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SIAE 2023 : signature d’une convention entre la CCI Paris Ile-de-France et le pôle de compétitive ASTech Paris Region

A l’occasion du salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, la CCI Paris Ile-de-France et le pôle de compétitivité aérospatial francilien, ASTech Paris Region ont signé une convention partenariale pour poursuivre et développer leurs actions communes en faveur en faveur de la filière Aéronautique, spatial, défense (ASD) d’Ile-de-France.

Accompagner les entreprises franciliennes de l’aéronautique, de l’espace et de la défense

Les filières aéronautique, spatiale et de la défense sont au premier plan de l’économie de la région Ile-de-France : les produits de la construction aéronautique et spatiale constituent en effet les principales exportations en Ile-de-France.

La signature de cette convention entre :

  • le pôle ASTech, représentant de la filière ASD en région francilienne ;
  • la CCI Paris Ile-de-France, dont les dispositifs d’accompagnements ont fait leurs preuves ; permet de souligner les synergies et les complémentarités entre ces deux acteurs régionaux au profit des entreprises franciliennes de l’aéronautique, de l’espace et de la défense.

La connaissance fine de sa filière territoriale permettra au pôle ASTech d’orienter au mieux ses membres vers des dispositifs d’accompagnement de développement économique déployés par la CCI Paris Ile-de-France.

La CCI Ile-de-France et le pôle ASTech confirment au travers de la signature de cette convention, leur volonté d’aller toujours plus loin dans la collaboration en faveur des industriels.

On soulignera parmi les actions communes déjà menées avec succès l’organisation du Pavillon francilien à l’occasion du Salon de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget. Plus de 100 exposants sur 1200m², faisant de l’Ile-de-France la plus grande région à exposer sur ce salon international. Preuve est donc faite que cette collaboration est déjà un succès et que de nouvelles initiatives communes permettront dans les prochains mois de conforter l’intérêt de cette belle coopération.

 

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Service de presse CCI Paris Île-de-France
Univers / Rubrique

Les entreprises franciliennes face au défi de la hausse des coûts de l’énergie

Soumis par npagnoux le mer 24/05/2023 - 13:30

Enjeux Ile-de-France n° 243

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Dans un contexte économique difficile, marqué depuis la crise sanitaire par des difficultés d’approvisionnement, mais aussi de recrutement, une hausse des prix des matières premières et, depuis fin 2021, une inflation importante -que la guerre en Ukraine a encore aggravée-, les entreprises franciliennes font face depuis un an à une forte augmentation de leur facture énergétique.

La CCI Paris-Ile-de-France a mené auprès des chefs d’entreprises de la région une enquête pour mesurer leurs difficultés et comprendre les stratégies qu’ils ont mises en place pour faire face à ces défis et évaluer leur connaissance des aides disponibles.

Le contexte inflationniste pèse lourd sur les entreprises françaises

Depuis le second semestre 2021, la France fait face à une inflation persistante (5,9 % en avril 2023), frappant aussi bien les ménages qui observent une baisse de leur pouvoir d’achat que les entreprises qui doivent faire face à une augmentation des prix de leurs matières premières et donc de leurs coûts de production. Sur une longue période (entre 2015 et fin 2022), hormis le tabac (+ 70 %), c’est l’énergie qui a connu la hausse des prix la plus forte (+ 55 %), devant l’alimentation (+ 30 %).

couts energie

Conséquence pour les entreprises : sur la seule année 2022, leurs coûts de production augmentent fortement : 20%.

Face à cette situation, les entreprises industrielles envisagent avant tout de baisser leur production. La plupart privilégient également l’augmentation de leurs prix de vente, tout en prévoyant également des investissements pour réduire leur facture énergétique.

Globalement, l’augmentation des coûts de l’énergie est à l’origine de plus de la moitié de l’inflation mesurée.

Les entreprises franciliennes sont fortement affectées par l’augmentation des la facture energétique

Dans ce contexte, la CCI Paris Ile-de-France a mené en janvier 2023 une enquête sur l’impact de la hausse des coûts de l’énergie sur l’activité des entreprises franciliennes. 1438 entreprises, réparties sur l’ensemble des 8 départements franciliens.

Plus de la moitié des entreprises (52 %) interrogées déclarent que l’augmentation des coûts de l’énergie constatée en 2022 a eu un impact important ou très important sur leur activité.

