Sorry, you need to enable JavaScript to visit this website.

Enquête Emploi dans les entreprises de sécurité

Soumis par npagnoux le ven 13/10/2023 - 13:23

 octobre 2023

Désactivé
Contenu riche
Activé

La CCI Paris Ile-de-France a réalisé deux enquêtes par mail entre le 7 et le 29 septembre 2023, l'une auprès des cafés et restaurants franciliens, l'autre auprès des établissements de la sécurité de la région, afin de faire un état des lieux sur leurs difficultés de recrutement dans le cadre de l’organisation des JOP Paris 2024.

Pour ce qui concerne l'enquête auprès des établissements de la sécurité, la demande s’est fortement accentuée pour ce type de service avec la perspective des JOP2024 ; c’est la raison pour laquelle les établissements ont cherché recruter.

Néanmoins, les difficultés de recrutement existent, en cause une pénurie de main d'œuvre et un personnel non motivé par ces métiers. Ce faisant, les chefs d'établissements adaptent leurs conditions d'embauche, en jouant notamment sur le niveau de rémunération des heures supplémentaires. Au final, les besoins de recrutement vont s’accentuer lors des prochains mois, et même si des doutes subsistent sur la pénurie de personnels pour répondre aux besoins, l’optimisme reste globalement de mise.

 

 

infographie

 

 

 


76.00 %
C’est la part des entreprises ayant cherché à recruter depuis un an

Auteur : Julien Tuillier

octobre 2023

Partager
Un état des lieux sur les difficultés de recrutement dans les entreprises de sécurité dans le cadre de l’organisation des JOP Paris 2024. 
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Go Invest : l'événement incontournable pour accélérer le financement des PME, start-up et jeunes entreprises

La Chambre de commerce et d'industrie de région Paris Ile-de-France lance la 4e édition de Go Invest, événement incontournable dédié au développement économique et à l'innovation. Du 3 au 4 octobre 2023, Go Invest rassemblera au Centre de conférences Cœur défense, entrepreneurs, futurs financeurs et acteurs clés de l'écosystème du financement francilien, en partenariat avec POLD, les Banques Populaires, l’IE CLUB et la Région Ile-de-France.

Deux jours d’animation pour les PME, startups et jeunes entreprises à la recherche de financements

Go Invest propose un programme riche et diversifié pour favoriser l’innovation et le développement d’activité.

La journée du mardi 3 octobre, sera dédiée à la thématique « Croissance et innovation ».

L'événement accueillera Alexandra Dublanche, Vice-Présidente de la Région Ile-de-France en charge des sujets économiques, en conférence d’ouverture. Les participants auront également l'opportunité de participer à des rendez-vous individuels avec des financeurs, adaptés à leurs objectifs spécifiques. Des tables rondes sur des thèmes prioritaires tels que le financement vert, les filières stratégiques de la région Ile-de-France, France 2030, la transmission d'entreprise, etc. offriront des échanges riches en informations et en perspectives. Des startups auront l’occasion de présenter leurs pitchs en audience ouverte au public. Des séquences de networking et un bar à fintech permettront également aux participants de multiplier leurs contacts et de développer leur réseau.

La matinée du mercredi 4 octobre, sera consacrée à la "Création d'entreprise et s’adressera au public souhaitant étudier la faisabilité de son projet de financement : conférences inspirantes, rendez-vous individuels avec des financeurs, tables rondes sur des thématiques spécifiques liées au financement des jeunes entreprises (prêts d'honneur, aides à l'amorçage). Les séquences de networking permettront également aux participants de créer des liens pour leurs projets.

Informations pratiques

3 octobre 2023 – de 9h à 18h

4 octobre 2023 – de 9h à 13h

Centre de conférences, Cœur Défense : Tour A, 110, esplanade du Général de Gaulle 92931 Paris La Défense

Pour en savoir plus, retrouvez le programme de l’événement.

Inscrivez-vous dès maintenant.

