c'est le nombre d'établissements du secteur des soins du corps en Ile-de-France
8635.00
c'est le nombre de coiffeurs et barbiers en Ile-de-France

39.00
c'est l'augmentation du nombre d'ongleries en Ile-de-France depuis 2018

Auteur : Bénédicte Gualbert

Juin 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 244
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Les entreprises franciliennes face au défi de la hausse des coûts de l’énergie

Soumis par npagnoux le mer 24/05/2023 - 13:30

Enjeux Ile-de-France n° 243

Désactivé
Contenu riche
243
Activé

Dans un contexte économique difficile, marqué depuis la crise sanitaire par des difficultés d’approvisionnement, mais aussi de recrutement, une hausse des prix des matières premières et, depuis fin 2021, une inflation importante -que la guerre en Ukraine a encore aggravée-, les entreprises franciliennes font face depuis un an à une forte augmentation de leur facture énergétique.

La CCI Paris-Ile-de-France a mené auprès des chefs d’entreprises de la région une enquête pour mesurer leurs difficultés et comprendre les stratégies qu’ils ont mises en place pour faire face à ces défis et évaluer leur connaissance des aides disponibles.

Le contexte inflationniste pèse lourd sur les entreprises françaises

Depuis le second semestre 2021, la France fait face à une inflation persistante (5,9 % en avril 2023), frappant aussi bien les ménages qui observent une baisse de leur pouvoir d’achat que les entreprises qui doivent faire face à une augmentation des prix de leurs matières premières et donc de leurs coûts de production. Sur une longue période (entre 2015 et fin 2022), hormis le tabac (+ 70 %), c’est l’énergie qui a connu la hausse des prix la plus forte (+ 55 %), devant l’alimentation (+ 30 %).

couts energie

Conséquence pour les entreprises : sur la seule année 2022, leurs coûts de production augmentent fortement : 20%.

Face à cette situation, les entreprises industrielles envisagent avant tout de baisser leur production. La plupart privilégient également l’augmentation de leurs prix de vente, tout en prévoyant également des investissements pour réduire leur facture énergétique.

Globalement, l’augmentation des coûts de l’énergie est à l’origine de plus de la moitié de l’inflation mesurée.

Les entreprises franciliennes sont fortement affectées par l’augmentation des la facture energétique

Dans ce contexte, la CCI Paris Ile-de-France a mené en janvier 2023 une enquête sur l’impact de la hausse des coûts de l’énergie sur l’activité des entreprises franciliennes. 1438 entreprises, réparties sur l’ensemble des 8 départements franciliens.

Plus de la moitié des entreprises (52 %) interrogées déclarent que l’augmentation des coûts de l’énergie constatée en 2022 a eu un impact important ou très important sur leur activité.

Parmi les entreprises affectées par la hausse des coûts de l’énergie, 9 % estiment que cette hausse met en danger leur entreprise immédiatement, 19 % la considèrent en danger à court terme et 52 % à moyen terme.
La majorité des entreprises (52 %) ont déjà mis en place des mesures pour pallier ces difficultés ou envisagent de le faire.

Parmi les actions les plus souvent mises en place : pour 58 % un plan d’économies d’énergie, pour 48 % une baisse de la rémunération du dirigeant et pour 44 % une hausse des prix de vente.

Les entreprises ont également été interrogées sur leur niveau de connaissance des aides publiques existantes : les deux tiers des entreprises connaissent le maintien des tarifs régulés de l’électricité et le bouclier tarifaire pour les TPE de moins de 10 salariés et de 2 M€ de chiffre d’affaires ; 45 % connaissent le dispositif "amortisseur électricité” pour les TPE et PME non éligibles au bouclier tarifaire, 44 % la baisse de la fiscalité sur l’électricité (TIFCE) et 43 % l’existence du guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité.

Interrogés sur les perspectives de leur activité pour les 6 prochains mois, 69 % des chefs d’entreprises sont inquiets ou très inquiets.

L’évolution des coûts de l’énergie toujours incertaine

Ces derniers mois, les prix spot du gaz et de l'électricité sont orientés à la baisse, mais ils demeurent deux fois supérieurs à ceux de 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et les prix d’échange en Europe restent 6 fois supérieurs à ceux observés aux Etats-Unis.

L’arrêt annoncé du bouclier tarifaire fin 2023 pourrait peser lourd sur le budget des entreprises, au vu de l’incertitude entourant les prix du gaz à plus de 6 mois, surtout si l’hiver 2024 devait être plus froid que celui que nous venons de connaitre. Au mois d’avril 2023, le gouvernement a indiqué son intention de prolonger le bouclier tarifs, sans en définir totalement les modalités.


Malgré tout, les difficultés rencontrées par les chefs d’entreprises depuis 1 an et demi les ont amenés à une prise de conscience concernant la nécessité d’améliorer la sobriété énergétique de leurs entreprises et ils sont nombreux à avoir entamé des actions en ce sens.

 

34.00 %
c’est l’augmentation du coût de l’énergie ces 24 derniers mois
22.00 %
c’est l’augmentation des coûts de production des entreprises en 2022

52.00 %
des entreprises franciliennes estiment que la hausse des coûts de l’énergie a eu un impact important sur leur activité

Auteur : Yves Burfin

Mai 2023

Partager
Tag
Enjeux Ile-de-France n° 243
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Le taux d’emploi des seniors en Ile-de-France reste inférieur à celui d’autres grandes régions européennes

Soumis par npagnoux le ven 12/05/2023 - 12:47

Enjeux Ile-de-France n° 242

Désactivé
Contenu riche
242
Activé

Depuis les années 2000, les politiques pour limiter les déséquilibres liés au vieillissement de la population active se multiplient en France et ailleurs en Europe. L’augmentation du taux d’emploi des seniors est l’un des objectifs de ces politiques ; elle a notamment été au cœur des débats autour de la récente réforme des retraites en France. Comment a évolué le taux d’emploi des seniors en Ile-de-France depuis l’an 2000 ? A-t-il augmenté plus rapidement que celui des autres régions hexagonales ? Comment se positionne la région-capitale française parmi les grandes régions allemandes, espagnoles, italiennes et néerlandaises ?

