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Création d'entreprise

« Avec LudoTech, nous associons nos deux passions : les jeux et la robotique ! »

LudoTech-Desktop LudoTech-Mobile

LudoTech, une jeune startup qui met les nouvelles technologies au service du jeu de société, vient de finaliser sa campagne de financement participatif. Retour sur la création de cette entreprise, ses difficultés et ses atouts avec Nicolas Silvani, l’un de ses trois fondateurs.

Comment est née la startup LudoTech ?

Nous étions tous les trois étudiants ingénieurs à l'ESIEE Paris. Alors que j’étais spécialisé dans la logistique embarquée, Mathieu Legeay était spécialisé dans l’électronique et Alexis Lemey dans les énergies renouvelables. Tous trois passionnés de robotique et de jeux de société, nous faisions des projets de robotique à tout bout de champ et avons eu l’idée d’utiliser les nouvelles technologies au service du jeu.

Lors du « Jour des projets » de l’école, nous avons présenté un premier prototype qui permettait de faire un seul jeu. Cela nous a permis d’expérimenter l’idée et de la tester auprès du public. Nous avons d’ailleurs remporté un prix qui nous a permis de bénéficier d’un premier accompagnement de l’ESIEE et d’entrer en contact avec l’incubateur Descartes, co-financé par la CCI Seine-et-Marne.

Il nous a conseillé de ne pas nous lancer directement après notre diplôme, mais d’abord d’acquérir de l’expérience. Après avoir été tous les trois salariés pendant un an tout en continuant à travailler sur le projet, nous avons démissionné pour nous consacrer entièrement à LudoTech que nous avons créée en novembre 2019.

Pouvez-vous nous expliquer le concept de LudoTech ?

Nous avons imaginé une nouvelle façon de jouer aux jeux de société : une console de jeux de société. La console prend la forme d'un petit robot, OLEM et peut tenir dans une main. L’avantage ? Avoir un seul support pour de nombreux jeux différents.

En tant qu’élément intelligent, OLEM réagit à ce que l’on fait et peut se déplacer dans toute la zone de jeu, communiquer avec les joueurs ainsi qu'avec les éléments de jeux classiques comme des cartes, figurines ou plateaux. Connecté à une application mobile, il donne accès à toute une bibliothèque de jeux en perpétuelle expansion. Les jeux de société sur lesquels il intervient sont créés par LudoTech, par sa communauté et par des auteurs indépendants.

LudoTech - Jeux
Crédit-photo : Marvin Bouriez

Où en est la production de votre petit robot OLEM ?

Notre prototype, quasiment finalisé, est assemblé en Normandie – nous essayons au maximum de travailler en France. Nous devons maintenant passer des certifications comme le marquage CE avant de nous lancer dans la production finale. Mais les problèmes de logistique et d’approvisionnement rallongent les délais pour le lancement de la production. Il faut par exemple prévoir 30 semaines pour recevoir certains composants électroniques.

Pour commercialiser OLEM, nous avons donc prévu un an entre le début du processus de certification et la fin de la production. En parallèle, nous continuons à créer des jeux et à faire du développement logiciel pour lui apporter de nouvelles fonctionnalités.

Que vous a apporté l’incubateur Descartes ?

L’incubateur Descartes nous a aidés à transformer notre idée en un projet viable. Via l’incubateur, nous avons aussi été sélectionnés par la CCI pour exposer pendant une journée sur le stand de la CCI Paris Ile-de-France au salon VivaTech en juin 2021. Cela nous a permis d’aller au salon sans prise de risque et sans nous préoccuper de la question de la rentabilité.

C’était pour nous une première opportunité de présenter notre prototype et de le tester pour mesurer les retombées et la perception par d’éventuels utilisateurs. Si le salon ne nous a pas encore ouvert de portes en termes de partenaires professionnels potentiels, nous avons néanmoins découvert l’écosystème français et récupéré des premiers contacts. Enfin, le salon étant réputé, cela nous offre une certaine légitimité pour la suite.

Quelles difficultés avez-vous dû surmonter ?

Partis d’un projet étudiant, nous avons dû faire maturer notre idée de départ et faire évoluer le robot. La plus grande difficulté a été de passer du stade d’idée à un business model économiquement viable et d’un simple prototype à un produit industrialisable. Le programme Entrepreneur#Leader, un dispositif d’accompagnement dédié à des créateurs d’entreprise, associé à des ateliers collectifs et actions de réseautage organisés par la CCI, nous ont permis de structurer notre projet. En tant qu’ingénieurs, nous avons des idées dans tous les sens et nous avions besoin d’être aidés pour structurer nos idées et définir notre clientèle cible.

En outre, industrialiser un produit requiert beaucoup de compétences différentes. Notre chance est d’avoir des partenaires sur lesquels nous pouvons nous appuyer via l’incubateur, ESIEE Paris et des entreprises partenaires comme le groupe Advans spécialisé en électronique, logiciel et mécanique, dans lequel nous sommes hébergés à Cachan. Le groupe nous aide essentiellement sur les aspects techniques du projet. Ils nous ont assisté sur la conception des cartes électroniques et de la première version de l’application. C’est eux qui ont conçu la mécanique d’OLEM pour le rendre industrialisable.

LudoTech - Innovation
Crédit-photo : Marvin Bouriez

Autre problématique qui relève du domaine de la communication et du marketing : convaincre le public de l’apport de la robotique dans un jeu de société. Notre projet demande beaucoup d’innovation et ne s’inscrit pas forcément dans les habitudes des joueurs. Avec nos profils d’ingénieurs, ces compétences ne rentrent pas dans le cadre de notre expertise. Nous avons donc suivi des formations via notre incubateur et la communauté d’agglomération Paris - Vallée de la Marne.

Comment avez-vous financé votre projet ?

Nous venons de finaliser début novembre une première campagne de financement participatif de 53 000 € sur Kickstarter pour lancer la commercialisation de notre robot et financer le développement de l’entreprise. La livraison des 200 précommandes étant prévue pour fin 2022.

Cela nous a également confirmé que le public était prêt à nous suivre alors que notre produit n’est pas encore commercialisé. C’est une belle preuve de l’intérêt du public qui va nous permettre d’approcher de premiers investisseurs courant 2022.

Nous avons par ailleurs bénéficié, en tant que lauréat du Réseau Entreprendre Seine-et-Marne, d’un prêt d’honneur d'Initiative grandes écoles et universités et d’une subvention de Bpifrance.

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