Partager

Contact presse

Hassan Chalada

Attaché de presse

Univers / Rubrique

Rencontres Go Invest start-up | Business Angels, Venture Capital & Start-up : Encourager l'innovation et le financement des start-up en Île-de-France

La Chambre de commerce et d'industrie de région Paris Ile-de-France annonce la nouvelle édition de l'évènement Go Invest start-up, une initiative qui favorise le financement des start-ups innovantes de la région en partenariat avec France Angels et, pour cette année, un nouveau partenaire de Venture Capital, France Invest.

Les rencontres Go Invest start-up

Depuis plus d'une décennie, les rencontres Go Invest start-up ont réuni des entrepreneurs prometteurs et des investisseurs pour stimuler l'écosystème entrepreneurial en Île-de-France. Cette année, elles se dérouleront le 9 novembre, offrant aux start-ups une occasion unique de présenter leurs projets devant un panel de financeurs chevronnés, composé de Business Angels et de fonds Venture Capital sélectionnés par France Angels et France Invest.

Pour cette édition, France Angels, partenaire historique, propose d'obtenir un financement allant de 100 000 euros à 700 000 euros auprès des différents réseaux de Business Angels. Pour cette édition, France Invest en tant que nouveau partenaire, offre une perspective de financements allant de 700 000 euros à 5 millions d'euros pour soutenir l'accélération de croissance.

Le calendrier de candidature

Le processus de candidature est ouvert du 6 septembre au 10 octobre 2023. Les start-ups éligibles sont invitées à soumettre leur dossier accompagné d'un pitch deck obligatoire, sur la plateforme dédiée. Un comité d’experts de la CCI Paris Ile-de-France sélectionnera 20 start-ups parmi les candidatures présélectionnées.

Les start-ups finalistes auront l'opportunité de pitcher lors de l'évènement qui se tiendra à la CCI Paris le 9 novembre. Chaque start-up disposera de 10 minutes pour présenter son projet devant le comité de Business Angels et les fonds Venture Capital mobilisés par France Angels et France Invest.

Une occasion unique de rencontrer des investisseurs potentiels et de propulser sa start-up vers de nouveaux horizons.

Plus d'informations sur les rencontres Go Invest start-up et les opportunités de financement, sur notre site web.

 

Partager

Contact presse

Hassan Chalada

Attaché de presse

Univers / Rubrique

Les activités liées aux soins du corps : un secteur en croissance freiné par les difficultés de recrutement

Soumis par npagnoux le mer 28/06/2023 - 14:06

Enjeux Ile-de-France n° 424

Désactivé
Contenu riche
244
Activé

L’attention accrue portée à notre apparence et notre bien-être a, ces dernières années, bénéficié aux activités liées aux soins du corps, qui sont multiples (coiffeurs, parfumeries, instituts de beauté, ongleries, salons de tatouage, etc.). Toutefois elles ne pèsent pas toutes le même poids dans l’économie régionale : les plus nombreux, coiffeurs et instituts de beauté, représentent ensemble 77 % des établissements du secteur et partagent plusieurs problématiques, dont d’importantes difficultés de recrutement et des craintes liées aux conséquences de l’inflation.


Le secteur des soins du corps (cf. Méthodologie) compte 15 427 établissements en Ile-de-France ; ce sont les coiffeurs et/ou barbiers qui sont les plus nombreux : 8 635 au total, soit 57 % du secteur. Paris concentre 38 % des établissements du secteur, loin devant les Hauts-de-Seine, 10 %.

soins du corps

 

 

 

Des évolutions contrastées selon les activités

Depuis 2018, le nombre d’établissements du secteur des soins du corps a dans son ensemble augmenté de 4 % en Ile-de-France. Mais les différentes activités qui composent le secteur ont vu le nombre de leurs établissements croître de façon plus ou moins marquée. Seuls les centres de bronzage ont vu leur nombre diminuer (- 13).