La stratégie de coordination des politiques économiques Europe 2020 ambitionnait d’augmenter le taux d’emploi en faisant reposer cette amélioration notamment sur une plus grande participation des seniors au marché de l’emploi.

L’emploi des seniors est en effet un facteur essentiel au dynamisme économique : il a une portée sur l’emploi en général et sur le développement des entreprises. Le maintien des seniors en activité permet également de réduire le déséquilibre entre les personnes à la retraite et la population en âge de travailler.

De nombreuses réformes visant l’allongement de la vie active en Europe depuis le début des années 2000

Depuis le début du millénaire, des réformes concernant tant les politiques de retraite que celles de l’emploi ont été engagées dans de nombreux pays européens. Globalement, deux stratégies ont prévalu, les deux étant parfois cumulées. La première stratégie a essentiellement consisté à réduire les prestations des régimes de retraite, la seconde a reposé sur la promotion du « vieillissement actif ». L’emploi des seniors a notamment été au cœur des débats autour de la récente réforme des retraites en France.

Le taux d’emploi des seniors franciliens est supérieur de plus 9,0 points à celui observé au niveau national

Le taux d’emploi de la population de 55 à 64 ans est historiquement supérieur en Ile-de-France à celui observé au niveau national. En 2000, le taux francilien était de 38,6 % tandis que le taux moyen en France était inférieur à 30,0 % (29,4 %).

Le taux d’emploi de la population de 55 à 64 ans a atteint 65,2 % en Ile-de-France en 2021, soit 26,6 points de plus qu’en 2000.

L’écart entre les taux francilien et français a peu évolué entre 2000 et 2021 ; l’écart est ainsi passé de 9,2 à 9,3 points.

Par ailleurs, en 2021, le taux d’emploi des seniors franciliens est resté inférieur de 11,2 points à celui de la population de 20 à 64 ans (76,4 %).

Le taux d’emploi des seniors en Ile-de-France

Le taux d’emploi des seniors en Ile-de-France très supérieur à celui des autres régions françaises

Le taux d’emploi des seniors est nettement supérieur à celui de toutes les autres régions françaises.

En l’an 2000, le taux d’emploi de la deuxième région française – Auvergne – Rhône-Alpes – n’était que de 31,6 % (27,9 % en Auvergne et 32,6 % en Rhône-Alpes), soit 7,0 points de moins que dans la région-capitale.

En 2021, même si l’écart s’est légèrement réduit, l’Ile-de-France continuait à afficher le taux d’emploi des seniors le plus élevé parmi les régions françaises : le taux francilien restait supérieur d’au moins 6,4 points à celui de toutes les autres régions françaises.

Plusieurs facteurs expliquent ce taux d’emploi de la population de 55 à 64 ans plus élevé en Ile-de-France que dans les régions de province : les Franciliens sont en moyenne plus diplômés et sont entrés plus tardivement dans la vie active, la proportion de cadres est plus élevée en Ile-de-France, etc.

En hausse depuis 2000, les taux d’emploi des seniors restent hétérogènes d’une grande région européenne à l’autre

Dans les autres grandes régions européennes, en l’an 2000, le taux d’emploi des seniors dépassait les 40,0 % uniquement en Catalogne (41,4 %), en Bavière (40,6 %) et dans la région de Madrid (40,2 %) ; il était même cantonné à seulement 21,9 % en Lombardie.

Globalement, sur la période 2000-2021, les augmentations du taux d’emploi des seniors ont été importantes dans les grandes régions européennes. Comprises entre + 18,8 points en Catalogne et + 34,6 points en Lombardie, elles n’en ont toutefois pas moins été hétérogènes.

En 2021. le taux enregistré en Ile-de-France se trouvait en retrait comparativement à ceux observés dans le Land de Berlin, dans la région d’Amsterdam et en Bavière.

L’écart entre le taux d’emploi des femmes et des hommes âgés de 55 à 64 ans est moins élevé en Ile-de-France que dans les autres grandes régions européennes

Si, en 2000, le taux d’emploi de la population de 55 à 64 ans était en moyenne de 38,6 % en Ile-de-France, le taux d’emploi des hommes de cette tranche d’âge dépassait les 40,0 % (42,1 %) alors que celui des femmes était cantonné à 35,2 %.

Cet écart de 6,9 points était très largement le moins conséquent des grandes régions européennes.

Les écarts entre les taux d’emploi des hommes et des femmes de 55 à 64 ans se sont ensuite nettement réduits dans les grandes régions européennes de cette étude.

Pour autant, même si la région-capitale française affiche le plus faible écart entre les taux d’emploi des hommes et des femmes de 55 à 64 ans, le taux d’emploi de ces dernières y est inférieur à ceux observés dans les grandes régions au nord de l’Europe.

65.20 %
En Ile-de-France, le taux d’emploi des seniors s’est élevé à 65,2 % en 2021
26.60
points
En Ile-de-France, le taux d’emploi des seniors a crû de 26,6 points
entre 2000 et 2021

6.40
points
En 2021, le taux d’emploi des seniors franciliens était supérieur d’au moins
6,4 points à celui de toutes les autres régions françaises

Auteur : Mickaël LE PRIOL

Mai 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 242
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Cafés et restaurants franciliens : une reprise freinée par d’importantes difficultés de recrutement

Soumis par npagnoux le lun 27/02/2023 - 08:31

Enjeux Ile-de-France n° 241

Désactivé
Contenu riche
241
Activé

Le secteur des cafés-restaurants a été un des plus affectés par la crise sanitaire. A l’heure de la sortie des dispositifs de soutien public, il doit faire face à de nouvelles difficultés ; hausse des prix des matières premières et de l’énergie et pénurie de personnel freinent une reprise pourtant bien engagée.

Une forte densité d’établissements…

Région à la fois densément peuplée et très touristique, l’Ile-de-France ne manque pas de cafés et restaurants ; on y recense 33 782 établissements au total en 2021 : 5 247 cafés (soit 16 % du secteur), 17 395 restaurants traditionnels (51 %) et 11 140 lieux de restauration rapide (33 %, d’après le dernier recensement de l’équipement commercial de la CCI Paris-Ile-de-France). Les cafés et restaurants franciliens représentent 21 % des établissements français du secteur.

