Sorry, you need to enable JavaScript to visit this website.

L'apprentissage, voie d'excellence

RAPPORT D'ACTIVITÉ 2021

Header RA-Education Header-RA- Education
Partager

Alliant théorie et pratique, l’apprentissage s’affirme de plus en plus comme une voie de réussite et d’excellence en matière de formation. Aujourd’hui, plus de 400 formations sont dispensées en alternance au sein des écoles de la CCI Paris Ile-de-France.

Entretien avec Tristan Gillouard, Directeur de l'Apprentissage

Quels sont les faits marquants de l'année 2021 ?

Tristan Gillouard, Directeur de l'Apprentissage

Parallèlement à la création des 6 nouveaux Etablissements d’Enseignement Supérieur Consulaires (EESC), en début d’année, la CCI Paris Ile-de-France a confirmé sa volonté de conserver un Centre de Formation en Apprentissage (CFA) unique.

En effet, l’apprentissage, qu’elle a toujours considéré comme une voie d’excellence, est un élément clé de sa politique en matière de formation. Il permet d’apporter des réponses aux besoins en compétences des entreprises, qui sont associées à la pédagogie, et aux besoins de parcours de formation pour les jeunes par la voie de l’alternance. L’offre de formation couvre tous les niveaux, du CAP au Master, sur tout le territoire francilien, avec plus de 250 formations proposées au sein de ce CFA unique. Cette organisation permet en outre des mutualisations de moyens (élaboration et financement des contrats d’apprentissage, démarche qualité, gestion administrative…).

Sur les territoires de la Seine-et-Marne et de l'Essonne, l'UTEC et la FDME sont également des acteurs majeurs de l'apprentissage, ancrés sur les bassins d'emplois et offrant des formations de proximité, pluridisciplinaires et de tous niveaux aux entreprises et aux jeunes. Au total, les CFA de la CCI Paris Ile-de-France et des CCI territoriales proposent 400 formations à près de 16 000 apprentis.

La certification Qualiopi►

 Logo QualiopiUn moment fort de l’année a été l’obtention, au mois d’avril, de la certification Qualiopi pour le CFA et le Département Entreprises et Compétences qui forme des tuteurs et délivre des certificats de compétences en entreprise. Au-delà de l'obligation légale, la démarche de certification a confirmé que le CFA remplissait ses obligations en matière :

  • de communication sur son offre,
  • d'adaptation de ses formations et des méthodes pédagogiques aux besoins des apprenants,
  • d'écoute de la satisfaction des apprenants, des entreprises et des financeurs externes.

A la faveur de la certification qualité obtenue, les EESC et la CCI Paris Ile-de-France, au travers de son CFA, se sont engagés, pleinement et durablement, pour la qualité de leurs formations, en s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue qui mobilise les équipes.

Les relations avec les Opérateurs de Compétences

Un autre événement marquant de l’année a été la mise en place des relations avec les Opérateurs de Compétences (OPCO). Si la réforme de l’apprentissage organisée par la loi Avenir de septembre 2018 a voulu simplifier et encourager l’accès à l’apprentissage pour les entreprises, elle a, par contre, considérablement complexifié la gestion administrative du CFA avec le financement au contrat porté par les OPCO.

Pour un CFA multi-métiers comme celui de la CCI Paris Ile-de-France et ses quelque 9 500 apprentis, c’est une relation avec l’ensemble des 11 OPCO agréés par le Ministère du Travail qu’il faut organiser. L’établissement de près de 40 000 factures par an pour un financement total de 85 millions d’euros est désormais nécessaire.

La loi Avenir a également rendu obligatoire la saisine du médiateur de l’apprentissage pour les contrats signés après le 1er janvier 2019 et a confié cette mission aux chambres consulaires. Désormais, tout apprenti souhaitant rompre son engagement avec son employeur au cours de sa formation doit saisir ce «conciliateur» de l’apprentissage.

En 2021, un réseau de médiateurs en Ile-de-France s’est structuré. Il regroupe la CMA Ile-de-France, la CCI territoriale de la Seine-et-Marne, la CCI Paris Ile-de-France et, prochainement, la CCI territoriale de l’Essonne. Ils couvrent l’intégralité du territoire francilien et sont au service des différents acteurs de l’apprentissage (entreprises, apprentis, OPCO, DRIEETS…). Le médiateur de l’apprentissage de la CCI Paris Ile-de-France a réalisé, en 2021, 253 saisines de médiation et plus de 500 accompagnements auprès des entreprises et des apprentis.

En quoi l'année 2021 était-elle annonciatrice de futurs projets, évolutions pour 2022 et les années suivantes ?

L'adaptation de notre CFA à la demande des entreprises, aux métiers en constante évolution ainsi qu’aux attentes des jeunes, validée par la certification Qualiopi, va se poursuivre. Objectif : conserver notre place de leader sur un marché devenu très concurrentiel avec l’apparition de nouveaux acteurs.

Notre Groupe Educatif a formalisé, en 2021, sa Raison d’être : faire grandir tous les talents, tout au long de la vie. Cela signifie de permettre à chacun d’avoir un accès à une formation de qualité, menant vers l’emploi, et de trouver sa voie. Le CFA de la CCI Paris Ile-de-France s'inscrit dans cette logique, porté par l’intérêt général. En 2022 et dans les années à venir, nous entendons poursuivre la diversification des profils d'apprenants (féminisation, public en reconversion, en Quartier Prioritaire de la Ville, migrants…) ainsi que notre politique d’insertion et d’ouverture sociale.

Mais l’enjeu en 2022 sera surtout économique. L’apprentissage est une activité stratégique pour la CCI Paris Ile-de-France. Le budget de l’apprentissage, de l’ordre de 95 millions d’euros, représente environ le quart du budget de l’établissement public. Les activités de formation n’ont plus vocation à recevoir de la taxe pour frais de chambres de commerce et d'industrie (TCCI). Dès lors, il faut que le budget de l’apprentissage soit équilibré et que les coûts mis en œuvre soient compatibles avec les financements mobilisables.

En outre, le financement au contrat, instauré par la loi de 2018, modifie les équilibres économiques du CFA, autrefois financé par la taxe d’apprentissage et la Région. Plus que jamais, nous devons réduire le coût des formations pour l’adapter à ses financements. Cela doit se faire prioritairement par une augmentation du nombre d’apprentis et un développement à coûts maitrisés.

Il ne s’agit en aucun cas de renoncer à la qualité des formations, qui est notre marque de fabrique, ni de dégrader ses résultats opérationnels tels que l’insertion professionnelle élevée des apprentis (8 sur 10 trouvent un emploi dans les 7 mois à l’issue de leur formation), le faible taux de rupture des contrats d’apprentissage, de 5 %, bien en-deçà de la moyenne nationale de 20 %, la réussite académique (avec un taux de réussite aux examens de 93 %, tous niveaux confondus) ou l’innovation pédagogique.

Le maintien des niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage par les OPCO est ainsi essentiel. Des baisses de ces financements pourraient mettre en difficulté les CFA et en particulier celui de la CCI Paris Ile-de-France car on ne forme pas à Paris et en Ile-de-France aux mêmes coûts qu'en région. Les déficits importants de l'apprentissage dans les comptes de France Compétences, qui sont liés à la forte croissance du nombre d'apprentis, ne doivent pas conduire à baisser les niveaux de prise en charge, au risque de casser la dynamique. La participation complémentaire de l'entreprise ne pourrait compenser une baisse du financement par les OPCO, notamment pour toutes les TPE et PME.

Partager
/v