Parmi les entreprises affectées par la hausse des coûts de l’énergie, 9 % estiment que cette hausse met en danger leur entreprise immédiatement, 19 % la considèrent en danger à court terme et 52 % à moyen terme.
La majorité des entreprises (52 %) ont déjà mis en place des mesures pour pallier ces difficultés ou envisagent de le faire.

Parmi les actions les plus souvent mises en place : pour 58 % un plan d’économies d’énergie, pour 48 % une baisse de la rémunération du dirigeant et pour 44 % une hausse des prix de vente.

Les entreprises ont également été interrogées sur leur niveau de connaissance des aides publiques existantes : les deux tiers des entreprises connaissent le maintien des tarifs régulés de l’électricité et le bouclier tarifaire pour les TPE de moins de 10 salariés et de 2 M€ de chiffre d’affaires ; 45 % connaissent le dispositif "amortisseur électricité” pour les TPE et PME non éligibles au bouclier tarifaire, 44 % la baisse de la fiscalité sur l’électricité (TIFCE) et 43 % l’existence du guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité.

Interrogés sur les perspectives de leur activité pour les 6 prochains mois, 69 % des chefs d’entreprises sont inquiets ou très inquiets.

L’évolution des coûts de l’énergie toujours incertaine

Ces derniers mois, les prix spot du gaz et de l'électricité sont orientés à la baisse, mais ils demeurent deux fois supérieurs à ceux de 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et les prix d’échange en Europe restent 6 fois supérieurs à ceux observés aux Etats-Unis.

L’arrêt annoncé du bouclier tarifaire fin 2023 pourrait peser lourd sur le budget des entreprises, au vu de l’incertitude entourant les prix du gaz à plus de 6 mois, surtout si l’hiver 2024 devait être plus froid que celui que nous venons de connaitre. Au mois d’avril 2023, le gouvernement a indiqué son intention de prolonger le bouclier tarifs, sans en définir totalement les modalités.


Malgré tout, les difficultés rencontrées par les chefs d’entreprises depuis 1 an et demi les ont amenés à une prise de conscience concernant la nécessité d’améliorer la sobriété énergétique de leurs entreprises et ils sont nombreux à avoir entamé des actions en ce sens.

 

34.00 %
c’est l’augmentation du coût de l’énergie ces 24 derniers mois
22.00 %
c’est l’augmentation des coûts de production des entreprises en 2022

52.00 %
des entreprises franciliennes estiment que la hausse des coûts de l’énergie a eu un impact important sur leur activité

Auteur : Yves Burfin

Mai 2023

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Enjeux Ile-de-France n° 243
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L'Usine du Futur au Salon du Made in France

Soutenu par le réseau des CCI, le Salon du Made in France se tiendra à Paris Expo Porte de Versailles du 10 au 13 novembre 2022. Venez y découvrir l'Usine du Futur déployée par Le Slip Français et ses partenaires.

Sur un espace de 1 400 m2, avec 40 machines et 80 ouvriers, l'Usine du Futur vous montrera toutes les étapes de la fabrication d'un vêtement. Porté par le Slip Français, cet ambitieux projet regroupe 25 partenaires : des entreprises françaises qui innovent localement et durablement pour faire vivre la filière textile.

L’école de la CCI Paris Ile-de-France, LA FABRIQUE, participera également à l’Usine du Futur aux côtés des marques et des ateliers de fabrication français. Formant par la voie de l’apprentissage en 2 ans des « Experts en développement et industrialisation des produits de mode et d’habillement », LA FABRIQUE présentera son cursus de formation et les réalisations de ses étudiants.

Le Village du #Madein95 (Hall 3 stand 10) accueillera 12 entreprises du Val-d'Oise arborant le label #Madein95, symbole de l’originalité et de la force d’une démarche de territoire, et revendiquant leur appartenance au réseau du « fabriquer local » et du « travailler ensemble » du département.

La CCI Hauts-de-Seine accueillera sur son stand (011 P12) les entreprises lauréates Made in 92, un concours qui vise à promouvoir l’esprit d’entreprendre et valoriser les initiatives remarquables ou innovantes en matière de création et de développement d’entreprises.

La fabrication locale crée de la valeur économique, sociale et environnementale. Soutenons-la !

