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Premier jour des soldes d’hiver 2023

Soumis par npagnoux le mer 11/01/2023 - 12:25

Paris : les soldes d’hiver 2023 pâtiront-ils de l’inflation ?

Ce matin ont débuté les soldes d’hiver : pendant 4 semaines, jusqu’au 7 février, les commerçants parisiens ont la possibilité de vendre à prix réduit, voire à perte, afin d’écouler leurs stocks. Mais, après les dépenses consenties pour les fêtes, les consommateurs seront-ils au rendez-vous des soldes, alors que l’inflation est dans tous les esprits ?

Des soldes moins prisés

Les fêtes de Noël ont été, comme chaque année, l’occasion d’un pic de consommation : selon l'Alliance du commerce, décembre a été l’occasion d’un regain de trafic dans les boutiques. Mais les commerçants s’interrogent : les consommateurs disposeront-ils d’un budget pour le soldes, alors que l’inflation élevée pèse sur leur moral et leur porte-monnaie ? Les soldes restent toujours la période de promotions qui touche le plus large public dans l’année, même si la multiplication des occasions d’acheter à prix réduit avant les soldes en a émoussé peu à peu l’intérêt : ils ne représentent plus aujourd’hui que 15 % du chiffre d’affaires annuel du secteur textile, contre 22 % en 2016 (Kantar).

Des promotions juste après les fêtes

En effet, si la date de début des soldes d’hiver est officiellement le 11 janvier, les promotions ont en fait débuté tout de suite après Noël (comme c’est le cas depuis longtemps à Londres). Elles ont été notamment le fait des grandes enseignes qui ont beaucoup communiqué sur leurs ventes « privées » (qui sont désormais dans les faits ouvertes à tous) et des « pure players » (enseignes qui vendent uniquement en ligne). Les rabais étaient déjà conséquents autour de -30 à - 40 % dans la plupart des enseignes. Les commerçants indépendants ont également adopté cette tendance. La plupart des commerçants interrogés par le Crocis ont toutefois indiqué avoir géré prudemment leurs commandes et donc disposer de stocks assez faibles.

Des rabais déjà élevés en première démarque

Compte tenu des rabais déjà proposés en ventes privées début janvier, les commerçants affichent dès ce premier jour de soldes des démarques de -50 % (Jules, Celio, Nodus, Promod, Naf-Naf, Caroll, Etam, Jennyfer, Undiz, IKKS, Maje,…) voire plus (Gémo, Gap, Cache-Cache, Pimkie, …). Ils espèrent que la magie du mot « soldes », synonyme de « bonnes affaires » jouera son rôle pour attirer les clients dans les magasins. « Cela nous permet d’attirer dans nos boutiques des clientes qu’on ne voit jamais le reste de l’année, indique la gérante d’une boutique de prêt-à-porter haut de gamme du 8ème arrondissement, il y a vraiment une clientèle qui vient uniquement pendant les soldes ».

Des hausses de prix qui risquent de freiner les achats

Mais la hausse des matières premières a provoqué cette année des hausses de prix, même si les commerçants n’ont pas toujours répercuté la totalité des hausses sur leurs tarifs. Les prix de l’habillement ont ainsi progressé de 6 % en 2022 et devraient progresser encore de l’ordre de 5 % en 2023 (Institut Français de la Mode). Avec une inflation évaluée par l’Insee aux environs de 5,9 % en 2022 et qui devrait perdurer cette année, les consommateurs sont prudents et ont tendance à limiter leurs achats, d’autant plus qu’ils doivent affronter la hausse des prix de l’énergie. En effet dans les périodes de difficultés économiques, les arbitrages de consommation se font au détriment des achats considérés comme non prioritaires, au premier rang desquels les articles d’habillement et les chaussures.

De plus, la météo plutôt douce en Ile-de-France en ce début d’année ne pousse pas à consommer les grosses pièces de l’hiver (parkas, manteaux, doudounes, bottes) aux prix assez élevés, qui auraient pu permettre aux commerçants de réaliser un bon chiffre d’affaires.

Malgré ces craintes, les commerçants ont observé depuis l’été dernier le rebond de la fréquentation touristique dans la capitale, et cette clientèle est très friande de la mode parisienne : selon le Comité Régional du Tourisme, près de 6 professionnels franciliens sur 10 (58 %) ont qualifié de bonne l'activité touristique du mois de décembre et plus de la moitié d'entre eux (53 %) l’ont estimée en hausse par rapport à la même période l'an dernier. La perspective du retour des touristes chinois, à nouveau autorisés à voyager depuis quelques jours, même s’ils sont encore peu nombreux, est également une bonne nouvelle pour les commerçants parisiens.

Enquête flash réalisée par le CROCIS auprès d’une cinquantaine de commerçants parisiens le 11 janvier 2023.

Le 3 février prochain, le CROCIS dressera un bilan définitif des résultats des soldes à partir d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 300 commerçants parisiens, complétée par des entretiens en face-à-face réalisés auprès des commerçants de la rue de Rennes à Paris 6ème, qui appréciera le succès des soldes de l’hiver 2023 dans les commerces parisiens.