La plus forte hausse est enregistrée par les ongleries, qui ont vu leur nombre croître de 39 % sur le segment spécifique des soins de manucurie-beauté des pieds et de prothèses ongulaires, très développés dans les pays anglo-saxons. Les salons de tatouage et/ou de piercing ont, de leur côté, profité d’un effet de mode qui a démocratisé ces pratiques et leur nombre a augmenté de 16 %. Les « Autres soins corporels » (spas, hammams,…) ont enregistré une hausse de 12 %. Le nombre d’établissements dans les autres activités n’a que très peu varié.

tableau soins du corps

Parfumeries : le règne des grandes enseignes

Le commerce de détail de parfums et produits de beauté en magasin spécialisé est dominé par de grandes enseignes qui disposent d’un large réseau de points de vente. C’est Marionnaud qui dispose du plus grand nombre de parfumeries sous sa marque dans la région (142 établissements) devant le doyen Yves Rocher, créé en 1959 (114), Sephora (82) et Nocibé (75). Une parfumerie sur trois implantée dans la région appartient à l’une de ces quatre enseignes.

Mais à côté de ces grands groupes cohabitent de petits détaillants : 37 % des parfumeries de la région ne comptent qu’un seul établissement et 58 % des établissements n’emploient

Moins de salariés, plus de micro-entrepreneurs

Depuis 2018, le nombre de parfumeries dans la région a augmenté de 4 % alors qu’au plan national la hausse a été de 14 %, sans doute car l’Ile-de-France était déjà mieux dotée que les autres régions. Sur la même période, les effectifs ont diminué de 6 % dans la région, et de 5 % au plan national. Les établissements n’employant aucun salarié ont vu leur part passer de 52 à 58 % dans le total régional.

Le commerce de détail des parfums et produits de beauté emploie aujourd’hui 9 379 salariés dans la région ; logiquement, au vu de l’implantation des points de vente, Paris représente 59 % des emplois, devant les Hauts-de-Seine (9 %) et la Seine-et-Marne (8 %).

Coiffeurs : une majorité d’indépendants

Les coiffeurs sont dans leur large majorité des artisans qui travaillent seuls ; sur 14 736 salons de coiffure dans la région, 56 % n’emploient aucun salarié. Mais il existe aussi de grandes enseignes nationales qui, en plus de leurs implantations en propre, proposent des franchises, permettant ainsi à la marque de mailler l’ensemble du territoire avec un nombre considérable de salons.

31 % des coiffeurs de la région sont situés à Paris, loin devant les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis (11 %). La densité d’établissements à Paris est élevée : 199 établissements pour 100 000 habitants, derrière les Alpes-Maritimes et le Var, mais si on ne tient compte que des salons de coiffure Paris compte la densité la plus élevée de France (164 salons pour 100 000 habitants). On ne retrouve pas cette forte densité dans les autres départements franciliens. Elle est particulièrement basse dans les Hauts-de-Seine (99) et atteint 115 établissements pour 100 000 habitants dans le Val-d’Oise.

L’essor de la coiffure à domicile

Les salons de coiffure emploient 19 260 salariés dans la région ; 31 % d’entre eux travaillent à Paris. L’Ile-de-France représente 7 % des effectifs salariés français. Depuis 2018, ces effectifs ont diminué de 2 % : en effet de plus en plus des salariés se tournent vers la coiffure à domicile, qu’ils exercent en indépendants

Au plan national, les activités de coiffure à domicile représentent 28 % du secteur en nombre d’établissements selon l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure (UNEC). Depuis la création du statut d’auto-entrepreneur en 2009, puis de la micro-entreprise, les effectifs salariés de la coiffure ont baissé de 9 % : on observe en effet un transfert du salariat vers le micro-entreprenariat et la micro-entreprise progresse au détriment de l’entreprise individuelle. La coiffure est le secteur dont la part des micro-entrepreneurs économiquement actifs est la plus importante.

Les salons de coiffure rencontrent des difficultés pour recruter

La coiffure est une activité exigeante en main-d’œuvre : les frais de personnel représentent le principal poste de charges des salons ; mais les salaires sont peu élevés et progressent assez peu tout au long de la carrière d’un coiffeur, alors que le métier demande une disponibilité importante. C’est pourquoi le secteur de la coiffure connait un turn-over important des salariés et des difficultés de recrutement structurelles : l’enquête "Besoins en main d’œuvre" de Pôle Emploi dénombrait en avril 2023 pour les professions de coiffeur/se et d’esthéticien/ne 5 130 projets de recrutement, dont 82 % étaient jugés difficiles.

