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Création d'entreprise

« Une réponse à la problématique des matières premières »

Stokelp Stokelp

Lutte anti-gaspi, réponse au manque de matières premières, souci d’efficacité et de gestion rigoureuse… sont les maîtres-mots de Tanguy de Cottignies et William Launay lorsqu’ils ont créé la startup Stokelp. Leur objectif ? Permettre aux industriels de l’agroalimentaire de valoriser leurs surstocks. Interview de Tanguy de Cottignies.

Quels ont été vos parcours respectifs ?

J’ai une formation d’ingénieur que j’ai complétée avec un master en management à Dauphine. J’ai d’abord évolué dans le conseil en stratégie pour les secteurs de l’aéronautique et de l’énergie? puis au sein d’une PME de l’industrie agroalimentaire, GreenShoot, dans laquelle j’ai notamment été directeur des achats industriels et des prévisions de vente. C’est là que j’ai rencontré William Lanauy, qui était alors directeur commercial, et qui est devenu mon associé.

Comment est née l’idée de Stokelp ?

En cas de déréférencement d’un fournisseur ou d’un mauvais calcul de stocks, il n’y a quasiment aucune méthode pour revaloriser les surstocks de matières premières. De manière régulière, on les détruit par manque de place, alors que forcément quelqu’un quelque part en Europe en a besoin !

Nous avons donc imaginé un dispositif permettant de valoriser les matières premières vouées à la destruction, alors qu’elles sont en excellent état. C’est ainsi que nous avons créé Stokelp en septembre 2021, une marketplace qui permet aux industriels de l’agroalimentaire de valoriser leurs stocks de matières premières.

Il leur suffit de mettre en ligne leur annonce sur notre plateforme. Nous nous chargeons ensuite de trouver les acheteurs, de gérer la négociation, l’aspect administratif et la logistique, soit toute la partie chronophage qu'un industriel n’a pas le temps de gérer. Sollicités par des coopératives et des producteurs, nous avons depuis étendu notre activité pour leur proposer des débouchés en BtoB vers des industriels ou des acteurs anti-gaspi.

De quels dispositifs d’accompagnement avez-vous bénéficié ?

A la CCI Paris, nous avons suivi le programme Entrepreneur#Leader dédié aux créateurs d’entreprise. Cela nous a permis d’être coachés via sept ateliers de travail au moment du lancement de Stokelp. Un accompagnement et des conseils précieux lorsqu’on se lance dans l’aventure entrepreneuriale !

Nous avons également fait le choix d’adhérer à AgroAlia, un club animé par la CCI Val-de-Marne dédié aux jeunes entreprises de la filière agroalimentaire et aux entreprises innovantes des filières foodtech. AgroAlia nous permet d’élargir notre réseau et notre cercle de prospects, de découvrir de nouveaux acteurs, d’avoir la vision d’industriels qui produisent et qui sont potentiellement nos clients et d’être informés de toutes les actualités de la foodtech.

D’autre part, quand nous avons décidé de lever des fonds, nous avons bénéficié de « pitchs blancs », c’est-à-dire que nous avons pu pitcher devant des acteurs de l’agroalimentaire afin qu’ils évaluent notre présentation et nous conseillent pour l’améliorer.

Que vous a apporté votre participation à VivaTech sur le stand de la CCI Paris Ile-de-France ?

Nous avons en effet bénéficié d’un corner sur le stand de la CCI Paris Ile-de-France, pendant une journée. C’était une opportunité extraordinaire pour une jeune entreprise comme la nôtre qui n’a pas forcément l’opportunité d’avoir un stand sur un salon international. Etre présent sur un salon tech généraliste tel que VivaTech nous a apporté une grande visibilité.

Nous avons notamment rencontré les membres du Codir du groupe Bel qui ont manifesté leur intérêt pour Stokelp. Via les tour-opérateurs qui organisent des visites avec étapes pour les grands groupes, nous avons également eu l’occasion de pitcher devant leurs dirigeants.

En parallèle, nous avons pu découvrir les solutions déployées par les concurrents étrangers et nous tenir informés des dernières technologies pour développer notre plateforme. L’intérêt se situe ainsi à trois niveaux : business, développement et veille concurrentielle !

Quels sont vos projets pour Stokelp ?

Nous avons clôturé une levée de fonds de 520 000 € en mars 2022. L’objectif est à la fois de développer notre outil tech et de construire une deuxième version de notre marketplace grâce au CTO que l’on vient de recruter, et de structurer notre équipe commerciale en recrutant des profils expérimentés dans chaque filière de l’agroalimentaire. Pour l’heure, nous avons six salariés et devrions en compter une dizaine d’ici la fin de l’année.

Enfin, si nous ne faisons pour le moment que du négoce en France, nous souhaitons à terme nous développer à l’échelle européenne. Si l’on était sur un marché difficile à pénétrer il y a quatre ans, avec des industriels qui n’étaient pas prêts à changer leurs habitudes d’achat, avec les ruptures d’approvisionnement que l’on connaît aujourd’hui, initier de nouvelles méthodes d’achat circulaires semble une opportunité pour tous ces acteurs.

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