Auteur : Bénédicte Gualbert

Janvier 2023

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Les soldes d’été ont débuté ce matin ; les commerçants sont dans l’expectative : les clients seront-ils présents à ce rendez-vous dont l’intérêt n’a cessé de s’émousser au fil des ans.
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Panorama 2022 de la cession-reprise d'entreprises en Ile-de-France

Soumis par npagnoux le lun 28/11/2022 - 13:36

Novembre 2022

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En Ile-de-France, 139 000 entreprises employant au moins un salarié ont à leur tête un dirigeant âgé de 55 ans ou plus, qui sera donc concerné par la transmission ou la cession de son entreprise à moyen ou long terme. Faute de trouver un repreneur, ces entreprises pourraient disparaître or 807 000 salariés travaillent pour elles. Dans les dix prochaines années, ce sont donc 80 700 emplois en moyenne qui sont potentiellement menacés de disparaître chaque année si ces entreprises ne sont pas reprises. A cela s’ajoutent 279 000 entreprises sans salarié, elles aussi concernées par la cessation d’activité de leur dirigeant d’ici dix ans. Afin de permettre à ces entreprises de poursuivre leurs activités et pour sauvegarder ces emplois, de nombreux dispositifs d’aide et de mise en relation entre dirigeants-cédants et repreneurs potentiels ont été créés.

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Près d’une entreprise francilienne sur trois (28,9 %), y compris les entreprises n’ayant pas de salarié, est dirigée par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus. 413000 entreprises de moins de 50 salariés sont ou seront concernées à moyen ou long terme par la problématique du changement de dirigeant. Un tiers (32,3 %) de ces entreprises emploient un ou plusieurs salariés, les petites structures étant les plus nombreuses : 27,2 % d’entre elles emploient 1 à 9 salariés et 5,1 % entre 10 et 49 salariés. Faute de repreneur, ce sont donc environ 80 700 salariés en moyenne qui se trouveraient chaque année menacées par la disparition de leur entreprise.

A ces conséquences sur l’emploi s’ajoute la perte de savoir-faire liée au départ de dirigeants expérimentés. 279000 entrepreneurs indépendants sans salarié atteindront l’âge de la retraite d’ici dix ans ; parmi ces derniers se trouve également un nombre désormais important de micro-entrepreneurs qui ne seront pas concernés par la transmission, ces entreprises n’étant pas cessibles.

La cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises : en Ile-de-France le départ en retraite ou son anticipation est à l’origine de 60 % des transmissions d’entreprises. Si le dirigeant entame un processus de transmission à une date proche de son départ en retraite, il s’expose à plus de difficultés, la transmission devant se faire rapidement. En effet, la cession d’une entreprise est un processus complexe et généralement long, qui doit se préparer bien en amont.

Le commerce constitue une problématique à part :

  • il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, cette tendance s’accentue au fil des ans, les jeunes entrepreneurs préférant se tourner vers la création d’un e-commerce plutôt que vers la reprise d’un commerce avec une boutique.
  • ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise en elle-même (le fond), mais plus souvent l’emplacement de la boutique (les murs ou le bail).

LA MAJORITE DES ENTREPRISES A TRANSMETTRE SONT DES ENTREPRISES DE SERVICES

D’un point de vue sectoriel, la répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années est proche de celle de l’ensemble des entreprises : les entreprises de services sont plus nombreuses (71,1%), viennent ensuite les commerces (14,8 %), la construction (9,8 %) et enfin l’industrie (4,2 %).


Il existe des disparités entre les secteurs d’activité : parmi les entreprises industrielles transmissibles à court ou moyen terme, 59,4 % n’emploient aucun salarié ; cette proportion est bien plus élevée pour les services (70,7 %).


LES PETITES ENTREPRISES PROPORTIONNELLEMENT MOINS CONCERNÉES PAR LA TRANSMISSION

Il existe une corrélation entre la taille de l’entreprise et l’âge du dirigeant ; ainsi, plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus est forte.

Comme il existe également de grandes disparités sectorielles, d’importants écarts apparaissent quand les variables « secteurs d’activité » et « nombre de salariés » se combinent : 50,2 % des entreprises industrielles franciliennes ayant entre 10 et 49 salariés seront à transmettre à court ou moyen terme, tandis que ce sera le cas pour seulement 21,2 % pour les commerces n’ayant aucun salarié.

80 700 EMPLOIS MENACES CHAQUE ANNEE EN ILE-DE-FRANCE

Les entreprises de moins de 50 salariés ayant à leur tête un dirigeant âgé d’au moins 55 ans emploient quelque 807 040 personnes ; en prenant l’hypothèse d’un départ en retraite du dirigeant à l’âge de 65 ans, chaque année 80 700 emplois sont donc potentiellement menacés de disparaitre si ces entreprises ne sont pas reprises. La majorité de ces salariés travaillent dans des entreprises de services - 504 300, soit 62,5 % des emplois concernés -, 165 400 emplois salariés concernés se trouvent dans les commerces, 95 930 dans les entreprises du secteur de la construction et enfin 41 440 au sein d’entreprises industrielles.

CÉDANTS ET REPRENEURS : DES PROFILS-TYPES BIEN DIFFÉRENTS

Le réseau Transentreprise Ile-de-France, animé par la CCI Paris Ile-de-France, dispose de nombreuses informations, aussi bien quantitatives que qualitatives, permettant d’apprécier la situation du marché de la cession et de la reprise d'entreprises en Ile-de-France. L’ensemble de ces données permet de dresser un profil-type de l’entrepreneur cédant ou du repreneur.