Dans leur ensemble, les cafés et restaurants sont des structures de petite taille : plus de la moitié des établissements n’ont aucun salarié (51 %), 41 % ont entre 1 et 9 salariés. Seuls 8 % des établissements emploient 10 salariés ou plus (Insee, Sirène, 2021).

 

…concentrés au centre de l’Ile-de-France

L’activité est concentrée au centre de la région : les trois quarts des établissements et des effectifs sont regroupés dans le cœur de l’agglomération francilienne (Paris et petite couronne), la capitale concentrant à elle seule 45 % des établissements et 49 % des emplois salariés, bien loin devant les autres départements (11 % des effectifs dans les Hauts-de-Seine, 8 % en Seine-Saint-Denis).

Plus d’un salarié sur deux dans la restauration traditionnelle

Le secteur des cafés et restaurants emploie 203 074 salariés en Ile-de-France : 115 315 dans les restaurants traditionnels (57 % des effectifs du secteur dans la région) 12 852 dans les cafés (6 %) et 74 907 dans les établissements de restauration rapide (37 %). Les effectifs franciliens représentent 16 % des effectifs français du secteur.

Depuis 2010, les effectifs du secteur ont progressé de 20 % en Ile-de-France, avec des évolutions contrastées selon les activités : + 84 % pour les cafés, + 51 % pour la restauration rapide, + 2 % pour la restauration traditionnelle.

Des structures fragiles

Majoritairement de petite taille, les cafés et restaurants sont structurellement vulnérables en cas de difficultés conjoncturelles ; c’est pourquoi, malgré les aides publiques (chômage partiel, Prêt garanti par l’Etat, …) dont a bénéficié le secteur, la crise sanitaire de 2020 et 2021 a constitué une épreuve considérable pour les cafés et restaurants. Même pour les établissements qui ont réussi à passer le cap de la crise, cette dernière a profondément modifié les usages de la clientèle mais aussi les souhaits des salariés, et le secteur a dû rapidement s’adapter.

Le télétravail change la donne

Tout d’abord, la crise sanitaire a considérablement élargi l’usage du télétravail, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’activité du secteur des cafés et restaurants, à l’heure du déjeuner en particulier, et pas uniquement dans les quartiers de bureaux.

Vente à emporter et livraison s’imposent

Autre évolution, les clients ont pris l’habitude de commander leur repas et de le consommer à domicile. Être présent sur le web et proposer une offre à livrer et/ou à emporter est désormais indispensable.

débits de boissons

 

Des métiers en tension

Enfin, l’après-crise sanitaire a vu le secteur confronté à d’importantes difficultés de recrutement : au plan national, près de 450 000 personnes ont quitté le secteur entre février 2020 et 2021 (Ministère du travail) notamment des extras et des saisonniers fragilisés par la crise. En septembre 2022, 64 % des entreprises franciliennes du secteur interrogées par la CCI Paris-Ile-de-France cherchaient à recruter depuis un an. L’enquête « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle Emploi a dénombré en 2022 dans la région 24 500 projets de recrutement dans le secteur : 13 650 serveurs, 1 510 chefs cuisiniers, 9 340 cuisiniers (voir Tableau 2).

Mais 93 % des entreprises interrogées rencontraient des difficultés de recrutement : pénurie de main-d’œuvre (76 %), personnel non motivé (59 %), personnel non qualifié (49 %), manque d’attractivité du poste (19 %). Les difficultés concernaient le personnel de service (75 %) et de cuisine (71 %), loin devant les postes de managers (14 %).

Le manque de personnel pénalise l’activité

Cette pénurie affecte le fonctionnement des établissements : les cafetiers et restaurateurs de la région interrogés par la CCI Paris-Ile-de-France en septembre 2022 ont ainsi parfois dû restreindre les horaires d’ouverture, fermer certains jours alors que ce n’était pas leur souhait, et les équipes en place ont vu leur travail s’accroître.

Flambée des prix des matières premières

A ces difficultés de recrutement s’ajoute l’augmentation du coût des achats de matières premières et de marchandises en raison de la flambée des cours des matières agricoles et des prix à la production des produits alimentaires en 2022 (+ 15,1 % au 3ème trimestre 2022 selon Food Service Vision).

Le coût de l’énergie menace la survie de nombreux établissements

Enfin, cafetiers et restaurateurs sont depuis quelques mois très préoccupés par la hausse des coûts de l’énergie et la renégociation de leurs contrats ; selon une enquête de la CCI Paris-Ile-de-France de janvier 2023 auprès de cafetiers, hôteliers et restaurateurs franciliens, les trois quarts d’entre eux estiment que la hausse des coûts de l’énergie a eu un impact important ou très important sur leur activité.

Pour 60 % d’entre eux, la hausse a été égale ou supérieure à 50 %, et pour la quasi-totalité d’entre eux (97 %), elle a eu un impact important ou très important sur la rentabilité de leur entreprise. 85 % des dirigeants jugent qu’elle met en péril leur entreprise, immédiatement (17 %), à court terme (25 %) ou à moyen terme
(43 %).

Les principaux chiffres des cafés-restaurants en Ile-de-France

33782.00
cafés et restaurants au total
en Ile-de-France dont :
5247.00
cafés
17395.00
restaurants traditionnels
11140.00
lieux de restauration rapide

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Février 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 241
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Un marché de l’emploi francilien dans une position médiane entre grandes régions du nord et du sud de l’Europe

Soumis par npagnoux le ven 20/01/2023 - 12:37

Enjeux Ile-de-France n° 240

Désactivé
Contenu riche
240
Activé

Alors que la mise en œuvre de la réforme de l'assurance-chômage est prévue le 1er février 2023, quelles ont été les principales tendances du marché de l’emploi et du marché du travail depuis l’an 2000 en Ile-de-France ? le taux d’emploi francilien a-t-il augmenté plus rapidement que celui des autres grandes régions européennes ? Parallèlement, comment a évolué le taux de chômage francilien ces vingt dernières années ? Où en sont les grandes régions allemandes, espagnoles, françaises, italiennes et néerlandaises alors qu’elles sont sur le point d’affronter une nouvelle récession en 2023 ?