Les charges des salons s’alourdissent

Durant la crise sanitaire, les salons de coiffure ont dû fermer, comme les autres commerces jugés non essentiels. Mais les aides d’Etat déployées à cette occasion (fonds de solidarité, chômage partiel, prêt garanti par l’Etat,..) ont permis au tissu économique de se maintenir malgré l’arrêt de l’activité. Les salons de coiffure sont des commerces très consommateurs d’énergie, d’électricité en particulier (sèche-cheveux, lave-linge, sèche-linge, chauffage,…) ; la hausse des tarifs de l’énergie depuis fin 2021 a eu un impact sur la rentabilité des salons, même si le « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement a permis de plafonner la hausse de l’électricité.
Aujourd’hui, l’inflation de ces derniers mois et la baisse du pouvoir d’achat commencent à avoir un impact sur la demande de la clientèle, qui tend à espacer ses visites.

Les instituts de beauté en forte croissance

La région Ile-de-France compte 3 027 instituts de beauté ; 36 % des instituts franciliens sont situés dans la capitale. Leur nombre dans la région a fortement augmenté depuis 2018 : + 174 % en trois ans. En revanche, les effectifs ont progressé plus faiblement : 8 742 salariés travaillent dans les instituts franciliens, en progression de 11 % par rapport à 2018 ; 74 % des instituts n’emploient aucun salarié : « Il s’agit d’un secteur où beaucoup de gérantes travaillent seules dans leur institut », indique Claire Merlin de la Confédération Nationale des Instituts de Beauté (CNAIB-SPA). Peu d’enseignes sont présentes sur ce marché d’indépendants.

Des micro-entreprises et des difficultés de recrutement

Comme les coiffeurs, les instituts de beauté connaissent eux aussi d’importantes difficultés de recrutement, qui ont un impact direct sur l’activité des instituts.

La création du statut de l’auto-entrepreneur, devenu micro-entreprise, a permis à de nombreux professionnels de créer leur activité pour des services esthétiques à domicile, le secteur présentant peu de barrières à l’entrée. Les plateformes de mise en relation en ligne entre clients et professionnels de la beauté indépendants (Wecasa, Pop my day, Simone,…) ou instituts (Planity, Kiute, Treatwell,…) prennent d’ailleurs une importance croissante dans l’activité du secteur. Comme les coiffeurs, les professionnels des instituts voient leurs clients effectuer des arbitrages budgétaires en raison de l’inflation.

Méthodologie :

Le secteur des Soins du corps étudié ici comprend les activités suivantes :

  • Coiffeur - Barbier
  • Institut de beauté - Activités thermales et thalasso
  • Onglerie
  • Solaire / UV
  • Parfumerie - Produits de beauté
  • Tatouage – Piercing
  • Autres soins corporels (saunas, centres de relaxation,…)
15427.00
c'est le nombre d'établissements du secteur des soins du corps en Ile-de-France
8635.00
c'est le nombre de coiffeurs et barbiers en Ile-de-France

39.00
c'est l'augmentation du nombre d'ongleries en Ile-de-France depuis 2018

Auteur : Bénédicte Gualbert

Juin 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 244
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Cafés et restaurants franciliens : une reprise freinée par d’importantes difficultés de recrutement

Soumis par npagnoux le lun 27/02/2023 - 08:31

Enjeux Ile-de-France n° 241

Désactivé
Contenu riche
241
Activé

Le secteur des cafés-restaurants a été un des plus affectés par la crise sanitaire. A l’heure de la sortie des dispositifs de soutien public, il doit faire face à de nouvelles difficultés ; hausse des prix des matières premières et de l’énergie et pénurie de personnel freinent une reprise pourtant bien engagée.

Une forte densité d’établissements…

Région à la fois densément peuplée et très touristique, l’Ile-de-France ne manque pas de cafés et restaurants ; on y recense 33 782 établissements au total en 2021 : 5 247 cafés (soit 16 % du secteur), 17 395 restaurants traditionnels (51 %) et 11 140 lieux de restauration rapide (33 %, d’après le dernier recensement de l’équipement commercial de la CCI Paris-Ile-de-France). Les cafés et restaurants franciliens représentent 21 % des établissements français du secteur.