La majorité des cédants sont des personnes en âge de préparer ou prendre leur retraite : 50 % ont 60 ans ou plus. 58 % des cessions sont motivées par la retraite du chef d’entreprise.

INADÉQUATION ENTRE LA RÉALITE DU MARCHÉ ET LES SOUHAITS DES REPRENEURS

L’étude des données du marché ouvert de la transmission / reprise montre une forte inadéquation entre les souhaits des repreneurs et la réalité des offres d’entreprises à reprendre.

La plupart des repreneurs visent une entreprise ayant au minimum 10 salariés et réalisant plus d’1 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, mais les entreprises ayant de telles caractéristiques représentent moins de 10 % des offres disponibles sur le marché ouvert.

Auteur : Yves BURFIN

Novembre 2022

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La lettre 2022 de la création d’entreprise en Ile-de-France

Soumis par npagnoux le lun 05/09/2022 - 11:03

N°21 - septembre 2022

Malgré un contexte économique incertain, l’année 2021 a confirmé l’appétence des Franciliens pour la création d’entreprises. Avec 275 200 nouvelles entreprises créées dont 169 900 micro-entreprises, les créations n’ont jamais été aussi nombreuses que l’année passée. Les créations sous le régime du micro-entrepreneur sont toujours majoritaires et ce pour la 4e année consécutive. Le commerce de détail, les activités de transports - notamment la livraison à domicile -, et de conseil sont les secteurs plébiscités par les Franciliens pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

En 2021, 275 200 entreprises ont été créées en en Ile-de-France. Malgré le confinement au mois d’avril, les difficultés économiques post pandémie et l’apparition de l’inflation en fin d’année, la dynamique enclenchée en 2016 se poursuit avec une progression du nombre de créations de + 9,3 % sur un an. Désormais, les territoires où se créent le plus d’entreprises sont ceux où la population est la moins diplômée.

En 2021, 275 200 entreprises ont été créées en Ile-de-France, soit 9,3 % de plus que l’année précédente. Le nombre de créations sous le régime du micro-entrepreneur a progressé de 4,8 %, s’établissant ainsi à 169 900 et le nombre de créations « classiques » (hors micro-entrepreneurs) évoluant de 17,4 % en un an mais restant bien plus faible : 105 310. Ainsi 2021 est la 9e année consécutive qui voit le record du nombre de créations établi l’année précédente être battu.

creation2022-graph1

Septembre 2022

Auteur : Yves BURFIN

 

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Malgré un contexte économique incertain, l’année 2021 a confirmé l’appétence des Franciliens pour la création d’entreprises.
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Premier jour des soldes d’été 2022

Soumis par npagnoux le mer 22/06/2022 - 10:43

Les commerçants reprennent espoir grâce aux touristes

Les soldes d’été ont débuté ce matin ; les commerçants sont dans l’expectative : les clients seront-ils présents à ce rendez-vous dont l’intérêt n’a cessé de s’émousser au fil des ans, alors que l’inflation pousse les Français à des arbitrages de consommation ? Les commerçants parisiens rencontrés par le Crocis de la CCI de Paris-Ile-de-France en ce premier jour se révèlent prudemment optimistes, grâce à une météo favorable, mais surtout grâce aux touristes, désormais de retour dans la capitale.

Un contexte défavorable depuis plusieurs années

Les deux dernières années ont été très rudes pour les commerçants parisiens. Depuis plusieurs années, plusieurs tendances de fond se sont conjuguées, puis intensifiées avec la pandémie, qui rendent les ventes en magasin beaucoup plus compliquées. Avec l’essor du télétravail, dans les quartiers de bureau, les boutiques n’ont pas retrouvé la fréquentation d’avant la crise sanitaire. Le commerce en ligne ne cesse de progresser et est désormais utilisé par toutes les générations. Les achats de « seconde main » se multiplient également aussi bien pour des raisons économiques qu’écologiques et car le vintage est à la mode. Enfin, les commerçants indépendants, fragilisés, éprouvent de plus en plus de difficultés à faire face aux charges fixes, et surtout aux loyers élevés de la capitale.

La flambée des coûts touche clients… et commerçants

A ces difficultés s’ajoute aujourd’hui la flambée des prix, qui touche clients… et commerçants : avec une inflation de 5 ,2 % sur un an observée en mai 2022, les consommateurs risquent de devoir faire des arbitrages de consommation, et les secteurs non prioritaires, notamment les achats « plaisir » dans la mode et la chaussure, pourraient en pâtir. Mais les commerçants eux-mêmes subissent également la hausse du coût des matières premières, du transport et de l’énergie, notamment l’électricité. Ils doivent donc à tout prix dégager des marges après deux années très difficiles, surtout ceux qui doivent rembourser leur PGE (Prêt Garanti par l’Etat).

Débuter les soldes le 22 juin apparait comme un peu trop tôt à certains commerçants du 8ème arrondissement : « J’aurais préféré que les soldes arrivent un peu plus tard, pour qu’on puisse bénéficier des achats liés aux températures estivales avant de baisser les prix », regrette la gérante d’une boutique de chaussures, qui est toutefois satisfaite de la fréquentation de la matinée.