La présente étude se concentre sur le taux d’emploi et, plus globalement, sur l’emploi mais aussi sur le taux de chômage dans les principales régions européennes ; l’Ile-de-France est ainsi comparée à la Bavière et le Land de Berlin en Allemagne, la Catalogne et la communauté de Madrid en Espagne, la Lombardie en Italie et la Hollande-Septentrionale (la province d’Amsterdam) aux Pays-Bas.

2021, Le taux d’emploi dépasse les 75,0 %

En Ile-de-France, le taux d’emploi de la population de 20 à 64 ans était de 71,4 % en 2010.

Le taux d’emploi en Ile-de-France a ensuite franchi le cap des 75,0 % en 2021 (76,4 %).

Le taux d’emploi francilien se situait ainsi en 2021 en position médiane parmi ceux des grandes régions européennes : en retrait par rapport à ceux de la Bavière (où le taux d’emploi a atteint 82,4 %), de la Hollande-Septentrionale et du Land de Berlin mais en avance comparativement à ceux de la communauté de Madrid, de la Catalogne et de la Lombardie.

La progression du taux d’emploi depuis 2000 dans la région-capitale française a été la plus faible parmi les régions de cette étude.

Amélioration du taux d’emploi des femmes

L’amélioration du taux d’emploi des femmes depuis 2000 est moins marquée en Ile-de-France que dans les autres grandes régions européennes.

La stratégie Europe 2020 ambitionnait plus particulièrement de faire reposer cette amélioration du taux d’emploi dans l’Union européenne sur une plus grande participation des femmes et des seniors au marché de l’emploi.

En Ile-de-France, le taux d’emploi des hommes de 20 à 64 ans dépassait déjà les 75,0 % en 2000 (77,6 %) et a atteint 79,4 % en 2021.

Le taux d’emploi des femmes au début du millénaire n’était que de 66,3 % dans la région-capitale française. En 2021, le taux d’emploi des femmes s’est certes amélioré en Ile-de-France (73,5 %) mais il est resté en deçà des 75,0 % contrairement aux taux observés dans le Land de Munich (78,4 %) et dans la région d’Amsterdam (77,9 %).

Le taux d’emploi des seniors en hausse

Le taux d’emploi des seniors est en hausse mais les écarts d’une grande région européenne à l’autre restent importants.

Pour l’emploi des seniors (i.e. la population de 55 à 64 ans), le potentiel d’amélioration au début des années 2000 était particulièrement conséquent : en 2000, en Ile-de-France, le taux d’emploi des seniors était de 38,6 %.

En 2021, hormis en Lombardie (56,5 %), le taux d’emploi des seniors dépassait les 60,0 % dans les grandes régions européennes, le taux francilien s’élevant à 62,5 % et le taux bavarois frôlant même les 75,0 % (74,9 %).

Le taux de chômage francilien compris entre 6,6 % et 9,5 % depuis le début des années 2000

En Ile-de-France, le taux de chômage évolue dans un couloir relativement réduit depuis le début des années 2000. En effet, il est ressorti au minimum à 6,6 % en moyenne annuelle en 2008 et au maximum à 9,5 % en 2014.

Dépassant nettement les niveaux observés en Bavière et dans la région d’Amsterdam, le taux de chômage francilien est aussi structurellement supérieur au taux lombard. L’analyse de l’évolution comparée du taux francilien et du taux berlinois est également intéressante. En effet, au début des années 2000, le taux du Land allemand était très supérieur à celui de la région française (14,4 % contre 8,5 % en l’an 2000) ; en 2021, le taux de chômage berlinois s’est élevé à 5,8 % et était inférieur de près de 2,0 points à celui de l’Ile-de-France.

Un taux de chômage des jeunes franciliens élevé

Le taux de chômage chez les jeunes franciliens est près de deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population de la région.

Si on se focalise uniquement sur le taux de chômage des jeunes, il est à noter que les écarts sont non seulement plus conséquents d’une grande région européenne à une autre mais, surtout, le classement est légèrement différent de celui du chômage pour l’ensemble de la population.

Dans les grandes régions européennes, le taux de chômage des 15-29 ans était compris, en 2021, entre 4,9 % en Bavière et 22,3 % en Catalogne.

Globalement, le taux de chômage des jeunes dans ces régions est deux fois plus conséquent que celui de la population âgée de 20 à 64 ans ; c’est le cas de l’Ile-de-France où le taux de chômage des 15-29 ans s’élevait en moyenne à 14,3 %, soit un rapport de 1,9.

La situation des seniors franciliens

Depuis l’an 2000, le taux de chômage des seniors franciliens a évolué entre 4,5 % et 7,9 %.

A l’inverse, le taux de chômage des seniors dans les grandes régions européennes de cette étude est globalement inférieur à celui observé pour l’ensemble de la population.

En Ile-de-France, depuis l’an 2000, le taux de chômage des 55-64 ans a été au minimum de 4,5 % en 2008 et au maximum de 7,9 % en 2014. En 2021, il s’est établi à 6,3 % ; là encore, ce taux a situé la région-capitale française dans une position médiane, entre la Bavière (2,3 %) et la région madrilène (11,4 %).

La croissance de l'emploi

L’emploi a crû beaucoup moins en Ile-de-France qu’à Berlin depuis 2008

 

 

L’emploi a crû quatre fois plus depuis 2008 à Berlin qu’en Ile-de-France.

Les évolutions en termes d’emplois dans les grandes régions européennes constituent la toile de fond des tendances décrites précédemment sur le marché du travail.

En Ile-de-France, le volume d’emplois tous secteurs confondus a augmenté de 4,9 % depuis 2008 ; cette hausse n’a toutefois pas été linéaire puisqu’elle se décompose notamment en une baisse de 2,5 % au lendemain de la crise de 2008 et en une augmentation de 7,6 % entre 2010 et 2021.