Dans leur ensemble, les cafés et restaurants sont des structures de petite taille : plus de la moitié des établissements n’ont aucun salarié (51 %), 41 % ont entre 1 et 9 salariés. Seuls 8 % des établissements emploient 10 salariés ou plus (Insee, Sirène, 2021).

 

…concentrés au centre de l’Ile-de-France

L’activité est concentrée au centre de la région : les trois quarts des établissements et des effectifs sont regroupés dans le cœur de l’agglomération francilienne (Paris et petite couronne), la capitale concentrant à elle seule 45 % des établissements et 49 % des emplois salariés, bien loin devant les autres départements (11 % des effectifs dans les Hauts-de-Seine, 8 % en Seine-Saint-Denis).

Plus d’un salarié sur deux dans la restauration traditionnelle

Le secteur des cafés et restaurants emploie 203 074 salariés en Ile-de-France : 115 315 dans les restaurants traditionnels (57 % des effectifs du secteur dans la région) 12 852 dans les cafés (6 %) et 74 907 dans les établissements de restauration rapide (37 %). Les effectifs franciliens représentent 16 % des effectifs français du secteur.

Depuis 2010, les effectifs du secteur ont progressé de 20 % en Ile-de-France, avec des évolutions contrastées selon les activités : + 84 % pour les cafés, + 51 % pour la restauration rapide, + 2 % pour la restauration traditionnelle.

Des structures fragiles

Majoritairement de petite taille, les cafés et restaurants sont structurellement vulnérables en cas de difficultés conjoncturelles ; c’est pourquoi, malgré les aides publiques (chômage partiel, Prêt garanti par l’Etat, …) dont a bénéficié le secteur, la crise sanitaire de 2020 et 2021 a constitué une épreuve considérable pour les cafés et restaurants. Même pour les établissements qui ont réussi à passer le cap de la crise, cette dernière a profondément modifié les usages de la clientèle mais aussi les souhaits des salariés, et le secteur a dû rapidement s’adapter.

Le télétravail change la donne

Tout d’abord, la crise sanitaire a considérablement élargi l’usage du télétravail, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’activité du secteur des cafés et restaurants, à l’heure du déjeuner en particulier, et pas uniquement dans les quartiers de bureaux.

Vente à emporter et livraison s’imposent

Autre évolution, les clients ont pris l’habitude de commander leur repas et de le consommer à domicile. Être présent sur le web et proposer une offre à livrer et/ou à emporter est désormais indispensable.

débits de boissons

 

Des métiers en tension

Enfin, l’après-crise sanitaire a vu le secteur confronté à d’importantes difficultés de recrutement : au plan national, près de 450 000 personnes ont quitté le secteur entre février 2020 et 2021 (Ministère du travail) notamment des extras et des saisonniers fragilisés par la crise. En septembre 2022, 64 % des entreprises franciliennes du secteur interrogées par la CCI Paris-Ile-de-France cherchaient à recruter depuis un an. L’enquête « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle Emploi a dénombré en 2022 dans la région 24 500 projets de recrutement dans le secteur : 13 650 serveurs, 1 510 chefs cuisiniers, 9 340 cuisiniers (voir Tableau 2).

Mais 93 % des entreprises interrogées rencontraient des difficultés de recrutement : pénurie de main-d’œuvre (76 %), personnel non motivé (59 %), personnel non qualifié (49 %), manque d’attractivité du poste (19 %). Les difficultés concernaient le personnel de service (75 %) et de cuisine (71 %), loin devant les postes de managers (14 %).

Le manque de personnel pénalise l’activité

Cette pénurie affecte le fonctionnement des établissements : les cafetiers et restaurateurs de la région interrogés par la CCI Paris-Ile-de-France en septembre 2022 ont ainsi parfois dû restreindre les horaires d’ouverture, fermer certains jours alors que ce n’était pas leur souhait, et les équipes en place ont vu leur travail s’accroître.