Une météo estivale très favorable

En effet, dans le secteur de l’habillement et de la chaussure, la météo joue un rôle crucial pour déclencher l’achat en magasin. Les fortes chaleurs devraient pousser les consommateurs à acheter des sandales et autres chaussures ouvertes, ainsi que tee-shirts légers, shorts, etc. « L’été, on a beaucoup de petites pièces, qui ne sont pas chères, comme ça nos clientes, qui sont souvent des adolescentes ou des étudiantes, peuvent se faire plaisir à peu de frais », indique la responsable d’une enseigne de mode des Champs-Elysées.

De fortes démarques malgré tout

Mais les grandes enseignes, qui ont depuis plusieurs jours déjà lancé leurs « ventes privées », n’ont pas hésité à démarrer les soldes avec de fortes démarques (jusqu’à -50 % sur le prêt-à-porter pour Etam, Pimkie, Promod, H et M, Célio, Bonobo), certaines d’entre elles allant jusqu’à fortement solder les maillots de bain (-40 %), article traditionnellement peu remisé en début de soldes. Les grands magasins Galeries Lafayette, Printemps et BHV proposent eux aussi de nombreux articles à -50 % en ce premier jour, y compris sur de grandes marques de luxe (Lancel, Versace, Lacoste, Manolo Blahik, Isabel Marant, Ralph Lauren, Calvin Klein, ...). En revanche, les commerçants indépendants ont insisté auprès du Crocis sur l’impossibilité pour eux d’offrir des rabais aussi forts s’ils veulent préserver leurs marges, et ne proposent pas de ristournes supérieures à 30 % pour cette première démarque.

Une reprise des ventes dans l’habillement de bon augure

Selon l’Alliance du Commerce les ventes dans l’habillement ont connu une réelle embellie au mois de mai (chiffre d’affaires en hausse de 11,5 % par rapport à mai 2019), notamment grâce au beau temps. La Fédération du commerce spécialisé note aussi que les secteurs de l’habillement et de la chaussure ont fortement progressé : respectivement + 7 % et + 15 % au mois de mai. Les commerçants rencontrés par le Crocis ont bon espoir que cette tendance s’accentue encore avec les prix réduits pendant les soldes : « Je pense qu’on voit la fin du tunnel », nous a déclaré le gérant d’une grande enseigne de prêt-à-porter près de la gare Saint Lazare (8ème). « Les clientes reviennent en magasin, elles n’ont plus peur du virus et elles ont besoin de renouveler leur garde-robe ».

Les touristes sont enfin de retour

Surtout, les commerçants parisiens retrouvent enfin la clientèle touristique qui était absente depuis deux ans. Le week-end de Pâques a marqué un tournant, avec 82 % de taux d’occupation hôtelière, alors que ni les Russes ni les Asiatiques n’étaient présents. Depuis la semaine du 11 avril, le revenu par chambre, indice de référence du secteur, est supérieur à celui de 2019, selon le cabinet MKG. En mai le taux d’occupation moyen hôtelier a été de 75 %, tiré notamment par l’hôtellerie haut de gamme. L’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP) prévoit pour juillet que les touristes européens seront plus nombreux qu’en 2019 dans la capitale, tandis que les Américains devraient revenir à des niveaux comparables à 2019 après l’été.

Au total, l’OTCP estime à 33 millions le nombre de visiteurs – français et étrangers – attendus dans la métropole parisienne en 2022 (contre 38 millions en 2019 – dernière année de référence pour le secteur, avant l’épidémie de Covid-19 – et seulement 19 millions en 2021).

Les grands magasins parisiens, vitrine des plus grandes marques de luxe et de prêt-à-porter français, ont vu affluer dès ce matin de nombreux touristes venus faire leur shopping dans le confort d’un magasin climatisé, malgré l’absence des Chinois, traditionnellement forts consommateurs de produits de luxe français.

Enquête flash réalisée par le CROCIS auprès d’une cinquantaine de commerçants parisiens le 22 juin 2022.

Le 18 juillet 2022, le CROCIS dressera un bilan définitif des résultats des soldes à partir d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 300 commerçants parisiens, complétée par des entretiens en face-à-face réalisés auprès des commerçants de la rue de Rennes à Paris 6ème, qui appréciera le succès des soldes d’été 2022 dans les commerces parisiens.

Auteur : Bénédicte Gualbert

Juin 2022

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Les soldes d’été ont débuté ce matin ; les commerçants sont dans l’expectative : les clients seront-ils présents à ce rendez-vous dont l’intérêt n’a cessé de s’émousser au fil des ans.
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Tableau de bord départemental du Val-de-Marne - 2021

Soumis par npagnoux le mar 24/05/2022 - 13:19
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4ème trimestre 2021

L’hôtellerie piétine dans le Val-de-Marne depuis le début de la crise sanitaire.

L’année 2021 s’est achevée par un trimestre en demi-teinte dans le Val-de-Marne. Hormis le taux de chômage (7,3 %) qui s’est réduit de 0,6 point, tous les autres indicateurs n’ont fait que stagner ou ont été défavorablement orientés.

Ainsi, les créations d’entreprises ont ralenti et le nombre de défaillances d’entreprises s’est seulement stabilisé et pourrait repartir à la hausse avec la diminution des aides apportées par l’Etat. Parallèlement, l’emploi n’a que légèrement augmenté fin 2019. Le secteur de la construction a également marqué le pas.

Enfin, le tourisme reste très fortement affecté ; la fin des restrictions sanitaires devrait toutefois permettre à ce secteur de se relancer en 2022.