L’emploi industriel reste important en Bavière (26,1 %) et en Lombardie (26,1 % également) mais aussi, plus modestement, en Catalogne (16,9 %). Dans les autres régions européennes, l’industrie représente moins de 10,0 % de l’emploi total et cette part va decrescendo.

Les principaux chiffres de l'emploi en Ile-de-France

76.40 %
Le taux d’emploi a franchi le cap des 75,0 %
5.90
points
Ecart entre le taux d’emploi des femmes (73,5 %) et celui des hommes (79,4 %)
26.60
points
Croissance du taux d’emploi des seniors (65,2 %) entre 2000 et 2021.

Auteur : Mickaël LE PRIOL

Janvier 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 240
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Paris Ile-de-France, capitale mondiale du sport avant, pendant et après les Jeux olympiques de 2024

Soumis par npagnoux le mar 18/10/2022 - 09:28

Enjeux Ile-de-France n°239

Désactivé
Contenu riche
239
Activé

Bien que la préparation de la Coupe du monde de rugby à XV 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 se déroule dans un contexte incertain (Jeux olympiques d'hiver 2022 à Pékin sans aucun spectateur étranger, conflit en Ukraine, crise énergétique, changement climatique, etc.), l’organisation de grands événements sportifs reste un facteur d’attractivité pour les métropoles mondiales. De quelles infrastructures disposent Paris et sa région pour accueillir ces manifestations ? Quels grands événements sportifs ont eu lieu à Paris Ile-de-France ces dernières années et quels autres sont attendus prochainement ? Quelles sont les autres grandes métropoles du sport en Europe et dans le monde ?

 

graphique 1 grands évenements

Un grand événement sportif international est une compétition majeure qui accueille des participants au niveau international ouvrant droit à un titre ou à un classement mondial ou appartenant à un circuit officiel. Ces compétitions sont généralement caractérisées par une forte fréquentation des enceintes sportives et une médiatisation très importante. Elles contribuent à l’attractivité touristique d’une région, comme c’est le cas pour l’Ile-de-France (cf. Graphique 1).

 

Paris Ile-de-France, terre d’accueil des grands événements sportifs

L’accueil et l’organisation de ces grands événements sportifs sont une tradition en Ile-de-France. Paris et sa région ont accueilli récemment des épreuves dotées d’une très forte notoriété. Globalement, depuis l’inauguration du Stade de France à Saint-Denis en 1998, année où la Coupe du monde masculine de football s’est déroulée en France avec succès, l’Ile-de-France a mis en avant sa capacité à accueillir des grands événements sportifs.

Ces dernières années, la région-capitale a, par exemple, organisé la Ryder Cup 2018. La France a accueilli la Coupe du monde masculine de rugby en 2007. L’Euro 2016 masculin de football a aussi eu lieu en France. En 2017, c’est le Championnat du monde masculin de handball qui s’est déroulé en France.

Des événements divers et complémentaires

D’autres événements ont également des retombées économiques et médiatiques qui consolident le statut de premier plan de Paris Ile-de-France dans l’accueil d’événements sportifs internationaux. C’est le cas, par exemple, du Yonex International France Badminton,

De nombreuses infrastructures de premier plan en Ile-de-France avant même les JO de 2024

Pour accueillir de grands événements sportifs, la région-capitale dispose d’un réseau de sites et équipements de dimension nationale et internationale sur son territoire ; elle est ainsi en mesure d’organiser des compétitions de toute sorte et de toute taille. Le comité de candidature Paris 2024 a d’ailleurs pu faire reposer son dossier sur ce point de force : très peu d’équipements sont à construire spécifiquement pour organiser les épreuves.

Un réseau de transports francilien dense et une offre hôtelière conséquente

En plus des sites sportifs, Paris et sa région disposent d’autres infrastructures essentielles pour accueillir les grands événements mondiaux. D’une part, l’Ile-de-France bénéficie d’un réseau de transports dense ; D’autre part, la région, principale destination touristique au monde, dispose de la première offre hôtelière mondiale.

Paris Ile-de-France face à une concurrence de plus en plus vive et diversifiée

Le cercle des grandes métropoles sportives européennes et mondiales est historiquement restreint mais il tend à s’accroître, certaines destinations se « spécialisant » sur quelques sports.

Les grandes villes pouvant se positionner sur une multitude de grands événements sportifs comme Paris ne sont pas légion. En Europe, Londres fait partie de celles-là, tout comme Barcelone et Rome. L’Allemagne, grâce à Berlin et ses multiples « capitales régionales », se positionne sur les calendriers de très nombreuses fédérations sportives internationales. Plus à l’Est, la Russie s’est également montrée très dynamique pour accueillir des grands événements sportifs ces dernières années mais la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine affecté désormais le calendrier international. Les pays du Golfe Persique, notamment l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, se sont également positionnés sur l’accueil des événements sportifs. Pour leur part, les villes américaines et japonaises sont souvent présentes dans les rotations des calendriers internationaux. Les villes chinoises, notamment Pékin et Shanghai, sont aussi très dynamiques depuis le début des années 2000.

Quels grands événements à Paris après 2024 ?

Pour la France et l’Ile-de-France, se profilent désormais la Coupe du monde de rugby à XV 2023 et les Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024.

Mais après 2024 ? La France accueillera plusieurs événements majeurs en 2025 : la Coupe du monde masculine de badminton, la Coupe du monde de Rugby à XIII, etc. La France a également candidaté pour l’accueil de l’Euro de football féminin 2025.

De manière plus hypothétique, au vu des résultats actuels des équipes nationales, la tenue d’une Coupe du monde masculine ou féminine de basketball pourrait être envisagée. Le Championnat du monde de volley-ball pourrait également être une possibilité, tout comme le Championnat d'Europe masculin de handball ou encore les Championnats d'Europe d'athlétisme. La France qui est une nation reconnue d’escrime pourrait également candidater pour accueillir le Championnat du monde. Par ailleurs, l’aménagement de la colline d’Elancourt pour les Jeux olympiques de 2024 peut aussi laisser envisager des compétitions de VTT. L’inauguration de la piscine olympique de Saint-Denis peut également être l’opportunité de candidater aux Championnats d’Europe ou du monde de natation.