En savoir plus sur le salon du Made in France

Industrie Industrie

Les industries créatives face à la transformation numérique

Soumis par sfournier le mer 14/09/2022 - 08:23

Depuis une vingtaine d’années, l’intérêt pour les industries culturelles et créatives ne cesse de croître aussi bien en France que dans les autres pays. Pionnière de la transformation numérique, cette filière est aujourd’hui confrontée aux défis nés de la montée en puissance de nouveaux concurrents qui redéfinissent les modèles économiques et les positions au sein des chaînes de valeur.

Cette étude est téléchargeable au format pdf en bas de page
Pour écouter le podcast, cliquez ici

Les industries créatives : de quoi parle-t-on ?

Situées à l’intersection des champs de l’économie et de la culture, les industries culturelles et créatives (ICC) recouvrent un ensemble de filières et d’activités fondées sur une acception plus ou moins large de la créativité en tant que source de valeur et intrant essentiel des processus productifs. Elles englobent les branches culturelles (cinéma, audiovisuel, musique, édition…) et s’étendent aux secteurs qui intègrent la créativité artistique pour partie dans leur production comme le design, la mode, la publicité, l’architecture…

De quoi parle t-on ?

 

Une filière de premier plan pour l’économie française

Selon certaines études, les ICC représentent une composante majeure de l’économie française avec une part de 2,3% du PIB en 2019. La dynamique de croissance de ces secteurs a été brutalement freinée par la crise sanitaire qui les a particulièrement affectés. Mais, au-delà des effets conjoncturels, les ICC restent des vecteurs de l’attractivité et du rayonnement international de la France comme en atteste le dynamisme des exportations, notamment en matière de contenus audiovisuels.

Infographie blanche

Les industries créatives : un laboratoire des mutations numériques

Historiquement, les entreprises des ICC ont été pionnières dans l’adoption et l’expérimentation des technologies numériques innovantes, lesquelles ont transformé plus ou moins radicalement l’économie de ces secteurs partout dans le monde.

À cet égard, l’exemple de l’industrie musicale offre une illustration éclairante des mutations que connaissent les modèles économiques à l’ère numérique. Ainsi, en une vingtaine d’années, les revenus issus des ventes physiques ont été divisés par cinq au niveau mondial. Dans le même temps, le développement du marché numérique a connu une progression continue. Aujourd’hui, les deux-tiers des revenus de l’industrie sont issus du modèle du streaming.

Infographie 2

Quelles leçons pour les autres secteurs ?

À la lumière des différentes expériences sectorielles, plusieurs enseignements peuvent, à ce stade, être tirés pour éclairer les enjeux et les défis de la transformation numérique dans d’autres secteurs :

  1. Les transformations numériques, ce sont des histoires et des trajectoires à la fois singulières et plurielles
  2. Le numérique crée de nouveaux relais de croissance
  3. Le numérique redonne au consommateur « homo numericus » une place de choix dans les chaînes de valeur
  4. La « netflixisation » ou modèle de l’abonnement est une tendance qui essaime dans d’autres secteurs
Ecoutez le podcast sur les industries créatives face à la transformation numérique
Abderrahim Doulazmi, expert à la CCI Paris Ile-de-France

 

Pour en savoir plus :

Sur le même sujet :

Auteurs : Annick Schwebig, Errahman Gourari
Expert : Abderrahim Doulazmi

septembre 2022

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Création-Mode-Design en Ile-de-France : le luxe résiste à la crise

Soumis par npagnoux le mer 06/07/2022 - 10:12

Enjeux Ile-de-France n° 234

La filière est ici définie par 31 codes NAF de l’industrie et du commerce de gros et recouvre trois grands domaines : l’équipement de la personne, l’équipement de la maison et les activités de design.

infographie

Des établissements principalement concentrés dans la capitale

La filière Création-Mode-Design représente 48 000 établissements en IDF (Insee, Sirène, 2020). Elle comprend les activités de design, d’équipement de la personne et d’équipement de la maison dont : 19 775 agences de design, 25 351 établissements du secteur Equipement de la personne dont 11 821 commerces de gros, 2 892 établissements du secteur Equipement de la maison dont 1 214 commerces de gros. Les établissements franciliens représentent 35 % du total national de la filière. Avec 25 758 établissements, Paris représente 54 % des établissements de la filière, loin devant les autres départements.

graph-mode

77 000 salariés dans la filière en Ile-de-France

La filière Création-Mode-Design emploie 77 296 salariés en Ile-de-France en 2020 (Acoss, 2020). Dans la région, les effectifs salariés sont les plus nombreux dans les activités suivantes : fabrication de parfums et de produits pour la toilette (15 400 salariés), le commerce de gros de parfums et produits de beauté (13 600 salariés), le commerce de gros d’habillement et de chaussures (12 400 salariés), la fabrication de vêtements de dessus (7 800) et les activités de design (7 500). Les effectifs franciliens représentent 11 % des effectifs français de la filière.