3ème trimestre 2021

Globalement, la tendance à l’amélioration de la conjoncture économique s’est poursuivie pour le département du Val-de-Marne au 3e trimestre 2021.

Des nouvelles opportunités immobilières pour les entreprises sortiront de terre rapidement, compte tenu de la reprise simultanée de chantiers du Grand Paris Express dans le département.

L’hôtellerie rencontre de réelles difficultés à se redresser (elle atteint à peine la moitié de son niveau d’avant la crise sanitaire).

Par ailleurs, l’emploi dans le Val-de-Marne augmente certes n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire ; parallèlement, le taux de chômage dépasse encore de 0,5 point son niveau de fin 2019.

 

2ème trimestre 2021

Malgré une situation toujours dégradée, des indicateurs ont témoigné d’un rebond dans le Val-de-Marne au 2e trimestre 2021.

Ainsi, les créations d’entreprises ont augmenté de 32,7 % en glissement annuel ; cette croissance a principalement été le fait d’entreprises « classiques ». Les créations d’emplois dans le secteur privé se sont poursuivies (+ 0,4 % sur un trimestre).

Cependant, la situation ne s’est pas rétablie comparativement à l’avant-crise : le nombre d’emplois au 2e trimestre 2021 était encore inférieur de 1,1 % à celui du 4e trimestre 2019. Si le taux de chômage est resté stable à 7,8 % depuis trois trimestres, il est toujours supérieur de 0,5 point à son niveau de fin 2019.

La fréquentation de l’aéroport d’Orly est quant à elle toujours dégradée par rapport à la situation d’avant-crise.

 

1er trimestre 2021

Une situation économique toujours délicate dans le Val-de-Marne

A l’image des données observées au plan régional, l’activité du Val-de-Marne est restée affectée par la crise sanitaire au cours du 1er trimestre 2021.

Les défaillances d’entreprises ont certes baissé mais ce résultat est en trompe-l’œil compte tenu des aides publiques. Le trafic passagers à l’aéroport d’Orly est un indicateur permettant d’apprécier l’impact de la crise sanitaire sur le secteur du tourisme : au 1er trimestre 2021, la fréquentation de l’aéroport a diminué de 68,7 % par rapport au 1er trimestre 2020. Parallèlement, le chômage a stagné à 7,8 % tandis que le nombre de salariés a augmenté de 0,5 % comparativement au trimestre précédent.

L’emploi dans les secteurs de l’industrie et du tertiaire marchand a enregistré des hausses de 0,4 % et 0,3 % tandis que la construction est reste le secteur le plus dynamique (+ 1,8 %).

 

Auteurs : Mickaël LE PRIOL, Vincent TOULLEC

 

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Soldes d’hiver 2022 - Les commerçants parisiens désemparés  face à une forte baisse de la fréquentation

Soumis par npagnoux le jeu 03/02/2022 - 14:52

Après un début de saison réussi et des fêtes de fin d’année satisfaisantes, les commerçants ont dû faire face aux conséquences de la reprise de l’épidémie : la généralisation du télétravail dès début janvier a fortement affecté la fréquentation des commerces pendant la période des soldes, alors que l’absence des touristes et les tensions sur le pouvoir d’achat pèsent sur l’activité commerciale.

soldes

Cette saison, 78 % des commerçants ne sont pas satisfaits du résultat des soldes : en effet, pour 40 % d’entre eux, les soldes n’ont pas généré de chiffre d’affaires supplémentaire par rapport à un mois normal. Pour 59 % d’entre eux, le chiffre d’affaires a augmenté, au mieux, de 10 % seulement ; pour 53 % des commerçants, le résultat des soldes de cet hiver est inférieur à l’hiver dernier, pourtant déjà peu satisfaisant car à l’époque les commerces devaient fermer plus tôt en raison du couvre-feu.

Pour 85 % des commerçants interrogés, la crise sanitaire a eu des répercussions « importantes ou très importantes » sur leur activité pendant les soldes. Plus de la moitié des commerçants (51 %) avaient pourtant pratiqué de fortes démarques : - 50 %, dès le début des soldes. Mais les gros rabais n’ont pas fait revenir la clientèle dans les boutiques.

En cause : une baisse très importante de la fréquentation, que les commerçants attribuent en grande partie à la généralisation du télétravail. La saison avait pourtant bien démarré : 60 % des commerçants se disent satisfaits de leurs ventes entre début septembre et fin novembre. La période des fêtes de Noël, traditionnellement l’occasion de pics de consommation, a été satisfaisante pour 51 % des commerçants.

graph soldes

58 % des commerçants jugent que leur activité n’a pas été satisfaisante pour l’ensemble de l’année 2021. 91 % jugent que la crise sanitaire a eu sur leur activité de l’année des répercussions importantes ou très importantes. Pour 76 % des commerçants interrogés, le chiffre d’affaires 2021 est inférieur à celui de 2019, dernière année avant la crise sanitaire.

71 % des commerçants interrogés pensent que les clients qui achetaient dans les magasins préfèrent désormais commander via internet. La peur du virus, le travail à domicile, les sollicitations régulières par e-mail, tout concourt à favoriser le e-commerce, et cette évolution sera très certainement durable. L’absence de touristes affecte beaucoup les commerces. Les difficultés de pouvoir d’achat jouent également un rôle important, selon les commerçants : Quand on leur demande quelle aide leur serait le plus utile, 35 % des commerçants évoquent une baisse de loyer, ou une aide au paiement de leur loyer.

