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Auto-entrepreneurs en Île-de-France : un régime devenu moins attractif, mais prisé par les jeunes et les femmes

Enjeux Ile-de-France n° 195

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Les créateurs d’entreprises franciliens qui choisissent ce régime sont aussi diplômés que ceux qui optent pour les autres formes de créations, mais sont plus souvent des jeunes et des femmes. Un sur quatre choisit une activité spécialisée, scientifique et technique, loin devant le commerce. Les deux tiers d’entre eux montent seuls leur projet et 59 % démarrent sans moyens financiers.

Une population plus jeune, plus féminine, mais aussi diplômée que les créateurs d’entreprises classiques

En Île-de-France, un tiers des créateurs sous le régime de l'auto-entrepreneur a moins de 30 ans. Ce statut entrepreneurial est aussi davantage prisé par les femmes qui représentent 37 % de ses nouveaux adeptes ; 43 % sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+3 ou plus, contre seulement 29 % de l’ensemble des auto-entrepreneurs français.

Avant de créer leur entreprise, 45 % de cette nouvelle génération d'auto-entrepreneurs franciliens étaient salariés et 26 % étaient chômeurs. Quatre auto-entrepreneurs sur dix conservent une activité rémunérée dans une autre entreprise en plus de leur activité d’auto-entrepreneur, essentiellement en tant que salarié, du privé (77 %) ou du public (17 %).

Un moindre attrait pour le régime de l’auto-entrepreneur

En 2014, 58 % des nouveaux auto-entrepreneurs franciliens affirment qu’ils n’auraient pas créé leur entreprise sans ce régime. Cette proportion est en forte baisse par rapport à 2010 (- 17 points). Ce constat montre que les avantages du régime sont moins souvent décisifs que juste après sa mise en place

Malgré les difficultés rencontrées, les auto-entrepreneurs font peu appel à des aides

Comme les créateurs d’entreprises classiques, les auto-entrepreneurs franciliens bénéficient de peu d’appui extérieur. Ils sont ainsi 66 % à avoir monté seuls leurs projets.

Cependant, 68 % des nouveaux auto-entrepreneurs déclarent avoir rencontré des difficultés lors de leur création. Les trois principales difficultés citées sont : effectuer seul les démarches (32 %), obtenir des renseignements, des conseils ou des formations (27 %) et régler des formalités administratives (26 %).

Une présence toujours faible sur le web

Les nouveaux auto-entrepreneurs n’ont pas encore pris le virage du numérique. En effet, si 74 % déclarent utiliser internet dans le cadre de leur activité, les usages sont souvent limités à l’utilisation de boîtes mails ou à la recherche d’informations. Ils sont seulement 26 % à avoir un site internet (ouvert ou en construction). Lorsqu’ils en ont un, ce sont presque uniquement des sites vitrines ; seuls 4 % permettent de vendre en ligne. Les auto-entrepreneurs sont également relativement absents des réseaux sociaux : ils sont seulement 27 % à utiliser ce canal pour leur communication.

 

Auteurs : Yves BURFIN - Isavelle SAVELLI - Céline CALVIER (INSEE Ile-de-France)

Août 2017

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