En partenariat avec le CRT Paris Ile-de-France

Auteurs : Mathieu BELLIARD et Alice BOYER (CRT Paris Ile-de-France), Mickaël LE PRIOL (Crocis de la CCI Paris Ile-de-France) et Aurélien NEFF (Département Tourisme, Congrès et Salons de la CCI Paris Ile-de-France)

Octobre 2022

Partager
Tag
Enjeux Ile-de-France - n°239
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Le commerce extérieur francilien rebondit mais la balance commerciale se dégrade

Soumis par npagnoux le lun 17/10/2022 - 14:52

Enjeux Ile-de-France - n° 238

Après une année 2020 marquée par la mise à l’arrêt de la plupart des économies mondiales et l’effondrement des échanges internationaux de biens au 2e trimestre, l’année 2021 est celle du retour à des niveaux d’avant la pandémie. Les exportations franciliennes s’élèvent à 101,5 milliards d’euros et les importations à 160,0 milliards : il en résulte un déficit commercial (- 58,5 milliards d’euros), soit une dégradation de la balance commerciale de près de 10 milliards d’euros par rapport à 2019, dernière année pré Covid-19. L’augmentation du montant des importations de gaz naturel visible fin 2021, puis la guerre en Ukraine à partir de février 2022, laissent à penser que le déficit commercial pourrait continuer à se creuser à l’avenir.

 

Désactivé
Contenu riche
Activé

2021 : L’année du rebond

Après une année 2020 marquée par la chute spectaculaire des échanges internationaux due à l’arrêt de la plupart des économies mondiales, l’année 2021 apparaît comme celle du rebond avec des niveaux d’exportations et d’importations pour les 3 derniers trimestres supérieurs à ceux des 3 derniers trimestres de l’année 2019 - la dernière année pré-covid -.

En 2021, le montant des exportations françaises s’élève à 481,8 milliards d’euros, en progression de 15,3 % par rapport à l’année précédente (417,9 milliards en 2020), mais reste toutefois inférieur au montant de 2019 (496,2 milliards d’euros). Les importations ont connu la même trajectoire : une forte hausse de + 19,0 % pour un montant de 594,5 milliards d’euros, faisant suite à une forte baisse en 2020 : - 12,9 % pour un montant de 499,5 milliards d’euros. Le niveau des importations françaises dépasse donc celui de la période précédant la pandémie de Covid-19 (573,4 milliards d’euros), à l’opposé du montant des exportations qui reste inférieur à son niveau de 2019. De ce fait, la balance commerciale française s’est dégradée de 45,9 % par rapport à 2019, s’établissant à - 112,7 milliards d’euros en 2021 contre - 77, 2 milliards d’euros deux ans plus tôt.

Au niveau francilien, le même phénomène est observé : des importations s’élevant à 160,1 milliards d’euros et des exportations à 101,5 milliards d’euros, soit une forte progression par rapport à 2020 : respectivement + 18,4 % et + 19 ,3 %. Cette progression s’explique par l’arrêt brutal des échanges internationaux au moment de la crise sanitaire et des confinements. On a en effet observé en 2020 une chute de - 11,5% pour les imports et - 18,4 % pour les exports franciliens.

graphique 1 - commerce exterieur

Des échanges en hausse après le point bas du deuxième trimestre 2020

Les conséquences de la pandémie de Covid 19 sur le commerce extérieur francilien sont extrêmement fortes et visibles dès le 1er trimestre 2020 : des baisses de - 10, 1 % pour les importations et - 12,7 % pour les exportations (comparé au 1er trimestre 2019), on observe ensuite d’un véritable effondrement lors du 2e trimestre : - 24,2 % pour les importations et - 40,5 % pour les exportations. Si les volumes échangés repartent à la hausse à partir du 3e trimestre 2020, il faut attendre début 2021 pour retrouver le niveau d’avant la pandémie. Le 4e trimestre 2021 atteint des niveaux inégalés depuis 3 ans, mais c’est davantage la conséquence de la hausse des prix des produits échangés (notamment le gaz naturel, et cela avant même la guerre en Ukraine) et non une hausse des volumes de marchandises.

La part de l'Europe et de l'Asie progresse au détriment de l'Amérique

Avec 59,0 % des exportations et 58,2 % des importations, l’Europe est le principal partenaire commercial de l’Ile-de-France. Ces proportions sont en hausse par rapport aux niveaux d’avant-Covid : la part de l’Europe a progressé de 4,7 points pour les exportations et de 1,8 point pour les importations, confirmant le poids prépondérant des partenaires européens pour les échanges extérieurs de la région.

La majorité des échanges commerciaux franciliens se fait avec un petit nombre de pays

Les 10 principaux pays fournisseurs des biens achetés par l’Ile-de-France représentent au total 67,4 % des importations, cette proportion a progressé par rapport à 2019. Il s’agit de la Chine, des Etats-Unis ainsi que des pays européens proches : Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Suisse.

Les principaux pays fournisseurs sont également les pays clients les plus importants (Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Belgique, Suisse et Chine). La différence notable est le poids de la Chine parmi les échanges : si elle est le premier fournisseur de biens importés, elle n’est que le cinquième pays client, illustrant le déséquilibre déjà ancien du commerce francilien avec la Chine. Le déficit commercial de l’Ile-de-France avec ce pays est de - 19,0 milliards d’euros, loin devant les déficits des échanges franciliens avec la Belgique (- 9,5 milliards) et les Pays-Bas (- 4,4 milliards).

L’aéronautique, l'automobile et la pharmacie en tête des exportations franciliennes

Le top 10 des produits les plus exportés est révélateur des spécialisations de l’industrie francilienne (aéronautique, automobile, pharmacie) et du poids de la région dans le domaine du luxe (cuir, bagages, chaussures, parfums, cosmétiques et joaillerie).