En effet, malgré la crise sanitaire et la baisse de la fréquentation, les loyers restent très élevés dans les rues commerçantes, ce qui explique que de nombreux commerces restent vacants. Malgré toutes les difficultés évoquées, 72 % des commerçants interrogés se déclarent optimistes pour la saison prochaine.

 

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Février 2022

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Après un début de saison réussi et des fêtes de fin d’année satisfaisantes, les commerçants ont dû faire face aux conséquences de la reprise de l’épidémie
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Les chefs d'entreprise s'expriment pour les élections présidentielles et législatives

Soumis par sfournier le mar 18/01/2022 - 14:56

Contribution des CCI de France

Les Chambres de commerce et d’industrie sont des acteurs de terrain, au plus près des commerçants et entrepreneurs. Elles connaissent les leviers à actionner pour favoriser la croissance et les attentes des forces économiques pour développer les compétences, l’emploi et la richesse des territoires.

Elles ont ainsi réuni 8 propositions-phares dans un document de synthèse, destiné à éclairer les débats à l’occasion des élections présidentielles et législatives 2022. L’objectif ? Il est aussi ambitieux que multiple : la compétitivité de l’économie française, la réindustrialisation et la priorité au Fabriqué en France, la promotion de la valeur travail et l’orientation des compétences, les transitions écologique et numérique, le refus de la décroissance.

La CCI Paris Ile-de-France a naturellement pris part à ces travaux, les regards croisés de toutes les CCI apportant un éclairage unique et complet.

proposition 1

Proposition 1 :
Investir massivement dans le développement des compétences des jeunes et des adultes

  • Par le développement de l’alternance et de l’apprentissage, en rendant le dispositif soutenable et plus attractif
  • Par la promotion de la formation tout au long de la vie et de l’accès au conseil RH par les TPE-PME
  • Par l’anticipation des besoins dans les métiers de demain et en tension, en associant les CCI aux actions des branches professionnelles, de l’État et des Régions

Pistes concrètes :

Face à la difficulté à rendre attractifs certains métiers et à s'ouvrir à des profils plus inattendus, il faut faire venir l’usine à l’école/université pour sensibiliser jeunes, parents et enseignants aux transformations productives.

proposition 2

Proposition 2 :
Faire le choix d'une France d'entrepreneurs

  • En intégrant l’entrepreneuriat en enseignement de spécialité au baccalauréat, en incitant fortement tant les jeunes filles que les garçons à le suivre
  • En proposant une « conduite accompagnée » aux apprentis créateurs/repreneurs d’entreprises
    proposition 3

    Proposition 3 :
    Développer le commerce de proximité pour reconquérir les centralités dans tous les territoires

    • Par la création d’un fonds d’aide national dédié au commerce de centralité urbaine et rurale
    • Par la redynamisation des centralités commerciales 
    • Par une meilleure équité fiscale entre les pure players et le commerce physique
    • Par la différentiation tarifaire, favorisant la vente des produits dans les commerces physiques
    • Par une meilleure logistique du dernier kilomètre

    Pistes concrètes :

    proposition 4

    Proposition 4 :
    Engager l'ensemble du tissu d'entreprises de l'industrie et des services à l'industrie dans le renouveau productif

    • En soutenant la structuration des filières industrielles, notamment par la mobilisation de fonds publics
    • En soutenant la participation des entreprises de la sous-traitance industrielle et des services à l’industrie aux projets de renouveau productif
    • Par la multiplication de plateformes technologiques partagées à disposition des TPE-PME
    • En mobilisant le réseau des CCI pour accompagner les donneurs d’ordres dans leurs projets de (re)sourcing en France

    Pistes concrètes :

    Soutien aux filières : Il faut intensifier l’effort de réduction de la fiscalité sur la production en ciblant prioritairement les impôts les plus nocifs pour la compétitivité industrielle, comme la C3S. De même, la transformation numérique des PME industrielles doit être accélérée et leur insertion au sein des écosystèmes territoriaux d’innovation autour des pôles de compétitivité favorisée

     

    proposition 5

    Proposition 5 :
    Protéger les maillons clés de chaînes de valeur constituant des points forts de l'industrie françaises

    • En élargissant les capacités d’action financière et juridique pour lutter contre la dépendance économique 
      proposition 6

      Proposition 6 :
      Transformer les conséquences de la crise sanitaire en atouts pour demain

      • En intégrant les conséquences du télétravail sur la vie économique
      • En renforçant la prévention en santé au travail des chefs d’entreprise.
      • En encourageant la consommation des produits fabriqués en France

      Pistes concrètes :

      • Encadrement juridique du télétravail : engager des négociations dans l’entreprise afin d’organiser durablement le recours au télétravail dans le cadre d’un accord collectif. Dans les entreprises dépourvues de représentation syndicale, recourir aux modes alternatifs de négociation. / Dans toutes les entreprises s’engageant dans le télétravail prévoir, par voie de négociation collective ou de charte de l’employeur, les modalités du droit à déconnexion des salariés
      • Travailleurs indépendant : un suivi renforcé - accompagnement physique ou psychologique régulier - pour les travailleurs indépendants dont l’état de santé présente un risque au regard de son activité. Le recours à des mentors pourrait être proposé pour soutenir, voire « remplacer », le dirigeant qui le souhaite, par analogie avec le management de transition
        proposition 7

        Proposition 7 :
        Accélérer les transitions écologique et numérique des TPE/PME

        • En renforçant et en inscrivant dans la durée le financement et l’accompagnement de la digitalisation des commerçants, des hôtels-restaurants et des TPE
        • En renforçant et en inscrivant dans la durée le financement et l’accompagnement de la transition écologique des TPE-PME, en vue d’accélérer la construction d’une véritable économie circulaire.