Flambée des prix des matières premières

A ces difficultés de recrutement s’ajoute l’augmentation du coût des achats de matières premières et de marchandises en raison de la flambée des cours des matières agricoles et des prix à la production des produits alimentaires en 2022 (+ 15,1 % au 3ème trimestre 2022 selon Food Service Vision).

Le coût de l’énergie menace la survie de nombreux établissements

Enfin, cafetiers et restaurateurs sont depuis quelques mois très préoccupés par la hausse des coûts de l’énergie et la renégociation de leurs contrats ; selon une enquête de la CCI Paris-Ile-de-France de janvier 2023 auprès de cafetiers, hôteliers et restaurateurs franciliens, les trois quarts d’entre eux estiment que la hausse des coûts de l’énergie a eu un impact important ou très important sur leur activité.

Pour 60 % d’entre eux, la hausse a été égale ou supérieure à 50 %, et pour la quasi-totalité d’entre eux (97 %), elle a eu un impact important ou très important sur la rentabilité de leur entreprise. 85 % des dirigeants jugent qu’elle met en péril leur entreprise, immédiatement (17 %), à court terme (25 %) ou à moyen terme
(43 %).

Les principaux chiffres des cafés-restaurants en Ile-de-France

33782.00
cafés et restaurants au total
en Ile-de-France dont :
5247.00
cafés
17395.00
restaurants traditionnels
11140.00
lieux de restauration rapide

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Février 2023

Partager
Enjeux Ile-de-France n° 241
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Les distributeurs, maillons stratégiques de la filière du cinéma, fortement affectés par la fermeture des salles

Soumis par npagnoux le jeu 11/03/2021 - 10:10

Enjeux Ile-de-France n°224

Acteurs méconnus de la filière du cinéma, les distributeurs de films, très concentrés en Ile-de-France, ont démontré leur rôle stratégique lors de la crise sanitaire de 2020, ou plutôt lors des quelques mois de réouverture des salles après le premier confinement.

Ce sont en effet eux qui décident à quel moment un film sera projeté dans les salles. Ce choix a toujours supposé une prise de risque ; dans le contexte de la pandémie, il est devenu déterminant pour la pérennité des distributeurs eux-mêmes, mais aussi pour l’ensemble de la filière.

Un secteur très francilien

 Le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC) recense 971 distributeurs actifs en France ; une répartition par région n’est pas disponible, mais les syndicats profes­sionnels s’accordent à dire que le secteur est essentiel­lement voire presque exclusivement francilien.

Un marché dominé par quelques grands acteurs

Plusieurs types de sociétés cohabitent dans le secteur de la distribution cinéma--tographique :

- les énormes «majors » : Walt Disney, Warner Bros, Sony Pictures, Twentieth Century Fox, …

- les filiales de réseaux de salles : Pathé films (Paris 8ème), UGC Distribution (Neuilly, Hauts-de-Seine),

- les filiales de chaines de télévision : Société Nationale de Distribution - SND filiale du Groupe M6 (Neuilly, Hauts-de-Seine), Studiocanal de Canal+ (Issy-les- Moulineaux, Hauts-de-Seine), TF1 Distribution (Boulogne- Billancourt, Hauts-de-Seine),

- les distributeurs indépendants : grands (Wild Bunch, Paris 9ème), moyens (Pyramide, Carlotta films, Paris 10ème, Diaphana distribution, Paris 11ème), petits (Le Trident, Paris 1er, Bluma films, Paris 20ème).

Une activité placée sous le signe du risque

Le producteur confie au distributeur l’exclusivité de la commercialisation d’un film ; le distributeur agit comme un mandataire et se rémunère par une commission de 15 % à 25% sur le montant de la recette brute distributeur (les recettes des salles de cinéma, une fois les taxes prélevées, sont réparties équitablement entre distributeur et exploitants). Dans la plupart des cas, le distributeur contribue au financement du film en versant au producteur un « minimum garanti », c’est-à-dire non remboursable, même si les recettes du film sont ensuite inférieures aux prévisions. Si les recettes dépassent le minimum garanti, le distributeur verse les recettes au producteur une fois le minimum garanti amorti et perçoit un pourcentage plus élevé sur ces recettes (25 à 35%).