Une très forte concentration des emplois à paris

Paris concentre à elle seule 45 % des effectifs de la filière en Ile-de-France, loin devant les autres départements ; Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis regroupent respectivement 23 % et 17 % du total, tandis que les autres départements ne représentent que de faibles pourcentages.

graph-mode2

Les groupes français au sommet du luxe mondial

Sur le marché mondial des articles personnels de luxe (mode, maroquinerie, accessoires, bijoux, parfums,…), les groupes français occupent une place de choix : LVMH (Paris 8ème) est le numéro 1 mondial du luxe, Kering (Paris 7ème) est numéro 3, L’Oréal luxe (Lancôme, Saint-Laurent) est numéro 5, Chanel (Paris 1er) est numéro 6, Hermès (Paris 8ème) numéro 7.

La pandémie de 2020 a fragilisé les petites structures

Cette crise a fragilisé de nombreux acteurs de la filière : si les grands groupes ont pu limiter les pertes en menant une politique de réduction des coûts, d’autres sociétés n’ont pas survécu. Les petites sociétés, en particulier les jeunes créateurs, fournisseurs et sous-traitants ont subi de plein fouet cette crise et se sont trouvés en grande difficulté.

La crise sanitaire de 2020-2021 oblige les entreprises à se réinventer

A l’occasion de cette pandémie, la filière textile-habillement a notamment pris la mesure de sa dépendance à la production chinoise et commencé à prendre en compte la nécessité sinon de relocaliser la production du moins de privilégier une plus grande proximité, et de travailler avec des partenaires locaux. La prise de conscience écologique, déjà entamée depuis quelques années, est devenue une priorité. Toute la filière textile revoit son fonctionnement.

Avec la crise sanitaire, le luxe a basculé vers le digital

La digitalisation est devenue un axe prioritaire pour le secteur.

Une menace sur le luxe : les difficultés de recrutement

Les professionnels alertent sur la difficulté de trouver des artisans d’art et ouvriers spécialisés dans la fabrication d’articles de luxe.

Quel impact pour la guerre en ukraine ?

 

Cette publication de 8 pages est la synthèse d’un document plus complet, paru dans la collection Cahiers du Crocis en mai 2022 : « Paris, capitale de la mode, entraîne dans son sillage toute la filière Création-Mode-Design d’Ile-de-France »

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Juillet 2022

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Les entreprises franciliennes face à des difficultés d’approvisionnement qui devraient perdurer

Soumis par npagnoux le jeu 16/06/2022 - 14:24

Enjeux Ile-de-France n°233

Dès le début de la pandémie de Covid-19, l’économie mondiale est entrée dans une zone de turbulences et les conséquences pour les entreprises et ménages franciliens sont nombreuses.

Puis la reprise de l’activité économique, alors que la majorité des économies mondiales avaient connu un coup d’arrêt sans précédent, a entraîné une accélération de la hausse des prix de certaines matières premières et a révélé qu’une perturbation des chaînes logistiques mondiales pouvait mettre de très nombreux mois à se résorber. Le monde a redécouvert l’interdépendance de ses économies lorsque, au plus fort de la crise sanitaire, les difficultés pour s’approvisionner en masques ont démontré à nouveau la dépendance des économies à la Chine notamment et lorsque pour produire des vaccins, il a fallu rassembler jusqu’à 200 principes actifs venant du monde entier sur un même site de production. De même lorsqu’en mars 2021, un porte-containers a bloqué le canal de Suez et démontré qu’un nœud apparaissant à un endroit stratégique pouvait avoir de gigantesques conséquences sur le commerce international.

infographie-approvisionnement

 

Enfin la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, à partir de février 2022, a agi comme un sur-événement, démontrant encore plus que dans une économie mondiale globalisée, la France et l’Europe étaient dépendantes d’approvisionnements en provenance du monde entier.

graphique approvisionnement

L’impact de ce conflit, qui semble voué à durer, sera bien plus prégnant à long terme concernant les perturbations sur les marchés énergétiques et agricoles et leurs répercussions sur les prix.