        Pistes concrètes :

        Accompagnement des PME : le renforcer afin de les inciter à cartographier leurs risques en matière climatique / Accentuer les démarches de sensibilisation et d’information à destination des TPE, notamment en proposant un audit gratuit, afin d’aider celles qui en ont besoin à structurer leurs engagements en faveur du climat et leur permettre de répondre aux demandes éventuelles de parties prenantes (banques, investisseurs…)

          proposition 8

          Proposition 8 :
          Soutenir l'internationalisation des PME

          • Par l’instauration d’un Crédit d’impôt pour les PME proportionnel à l’accroissement de leur chiffre d’affaires à l’export.
          • Par la mobilisation de VIE en France dédiés à la prospection à l’international

            A propos :

             

            janvier 2022

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            Les Chambres de commerce et d’industrie sont des acteurs de terrain, au plus près des commerçants et entrepreneurs.
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            Les soldes d’hiver 2022 débutent dans un contexte anxiogène

            Soumis par npagnoux le mer 12/01/2022 - 12:25

            Note 1er jour

            La période des soldes d’hiver s’ouvre aujourd’hui pour les commerces, en boutiques et sur internet : pendant 4 semaines, jusqu’au 8 février, les commerçants vont pouvoir proposer des prix réduits afin d’écouler leurs stocks.

            Mais la recrudescence de l’épidémie de Covid vient jouer les trouble-fête, alors que le Black Friday et les fêtes de fin d’année avaient redonné ces dernières semaines un peu d’oxygène aux commerçants parisiens.

             

            Enquête réalisée par le CROCIS de la CCI Paris Ile-de-France le 12 janvier 2022 auprès d’une cinquantaine de commerçants parisiens. Le 3 février 2022, le CROCIS dressera un bilan définitif des résultats des soldes à partir d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 300 commerçants parisiens, complétée par 80 entretiens en face-à-face, qui appréciera le succès des soldes d’hiver 2022 dans les commerces parisiens.

            Auteur : Bénédicte Gualbert

            Janvier 2022

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            La période des soldes d’hiver s’ouvre aujourd’hui pour les commerces, en boutiques et sur internet : pendant 4 semaines, jusqu’au 8 février, les commerçants vont pouvoir proposer des prix réduits afin d’écouler leurs stocks.
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            Enquête sur l'emploi dans les secteurs cafés-restaurants et numérique

            Soumis par npagnoux le lun 27/09/2021 - 07:45

            Recruter pour la relance : ces deux secteurs en tension qui cherchent des candidats

            Dans le cadre de son opération « Recruter pour la relance : 15 jours pour l'emploi en Ile-de-France » , la CCI Paris Ile-de-France a souhaité interroger* les dirigeants de deux secteurs en tension en termes de recrutement : les cafés et restaurants d’un côté et le secteur du numérique de l’autre. Besoins, difficultés rencontrées, perspectives… Tour d’horizon de leurs réponses.

            Les cafés et restaurants : s’adapter aux impacts de la crise

            Les dirigeants des cafés et restaurants doivent s’adapter depuis plus d’un an aux impacts liés à la crise sanitaire et leurs conséquences : nouvelles réglementations, changements de comportement des consommateurs, prise de conscience de leurs salariés des difficultés de leur métier…

            Actuellement, la plupart des établissements font toujours face à une baisse d’activité : seuls 15 % des cafetiers et restaurateurs sondés déclarent avoir retrouvé leur niveau de fréquentation d’avant crise et 76 % au moins la moitié. En cause, notamment, la généralisation du télétravail qui a un impact jugé négatif ou très négatif par 96 % des établissements situés dans des quartiers d’affaires et 63 % des établissements hors quartiers de bureaux.

            L’autre difficulté des dirigeants des cafés et restaurants est la gestion de leurs salariés. Depuis la réouverture de leurs établissements, la moitié maintienne leur activité avec moins de salariés qu’avant la crise sanitaire. Ces diminutions d’effectifs ne sont pas nécessairement souhaitées. 45 % déclarent que leurs salariés partis ont décidé de changer de métier mais pour d’autres, ils doivent encore se résoudre à les laisser en chômage partiel (28 %).

            Les cafés et restaurants : recruter pour se relancer

            Suite à ces départs et grâce à une activité qui redémarre, les recrutements reprennent dans ce secteur en tension. Parmi le tiers d’établissements qui a recruté depuis la réouverture en mai dernier, 72 % ont rencontré des difficultés. Elles sont liées à la pénurie de main d’œuvre (79 %) ou à du personnel non qualifié (55 %).