Avant la sortie en salles, le distributeur fait également l’avance de l’ensemble des frais liés à la sortie du film, qui lui seront remboursés si le film couvre ces frais.

Les frais de distribution recouvrent quatre grands domaines (Fig.2) :

- les frais techniques : fabrication des copies, doublage, sous-titres,… qui représentent 19% du coût de distribution d’un film,

- tous les frais liés à la promotion : locations de salles, honoraires des attachés de presse, avant-premières, frais de tournée, etc. (17%),

- le matériel publicitaire : conception et fabrication des affiches, bandes-annonces, spots radios, sites web, gadgets, etc.(10%)

- l’achat d’espace publicitaire : affichage, presse, radio, internet,… qui représente la majeure partie des dépenses (54%). Il doit donc attendre la sortie du film pour percevoir sa part des recettes, rentrer dans ses frais et dégager un bénéfice -dans le meilleur des cas.

Au moment de la sortie en salles, le distributeur a donc fait l’essentiel des investissements.

2020, une année catastrophique pour le cinéma

En 2020, en raison de la pandémie de covid-19, toute la filière mondiale du cinéma a été profondément affectée. Les cinémas français sont restés fermés cinq mois et ont connu quatre mois d’exploitation contrainte, avec une jauge de spectateurs limitée ou un couvre-feu à 21h. La fréquentation des cinémas a baissé de 70% par rapport à 2019. Selon le SDI (Syndicat des Distributeurs Indépendants), les distributeurs ont perdu en 2020 au moins 50 % de leur chiffre d’affaires, et parfois jusqu’à 80 %. Mais la situation de la distribution était structurellement tendue avant même la crise sanitaire.

Or les distributeurs jouent un rôle fondamental dans le financement des films français : ils investissent un minimum garanti dans la plupart des films. Le fait que la capacité d’investissement des distributeurs soit fortement réduite en raison de la fermeture des salles se répercute aujourd’hui sur l’ensemble de la filière cinéma en compromettant le financement de nouveaux films.

Un soutien public réel mais perfectible

Dès la première fermeture des salles en mars 2020, les pouvoirs publics se sont montrés très réactifs et ont pris en compte les difficultés de la filière cinéma via plusieurs aides financières.

Le choix a été fait alors d’intervenir auprès du secteur de la distribution via une bonification de l’activité, pour inciter les distributeurs à sortir leurs films à partir de la réouverture des salles, le 15 juin, durant l’été et à l’automne. Au moment de leur mise en place, ces mécanismes de bonification apparaissaient pertinents aux distributeurs, puisqu’ils reconnaissaient la difficulté de sortir des films à cette période et avaient un effet vertueux en incitant à développer l’offre, qui elle-même stimulait la fréquentation.

Mais aujourd’hui, alors que la seconde fermeture des salles se prolonge sans perspective de réouverture prochaine, ces mécanismes trouvent leurs limites . C’est pourquoi les trois syndicats professionnels de distributeurs appellent à changer de nature d’intervention. Les syndicats de distributeurs considèrent qu’il manque un outil structurel qui soutienne leur activité, et proposent un crédit d’impôt distribution, comme il en existe pour la production cinématographique, avec un plafond par film et par société pour que l’enveloppe soit prévisible et pour éviter que le dispositif soit concentré sur un petit nombre de films.

La perspective d’une reprise lointaine et embouteillée

Les distributeurs, comme les exploitants, souhaitent une réouverture rapide des cinémas, et réclament une concertation préalable, car la sortie d’un film nécessite d’être anticipée et organisée pour se passer dans les meilleures conditions. Or l’incertitude règne sur la date et les conditions d’une future réouverture, un couvre-feu ou une jauge de spectateurs très limitée auront un impact important sur la fréquentation et donc sur la rentabilité des films. Surtout, avec les reports successifs des films qui devaient sortir en 2020 ou début 2021, on estime à environ 350 le nombre de films en attente de sortie et les professionnels anticipent un engorgement important des sorties dans les premières semaines de réouverture. C’est pourquoi certains distributeurs, notamment les acteurs indépendants de taille intermédiaire, appellent à une forte concertation entre professionnels de la diffusion, sous l’égide des pouvoirs publics, pour établir un calendrier concerté des sorties.