Avec 19,4 milliards d’euros de marchandises importées, les produits de la construction automobile demeurent le premier produit entrant en Ile-de-France. Désormais, la valeur des importations d’hydrocarbures naturels s’élève à 10,2 milliards d’euros, soit une hausse de 47,8 % par rapport à 2019.

Auteur : Yves Burfin

Octobre 2022

 

Partager
Enjeux Ile-de-France - n° 238
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Les séjours professionnels : une clientèle stratégique pour l’hôtellerie francilienne

Soumis par npagnoux le ven 30/09/2022 - 12:54

Enjeux Ile-de-France n°237

Désactivé
Contenu riche
237
Activé

L’Île-de-France est l’une des destinations les plus plébiscitées au monde, autant par les touristes d’agrément que par les visiteurs professionnels. Depuis 2011, le nombre de nuitées hôtelières a augmenté grâce à la clientèle professionnelle qui représente en 2019, une nuitée sur deux. Deux types de clientèles professionnelles coexistent : d'une part les participants à des événements d'affaires sur un site dédié (salons, congrès…), d’autre part, les visiteurs professionnels (commerciaux, artisans...) qui se rendent dans les entreprises auprès de clients, prestataires ou fournisseurs. Certains hôtels de la grande couronne sont très dépendants de cette clientèle professionnelle. Or, la récente crise sanitaire, qui a bouleversé l’organisation du travail et entraîné de nouvelles pratiques professionnelles, pourrait avoir des effets sur le nombre de séjours professionnels à l’avenir.

 Les séjours professionnels : des clientèles majeures pour l’économie francilienne

L'Île-de-France constitue une destination leader à la fois pour le tourisme d’agrément et pour le tourisme professionnel. La région capitale possède en effet une offre d’infrastructures extrêmement riche et diversifiée, avec 700 000 m² de surface d’exposition et de congrès couverte, répartis sur 21 sites de toutes tailles. Paris se classe par ailleurs au premier rang mondial dans l’organisation de congrès selon l’International Congress and Convention Association (ICCA).

Hotel

Les professionnels en déplacement dans la région séjournent surtout à l’hôtel

La clientèle professionnelle a un comportement et des habitudes de consommation qui différent de la clientèle d’agrément. Les deux tiers de cette catégorie de touristes choisissent en effet d’être hébergés dans l’hôtellerie traditionnelle. C’est pourquoi en Île-de-France une nuitée hôtelière sur deux concerne un visiteur professionnel.
La saisonnalité diffère de ces touristes est en revanche différente. Elle est notamment portée par certains pics lors des grandes manifestations (salons) et un creux estival où l’activité professionnelle ralentit.

2010-2019 : une décennie entre croissance et crises à répétition

La clientèle d’affaires a en effet porté la fréquentation hotellière sur la décennie 2010, même si elle a subi de plein fouet plusieurs crises majeures (attentats, gilets jaunes, grèves…) dont elle s’est à chaque fois relevée rapidement.

Les nouveaux défis de l’accueil pour le tourisme professionnel

Désormais il s’agit de gérer l’après crise sanitaire en réinventant un modèle qui doit faire de nouvelle proposition face à des clients qui ont repensé leur façon de travailler (télétravail, nomadisme, réunion à distance….).

infographie enjeux 237

Auteurs : Marie-Christine Abboudi, Camille Fauret (Insee),
Aurélien Neff, Emmanuel Rodier (Chambre de commerce et d’industrie Paris Île-de-France)

Octobre 2022

Partager
Tag
Enjeux Ile-de-France n°237 
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Pour les entreprises franciliennes de l’industrie et du BTP, une transition écologique à marche forcée, malgré les difficultés économiques

Soumis par npagnoux le mer 28/09/2022 - 12:16

Enjeux Ile-de-France n° 236

La nécessité de modifier nos activités pour les rendre compatibles avec la préservation de la planète s’est renforcée à la faveur des perturbations climatiques de l’été. A cela s’ajoutent les conséquences économiques de la guerre en Ukraine ; les entreprises doivent, elles aussi, s’adapter à cette nouvelle donne, accentuée par les inquiétudes autour de la hausse des prix de l’énergie et les difficultés d’approvisionnement. Où en sont les entreprises franciliennes des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’industrie, particulièrement concernées, en termes de transition écologique ? Le Crocis a interrogé les chefs d’entreprises afin de faire le point et identifier leurs difficultés.

Désactivé
Contenu riche
236
Activé
dev durable

Une transition écologique déjà engagée pour 71 % des chefs d’entreprises

71 % des dirigeants interrogés par le Crocis déclarent avoir déjà pris des mesures pour mieux intégrer la transition écologique dans le fonctionnement de leur établissement ; ces mesures concernent en majorité trois grands domaines : l’économie circulaire (79 % des réponses), la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE 60 %), la transition énergétique (58 %). Les mesures prises consistent essentiellement en actions de tri et recyclage de déchets (83 %), le choix de fournisseurs locaux pour favoriser les circuits courts (62 %) et l’utilisation de produits moins polluants ou l’écoconception (41 %).

24 % des chefs d’entreprises n’ayant jamais pris de mesures dans le domaine de la transition écologique ont l’intention de le faire à court terme, c’est-à-dire en 2022 ou 2023.

Pour quelles raisons les chefs d’entreprises ont-ils décidé d’intégrer la transition écologique au sein de leur entreprise ? Les principales raisons invoquées sont en priorité : le bien de l’environnement en général (80 %), l’objectif de la durabilité de l’entreprise (51 %), et la recherche d’économies à moyen terme (50 %).

écologie

La transition énergétique devient urgente


75 % des chefs d’entreprises interrogés n’ont jamais réalisé de bilan énergétique de leur entreprise. La raison le plus souvent avancée est l’absence de compétences (30 %). 20 % des entreprises jugent que le diagnostic énergétique n’est pas prioritaire pour eux.
Aujourd’hui, 56 % des dirigeants ont déjà mis en place des mesures de réduction de leur consommation énergétique. Il s’agit en priorité de la modernisation du système de chauffage ou de climatisation (43 %), le renouvellement de la flotte de véhicules d’entreprises (33 %). Face à la hausse du coût de l’énergie, 54 % des dirigeants interrogés envisagent de prendre prochainement des dispositions supplémentaires en matière d’économie d’énergie.
Une offre insuffisante de véhicules utilitaires propres
59 % des dirigeants interrogés pensent que le renforcement de la ZFE-m francilienne n’aura pas ou peu de répercussions sur leur activité. 39 % des dirigeants souhaiteraient avoir accès à une offre plus importante de véhicules propres.