Tout cela a provoqué une importante réflexion sur la souveraineté économique de la France, le besoin de relocaliser certaines productions stratégiques sur le territoire national ou dans des pays proches.

Depuis des mois, les approvisionnements de bois, de semi-conducteurs, de matières premières à destination du secteur de la construction sont très fortement perturbés. L’inflation actuelle et les probables pénuries de matières premières devraient être des enjeux majeurs des prochains mois.

La CCI Paris Ile-de-France a mené une enquête auprès de 955 entreprises franciliennes : Il en ressort que les difficultés d’approvisionnement des entreprises franciliennes sont une réalité depuis plusieurs mois mais elles ne cessent de s’amplifier. Ainsi, 45 % des entreprises ayant répondu à l’enquête de la CCI Paris-Ile-de-France déclarent rencontrer actuellement des difficultés d’approvisionnement ; surtout, ces difficultés sont en hausse sur ces derniers mois selon 94 % d’entre elles. La réalité n’est pas la même suivant les secteurs d’activité : les difficultés d’approvisionnement se concentrent surtout dans l’industrie (84 %), la construction (75 %), les cafés-hôtels-restaurants (73 %) et le commerce de gros (71 %), beaucoup moins dans les transports (19 %) ou les bureaux d’études (9 %).

Parmi les 56 % des répondants ayant cité le manque de matériaux / pénurie de composants / de matières premières, les principaux produits manquants relevés sont : les matières premières (bois, acier, aluminium, huile… 71 %), les produits finis (carrelages, parquets, tuiles… 36 %) et les composants électroniques (semi-conducteurs, puces, cartes… 32 %). A noter qu’il existe d’importantes disparités sectorielles : 83 % des entreprises industrielles déclarent faire face à un manque de matières premières contre seulement 27 % pour les activités de conseil et les bureaux d’étude.

La quasi-totalité des entreprises interrogées (96 %) estiment que les difficultés d’approvisionnement ont eu un impact à la hausse sur les tarifs des fournisseurs. Par conséquent, 57% d’entre elles ont répercuté cette hausse sur leurs propres prix.

Pour faire face à ces difficultés, des mesures ont été engagées par les répondants, principalement des actions pour trouver de nouveaux fournisseurs (pour 55 % d’entre eux) et un report des commandes (31 %). Les aides publiques auxquelles les entreprises ont eu recours sont principalement les PGE (prêts garantis par l’Etat) ou l’activité partielle (4 %).

 

Juin 2022

Auteurs : Yves BURFIN

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Enjeux n°233
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Paris, capitale de la mode, entraîne dans son sillage toute la filière Création-Mode-Design d’Ile-de-France

Soumis par npagnoux le ven 06/05/2022 - 09:31

Cahier du Crocis n° 43

La métropole francilienne est un milieu favorable à l’innovation et à la création : celle-ci crée par capillarité un effet de levier sur tout un écosystème qui voit se côtoyer des groupes de luxe de dimension mondiale, des TPE ou PME, et des artisans d’art au savoir-faire exceptionnel. (résumé de l'étude le document complet est à télécharger en bas)

Des établissements principalement concentrés dans la capitale

La filière création mode design représente 48 000 établissements en IDF (Insee, Sirène, 2020). Elle comprend les activités de design, d’équipement de la personne et d’équipement de la maison dont : 19 775 agences de design, 25 351 établissements du secteur Equipement de la personne dont 11 821 commerces de gros, 2 892 établissements du secteur Equipement de la maison dont 1 214 commerces de gros.

Les établissements franciliens représentent 35 % du total national de la filière. Avec 25 758 établissements, Paris représente 54 % des établissements de la filière, loin devant les autres départements. Les deux autres zones d’implantation privilégiées des établissements sont la Seine-Saint‑Denis (6 484 établissements, 13 % du total francilien) et les Hauts-de-Seine (4 474 établissements, 9 % du total).

77 000 salariés dans la filière en Ile-de-France

La filière Création Mode Design emploie 77 296 salariés en Ile-de-France en 2020 (Acoss, 2020). Dans la région, les effectifs salariés sont les plus nombreux dans les activités suivantes : fabrication de parfums et de produits pour la toilette (15 400 salariés), le commerce de gros de parfums et produits de beauté (13 600 salariés), le commerce de gros d’habillement et de chaussures (12 400 salariés), la fabrication de vêtements de dessus (7 800) et les activités de design (7 500). Les effectifs franciliens représentent 11 % des effectifs français de la filière.