(résumé de l'étude)

Auteur : Bénédicte GUALBERT

Désactivé
Contenu riche
224
Activé
Partager
Enjeux Ile-de-France n°224
FR
Ajouter un slider
Désactivé

Les cinémas d’Ile-de-France espèrent le retour du grand public

Soumis par admin le mar 24/11/2020 - 17:19
Enjeux Ile-de-France n°221

Ce document est la synthèse de l’étude « Les cinémas franciliens dans l’attente d’une reprise incertaine », parue dans la collection Cahiers du Crocis en juillet 2020.

Le secteur francilien de l’exploitation cinématographique, extrêmement hétérogène, où le mono-écran de quartier côtoie le complexe de 16 salles, a vu ces dernières années son parc largement évoluer et les multiplexes redessiner le paysage. Alors que les usages de consommation du cinéma évoluent fortement et à l’heure où les salles de cinéma franciliennes doivent affronter une reprise incertaine après un arrêt historique de l’activité, où en est le secteur de l’exploitation ?

Une région qui aime le cinéma

L’Ile-de-France est de loin la région la mieux équipée en cinémas puisqu’elle concentre 15 % des établissements et 19 % des écrans français.  

Alors que Paris ne représente que 18 % de la population régionale, elle concentre, avec 85 établissements et 417 écrans actifs, 27 % des établissements de la région, 36 % des écrans et 33 % des fauteuils.

Un secteur très concurrentiel

La concurrence s’intensifie entre les circuits dans la région. Les spectateurs sont de plus en plus sollicités par d’autres loisirs, au premier rang desquels les plates-formes de visionnage en ligne sur abonnement telles que Netflix.

Un équilibre économique délicat

Les revenus des cinémas sont essentiellement constitués des recettes aux guichets (71 %), des ventes de confiserie et boissons (13 %), de la publicité (4 %) et d’autres ressources, comme la privatisation des salles (9 %).

Des cinémas à l’arrêt

Pour la première fois dans l’histoire, toutes les salles de cinéma de France sont restées fermées entre 14 mars et le 22 juin 2020. L’impact économique de ces quatorze semaines d’arrêt total sur les exploitations a donc été considérable (environ 60 millions d’entrées non réalisées, soit 400 M€ de manque à gagner au plan national selon la FNCF).

Une reprise à plusieurs inconnues

La réouverture s’est faite le 22 juin dans le cadre d’un protocole sanitaire strict (distanciation, et depuis septembre masque obligatoire durant toute la projection car l’Ile-de-France est une région où le virus circule activement).

Avec la pandémie mondiale, de nombreux distributeurs ont fait le choix de reporter la sortie des films prévue pour cette année, parfois, à très longue échéance et certains distributeurs ont même préféré sortir leur film directement en VàD (vidéo à la demande), ou sur des plateformes, sans passer par les salles ; ils pourraient être nombreux à faire ce choix dans les mois qui viennent.

Un redémarrage ne sera possible que si les distributeurs, et notamment les distributeurs de films américains grand public, jouent le jeu des salles et proposent de nouveaux films.

La filière cinéma en danger

Avec la crise sanitaire, c’est tout le système de financement du cinéma qui voit ses moyens baisser considérablement cette année, ce qui fragilise toute la filière. L’Etat annoncé fin août d’un grand plan de relance. Les exploitants de salles de cinéma bénéficient en parallèle du même mécanisme de compensation que les salles de spectacles : ce dernier permet de se faire rembourser les pertes d’exploitation dues à la baisse de fréquentation générée par les contraintes sanitaires.

 

Auteur : Bénédicte GUALBERT

 

Désactivé
Contenu riche
221
Activé
Partager
Enjeux Ile-de-France n°221
FR
Ajouter un slider
Désactivé
Partager