Une offre insuffisante de véhicules utilitaires propres

59 % des dirigeants interrogés pensent que le renforcement de la ZFE-m francilienne n’aura pas ou peu de répercussions sur leur activité. 39 % des dirigeants souhaiteraient avoir accès à une offre plus importante de véhicules propres.

L’eau, un enjeu majeur mais sous-estimé de l’adaptation au changement climatique

74 % des dirigeants interrogés n’ont pas d’objectif de réduction de leur consommation d’eau. Seuls 4 % des dirigeants ont engagé une démarche d’estimation de leur empreinte « eau », et 12 % seulement utilisent un outil de pilotage de leur consommation d’eau.

Economie circulaire : gestion des déchets et recherche de fournisseurs locaux à l’ordre du jour

En matière d’économie circulaire, les mesures envisagées pour l’avenir par les dirigeants d’entreprises concernent en priorité la gestion des déchets : 49 % des dirigeants ont en projet de mieux recycler leurs déchets et 44 % de réduire leur quantité.

Méthodologie

Enquête menée par mail entre le 22 juin et le 13 juillet 2022 auprès de 186 entreprises franciliennes du secteur de l’industrie, du bâtiment et des travaux publics (métallurgie, alimentaire, textile, informatique, équipement électrique, bois, …).

71 % des entreprises ont entre 0 et 19 salariés, 24 % entre 20 et 99 salariés, 5 % 100 salariés ou plus.
Traitement et analyse par le Crocis de la CCI de Paris-Ile-de-France.

infographie DD

Auteur : Bénédicte Gualbert

Septembre 2022

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 236 
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Création-Mode-Design en Ile-de-France : le luxe résiste à la crise

Soumis par npagnoux le mer 06/07/2022 - 10:12

Enjeux Ile-de-France n° 234

La filière est ici définie par 31 codes NAF de l’industrie et du commerce de gros et recouvre trois grands domaines : l’équipement de la personne, l’équipement de la maison et les activités de design.

infographie

Des établissements principalement concentrés dans la capitale

La filière Création-Mode-Design représente 48 000 établissements en IDF (Insee, Sirène, 2020). Elle comprend les activités de design, d’équipement de la personne et d’équipement de la maison dont : 19 775 agences de design, 25 351 établissements du secteur Equipement de la personne dont 11 821 commerces de gros, 2 892 établissements du secteur Equipement de la maison dont 1 214 commerces de gros. Les établissements franciliens représentent 35 % du total national de la filière. Avec 25 758 établissements, Paris représente 54 % des établissements de la filière, loin devant les autres départements.

graph-mode

77 000 salariés dans la filière en Ile-de-France

La filière Création-Mode-Design emploie 77 296 salariés en Ile-de-France en 2020 (Acoss, 2020). Dans la région, les effectifs salariés sont les plus nombreux dans les activités suivantes : fabrication de parfums et de produits pour la toilette (15 400 salariés), le commerce de gros de parfums et produits de beauté (13 600 salariés), le commerce de gros d’habillement et de chaussures (12 400 salariés), la fabrication de vêtements de dessus (7 800) et les activités de design (7 500). Les effectifs franciliens représentent 11 % des effectifs français de la filière.

Une très forte concentration des emplois à paris

Paris concentre à elle seule 45 % des effectifs de la filière en Ile-de-France, loin devant les autres départements ; Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis regroupent respectivement 23 % et 17 % du total, tandis que les autres départements ne représentent que de faibles pourcentages.

graph-mode2

Les groupes français au sommet du luxe mondial

Sur le marché mondial des articles personnels de luxe (mode, maroquinerie, accessoires, bijoux, parfums,…), les groupes français occupent une place de choix : LVMH (Paris 8ème) est le numéro 1 mondial du luxe, Kering (Paris 7ème) est numéro 3, L’Oréal luxe (Lancôme, Saint-Laurent) est numéro 5, Chanel (Paris 1er) est numéro 6, Hermès (Paris 8ème) numéro 7.

La pandémie de 2020 a fragilisé les petites structures

Cette crise a fragilisé de nombreux acteurs de la filière : si les grands groupes ont pu limiter les pertes en menant une politique de réduction des coûts, d’autres sociétés n’ont pas survécu. Les petites sociétés, en particulier les jeunes créateurs, fournisseurs et sous-traitants ont subi de plein fouet cette crise et se sont trouvés en grande difficulté.

La crise sanitaire de 2020-2021 oblige les entreprises à se réinventer

A l’occasion de cette pandémie, la filière textile-habillement a notamment pris la mesure de sa dépendance à la production chinoise et commencé à prendre en compte la nécessité sinon de relocaliser la production du moins de privilégier une plus grande proximité, et de travailler avec des partenaires locaux. La prise de conscience écologique, déjà entamée depuis quelques années, est devenue une priorité. Toute la filière textile revoit son fonctionnement.

Avec la crise sanitaire, le luxe a basculé vers le digital

La digitalisation est devenue un axe prioritaire pour le secteur.

Une menace sur le luxe : les difficultés de recrutement

Les professionnels alertent sur la difficulté de trouver des artisans d’art et ouvriers spécialisés dans la fabrication d’articles de luxe.

Quel impact pour la guerre en ukraine ?

 

Cette publication de 8 pages est la synthèse d’un document plus complet, paru dans la collection Cahiers du Crocis en mai 2022 : « Paris, capitale de la mode, entraîne dans son sillage toute la filière Création-Mode-Design d’Ile-de-France »

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Juillet 2022

Désactivé
Contenu riche
234
Activé
Partager
Tag
Enjeux Ile-de-France n° 234
FR
Ajouter un slider
Désactivé
Partager