Les groupes français au sommet du luxe mondial

Dans le secteur français du luxe quelques très grands groupes concentrent l’essentiel des parts de marché, et de très nombreuses petites entreprises se disputent une petite part du marché. Sur le marché mondial des articles personnels de luxe (mode, maroquinerie, accessoires, bijoux, parfums,…), les groupes français occupent une place de choix : LVMH (Paris 8ème) est le numero 1 mondial du luxe, Kering (Paris 7ème) est numéro 3, L’Oreal luxe (Lancôme, Saint-Laurent) est numéro 5, Chanel (Paris 1er) est numéro 6, Hermès (Paris 8ème) numéro 7 (classement Deloitte selon le chiffre d’affaires 2020). Près d’un tiers (28 %) des ventes de produits de luxe dans le monde a été réalisé par des groupes français en 2019 selon Deloitte.

La pandémie de 2020 a fragilisé les petites structures

La crise sanitaire mondiale de 2020 et 2021 a eu sur tout l’écosystème de la création un impact considérable. Le PIB mondial a reculé de plus de 3 % en 2020, les usines et les ateliers ont dû stopper ou fortement restreindre leur production, les boutiques ont dû fermer en raison des confinements, le tourisme mondial s’est trouvé à l’arrêt. Les ventes mondiales d’articles de luxe ont chuté de 22 % en valeur en 2020.

Cette crise a fragilisé de nombreux acteurs de la filière : si les grands groupes ont pu limiter les pertes en menant une politique de réduction des coûts, d’autres sociétés n’ont pas survécu. Les petites sociétés, en particulier les jeunes créateurs, fournisseurs et sous-traitants ont subi de plein fouet cette crise et se sont trouvés en grande difficulté. Afin de préserver leurs fournisseurs, les grands groupes pourraient à l’avenir encore accélérer l’intégration de ces petites sociétés.

infographie-mode


Auteur : Bénédicte GUALBERT

Mai 2022

 

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Les TPE de plus en plus nombreuses dans le secteur de la construction en Ile-de-France

Soumis par npagnoux le mar 04/05/2021 - 13:51

Enjeux Ile-de-France n°225

En Ile-de-France, la construction représente plus de 400 000 emplois, répartis entre de nombreuses TPE d’un côté et de grands groupes de l’autre.

Après avoir été porté ces dernières années par quelques grands projets, tel le Grand Paris, ce secteur a été frappé par la crise sanitaire et a connu une année 2020 difficile. Le niveau d’activité pour la fin 2021 et la sortie de crise semblent incertains.

La moitié des emplois de la construction francilienne sont concentrés dans les TPE

En Ile-de-France, le secteur de la construction emploie 327 020 salariés, soit 6,7 % du total régional, auxquels s’ajoutent 105 590 entrepreneurs indépendants. En 10 ans, le secteur a connu une progression de près de 54 000 emplois salariés, soit une augmentation de + 19,7 %. Durant la même période, en province, l’emploi salarié a baissé de 6,1 %.

Le gain d’emploi sur la région francilienne est essentiellement le fait des TPE (moins de 20 salariés) dont l’effectif a augmenté de 32 590 salariés supplémentaires.

A cela s’ajoute une hausse spectaculaire du nombre d’établissements non employeurs : en effet, leur nombre a augmenté de 141 % quand le nombre d’établissements employeurs progressait de 7 % seulement.

Depuis la création de l’auto-entrepreneur en 2009, 165 000 entreprises ont été créées dans la construction en Ile-deFrance ; un tiers de ces entreprises sont des auto- (puis micro-) entrepreneurs.

En comparaison, la progression des effectifs des autres catégories d’entreprises apparait beaucoup plus limitée : les PME (entre 20 et 249 salariés) ont enregistré une hausse de 17 200 emplois salariés et les entreprises de 250 salariés et plus ont vu leur effectif croître de 4060 salariés seulement sur la même période.

Découvrir la publication (PDF)

Effectifs salariés de la construction en Ile-de-France

 

Auteur : Yves Burfin

Mai 2021

 

 

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Quels besoins en foncier pour les entreprises industrielles franciliennes ?