            45 % des établissements déclarent vouloir recruter du personnel dans les 6 prochains mois sur des postes de serveurs (54 %) et personnels de cuisine (49 %). 84 % de ces recruteurs souhaitent proposer des contrats à durée indéterminée (CDI).

            café-restaurant

             

            Concernant l’avenir, les chefs d’établissement interrogés sont partagés quant aux perspectives de reprise. En cause, le manque de visibilité sur la fin de la pandémie, une forte baisse de la fréquentation touristique, le maintien du télétravail et un fort endettement. Cependant, 54 % des répondants se disent malgré tout optimistes (ils étaient 48 % lors d’une enquête précédente en juin 2021), comptant sur le déploiement de la vaccination et une volonté d’un retour à la « vie d’avant ».

            Le secteur du numérique : recruter pour maintenir une activité qui ne faiblit pas

            La crise sanitaire n’a pas eu les mêmes effets pour les dirigeants d’entreprise du numérique qui rencontrent pourtant les mêmes problèmes de recrutement.

            En effet, 61 % des dirigeants d’entreprise du numérique interrogés se disent satisfaits de leur activité économique depuis le début de la crise sanitaire. Certains avaient déjà déployé le télétravail avant la crise, d’autres évoquent des projets sur le long terme qui ont continué ou encore un domaine non concerné par la crise sanitaire.

            Cependant, 55 % des établissements interrogés jugent tout de même que la crise sanitaire a eu un impact important sur leur organisation RH et plus précisément sur le déploiement et renforcement du télétravail (59 %) et le recours au chômage partiel (53 %).

            Le secteur du numérique reste en tension sur le recrutement. 37 % des dirigeants sondés ont recruté pendant la crise sanitaire sur des postes techniques (80 %) comme des programmeurs ou développeurs web. Parmi ces recruteurs, 65 % ont rencontré des difficultés. Elles sont liées à la pénurie de main d’œuvre (64 %) ou à du personnel non qualifié (41 %). 51 % des établissements interrogés déclarent vouloir recruter dans les 6 prochains mois, essentiellement pour des postes techniques (70 %) et de management et encadrement (20 %).

            Dans ce secteur qui connait peu la crise, 74 % des dirigeants interrogés sont optimistes. Ils constatent un regain d’activité, des reports de demandes clients vers les années 2021 et 2022 et un renforcement des activités informatiques dans leur ensemble.

            numerique

             

            Face à ce constat, la CCI Paris Ile-de-France souhaite faciliter les recrutements des entreprises qui rencontrent des difficultés, notamment dans les secteurs du numérique et CHR, et les aider à trouver les compétences dont elles ont besoin. Ainsi, elle organise différents temps forts sur l’emploi et le recrutement (ateliers, rencontres, challenges…) sur tout le territoire francilien du 27 septembre au 11 octobre 2021 lors de son opération "Recruter pour la relance". Le programme complet est disponible sur le site de la CCIR.

            * 420 dirigeants d’établissements du numérique ont répondu par mail à l’enquête de l'Observatoire économique régional (CROCIS) de la CCI Paris Ile-de-France «Enquête emploi dans le secteur du numérique » entre le 8 et 17 septembre 2021.

            * 150 dirigeants de cafés et restaurants franciliens ont répondu par mail à l’enquête « Emploi dans les cafés et restaurants » entre le 8 et 17 septembre 2021.

            Auteur : Julien TUILLIER

            Septembre 2021

             

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            La lettre 2021 de la création d’entreprise en Ile-de-France

            Soumis par npagnoux le lun 13/09/2021 - 08:59
            Financement de la création d'entreprise
            Financement de la création d'entreprise

            Malgré la crise sanitaire, les créations d’entreprises ont atteint un nouveau record en Ile-de-France en 2020 essentiellement via les micro-entreprises de livraison à domicile, dopées par les conséquences de la crise sanitaire.

            En 2020, 251 780 entreprises ont été créées en Ile-de-France, malgré les confinements et la crise économique : l’année 2020 confirme donc le dynamisme de la création d’entreprises observé depuis 2016. Cependant, 2020 est marquée par un double phénomène : une forte progression des créations de micro-entreprises (+ 20,1 %) couplée à une chute des créations d’entreprises hors régime du micro-entrepreneur (- 17,8 %). La pandémie a entrainé la fermeture des restaurants et la progression des achats en ligne : ainsi, c’est dans des transports que les créations d’entreprises ont le plus augmenté, afin de satisfaire la demande de livraison de repas à domicile et d’achats effectués sur internet. Désormais, les territoires où se créent le plus d’entreprises sont ceux où la population est la moins diplômée.

             

            Evolution du nombre d’entreprises créées en Ile-de-France entre 2008 et 2020

            En 2020, 251 780 entreprises ont été créées en Ile-de-France, soit 3,1 % de plus qu’en 2019, qui était déjà une année record avec 244 150 créations (+ 15,1 % par rapport à 2018). Il s’agit de la 7e année consécutive de progression du nombre de créations dans la région. Phénomène nouveau, les créations de micro-entreprises et d’entreprises « classiques » (hors micro-entrepreneurs) connaissent des dynamiques d’évolution opposées : forte progression des créations de micro-entreprises (+ 20,1 %) et chute pour les autres types d’entreprises (- 17,8 %).

            Il s’agit d’une tendance francilienne : en province la progression des créations de micro-entreprises n’est « que » de 5,2 % et les créations d’entreprises « classiques » continuent de progresser (+ 3,1 %). Ainsi l’écart de tendance entre micro-entreprises et entreprises « classiques » est de 37,9 points en Ile-de-France et seulement de 2,1 points en province.

            Auteurs : Yves BURFIN

            Septembre 2021

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