Soumis par hzwang le lun 26/04/2021 - 13:10

Les entreprises industrielles sont une composante-clé de l’économie francilienne. Elles sont repoussées à l’extérieur des zones urbaines alors même qu’elles ont un besoin croissant d’accès à la main d’œuvre qualifiée, au marché et aux partenaires d’innovation qui s’y trouvent.

Depuis 2018, une partie des collectivités franciliennes élaborent leurs documents d’urbanisme. Il importe d'apporter des éléments sur les surfaces à préserver et sur les mesures à mettre en œuvre pour répondre aux besoins des entreprises.

Le foncier industriel disponible en cœur d’agglomération se réduit au profit des logements, des bureaux et des équipements publics. Pourtant les industriels ont un besoin croissant d’être bien connectés au bassin économique régional. Pour poursuivre leur montée en gamme et innover, les entreprises industrielles franciliennes doivent disposer d’un accès aisé à leur marché, à des ressources humaines qualifiées, et à des partenaires d’innovation dans de multiples secteurs.

En 2018, la Métropole du Grand Paris et une partie des intercommunalités franciliennes redéfinissent leurs stratégies en matière d’aménagement (SCOT et PLU(I)). Elles joueront un rôle déterminant sur le volume et la localisation du foncier, en zone urbaine et à proximité des infrastructures de transport, sur lequel les activités pourront se développer.

Un besoin de foncier estimé entre 240 et 300 ha par an d’ici à 2030

 

A l’aide de deux scénarios prospectifs, la CCI Paris Ile-de-France évalue les besoins en immobilier pour les activités productives entre 1,5 et 1,9 million de m² par an (soit de 240 à 300 ha de foncier par an), dont un tiers peut être satisfait par l’offre disponible de seconde main et deux tiers par de la construction neuve.

Cette évaluation confirme que les espaces d’activité existants situés en zone urbaine et à proximité des (futures) infrastructures de transport ne doivent pas être considérés comme la variable d’ajustement des projets urbains. Les entreprises de l’industrie, de la logistique et du BTP ont un besoin durable de ce type de foncier.

Pour contribuer à cette meilleure prise en compte des besoins, la CCI Paris Ile-de-France adresse 12 propositions aux pouvoirs publics dans trois domaines :

  1. Mobiliser le foncier en faveur de l’activité productive à l’échelle régionale,
  2. Construire un partenariat gagnant-gagnant entre les entreprises et les territoires,
  3. Prendre réellement en compte les besoins des PME.

 

Trois chefs d’entreprises implantées en zone urbaine témoignent de la nécessité de préserver du foncier en zone urbaine pour les activités productives

 

Pour aller plus loin :
Article L'Usine nouvelle : L'industrie du futur manque de foncier pour se développer
Rapport L’industrie du futur dans les PME des industries métallurgiques franciliennes
Ouvrage Travail industriel à l’ère du numérique

 

Rapporteur : Jean-Michel TASSE
Expert : Emmanuel BACHOLLE

janvier 2018

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Les entreprises industrielles sont une composante-clé de l’économie francilienne.
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Lucas de Staël : des lunettes « Made in Paris »

Lucas de Staël : des lunettes « Made in Paris »
Interview du mois

Au cœur de la capitale, les activités de création ont encore de beaux jours devant elles. Primé dans le cadre du label « Fabriqué à Paris » (*), Lucas de Staël en est un bel exemple. Dans son atelier du 19e arrondissement, ce designer un peu touche à tout réinvente une autre façon de concevoir et de fabriquer des lunettes. Ses montures originales s’arrachent aujourd‘hui aux 4 coins de la planète.

Au cœur de la capitale, les activités de création ont encore de beaux jours devant elles. Primé dans le cadre du label « Fabriqué à Paris » (*), Lucas de Staël en est un bel exemple. Dans son atelier du 19e arrondissement, ce designer un peu touche à tout réinvente une autre façon de concevoir et de fabriquer des lunettes. Ses montures originales s’arrachent aujourd‘hui aux 4 coins de la planète.

Designer de formation, Lucas de Staël a lancé, il y a 11 ans, après une courte expérience auprès plusieurs lunettiers, Undostrial, une entreprise dont le nom résume à lui seul son parti pris : concevoir et produire des lunettes nécessitant peu de moyens au niveau de la fabrication.

« Nous créons des montures tellement différentes, avec peu de pièces et sans charnière, que nous n’avons pas vraiment besoin de faire appel aux outillages des fabricants de lunettes traditionnelles ».

Il y a 5 ans, le fondateur d’Undostrial a franchi une nouvelle étape avec la création d’une seconde marque, Lucas de Staël.

« Nous avions envie de nous démarquer, d’expérimenter d’autres idées créatives et de travailler des matières naturelles comme le bois, le cuir ou la pierre. Si nous sommes un peu plus outillés aujourd’hui, nous fabriquons toujours nos montures dans le même esprit artisanal».

A deux pas du canal de la Villette, l’atelier de 500 m² de l’artisan designer lunettier Lucas de Staël ne ressemble d’ailleurs en rien à une usine. « Nous travaillons vraiment avec une approche de designer. On va requestionner le produit final, la lunette, mais aussi toute la chaine de fabrication ». Tel un orfèvre, Lucas de Staël passe aussi beaucoup de temps sur la fabrication et la finition de ces montures d’exception. « Il faut en moyenne entre trois et cinq heures de travail par monture de lunettes. Certains matériaux comme le cuir bougent avec le temps et nécessitent une attention particulière. Ce soin apporté à la qualité du produit est un peu notre fer de lance. »

L’entreprise compte aujourd’hui à son catalogue 350 références produits, formes et couleurs confondues et fabrique en moyenne entre 10 et 15 paires de lunettes par jour.

Savoir ménager ses montures


Conception, design, fabrication, commercialisation…Ici, tout ce gère dans l’atelier parisien qui emploie aujourd’hui une dizaine de collaborateurs. Si Lucas de Staël reconnais que les trois premières années ont été un peu difficiles, il ne regrette en rien ce choix.

« Le fait d’avoir les outils de production dans l’entreprise présente un double avantage. Cela nous permet d’être très réactif et de pouvoir réinventer de nouvelles créations tous les six mois, en temps et en heure. Cela nous permet également de pouvoir gérer plus efficacement la qualité de nos montures que si nous faisions appel à un sous-traitant. Quand on a un souci de fabrication, on peut très vite solutionner le problème sur place et faire évoluer le procédé de fabrication d’une année sur l’autre ».

Le « Made in Paris », une valeur sûre

La « touche parisienne » est une autre valeur sûre de l’entreprise et non des moindres « 80 % des éléments qui entrent dans la fabrication de nos montures sont réalisés dans notre atelier. Nous avons d’ailleurs, ce qui est peu commun, un marquage Made in Paris-France sur tous nos produits. ».
Un affichage prestigieux qui naturellement plait beaucoup à l’étranger : «Nous sommes présents aujourd’hui dans 35 pays, en direct et via un réseau d’agents internationaux qui commercialisent nos montures. En onze ans, notre développement à l’international nous a permis de croître régulièrement, jusqu’à réaliser actuellement 80% de notre chiffre d’affaires à l’export. ». Undostrial a d’ailleurs reçu, en 2017, le Prix Coup de Cœur du Jury / Faites de l’international organisé par la CCI Paris Île-de-France pour cette performance.

Lucas de Staël a ouvert récemment sa première boutique en nom propre au 101 rue de Turenne. « Nous y exposeront les 350 pièces de notre catalogue. Cela nous permettra d’avoir une plus grande visibilité et surtout d’avoir un contact direct avec le client final et un retour d’expérience sur nos produits», souligne Lucas de Staël.

Accompagné dans le montage de son dossier par la CCI Paris, l’entreprise a également décroché dernièrement un autre précieux label : celui d’Entreprise du Patrimoine vivant.


Logo Fabriqué à Paris

 

Répondant à une forte demande des Parisiens et des touristes pour des objets incarnant l’identité et les traditions parisiennes, la Ville de Paris a créé le label "Fabriqué à Paris" en partenariat avec la CCI Paris afin de valoriser les produits fabriqués à Paris et démontrer l’excellence et le dynamisme de l’artisanat parisien.

Ce label distingue des produits dont le caractère local du processus de fabrication ou de transformation (Paris intramuros) est avéré. Il s’agit des produits dont la fabrication ou la dernière transformation ayant abouti à la création d'un produit nouveau a été réalisée à Paris et dont la valeur ajoutée a été majoritairement réalisée à Paris.


Industrie Création d'entreprise
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