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Formation continue

« J’ai créé mon activité pour vivre de ma passion ! »

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Après dix ans passés dans les médias en tant que juriste, Pauline Billaud, 39 ans, a choisi de changer de voie pour exercer sa passion, la cuisine. Retour sur une reconversion professionnelle réussie !

Quel a été le déclic qui vous a décidé à vous reconvertir ?

J’ai exercé pendant une dizaine d’années en tant que juriste spécialisée en propriété intellectuelle dans les médias. Lorsque je me suis retrouvée seule pour gérer une filiale de Publicis, je bossais jour et nuit ! Un jour, mon corps a dit stop et j’ai donc décidé de partir en juin 2016. Pour me changer les idées, j’ai suivi un stage de trois semaines à FERRANDI, l’école de gastronomie de la CCI Paris Ile-de-France, pour y apprendre les fondamentaux de la cuisine. Cela a été le déclic !

Au départ, je ne m’étais pas forcément posé la question d’une reconversion. Je cuisinais pour mes amis, la semaine comme le week-end, toujours entourée de livres de cuisine. J’ai toujours eu un amour de la cuisine et des bons produits, avec une grand-mère qui possédait une boucherie, mon père un potager et moi qui traînait derrière les fourneaux dès mon plus jeune âge, accompagnant mon père à la pêche et à la cueillette aux champignons. Puis peu à peu l’idée a germé. Après avoir organisé des dîners privés et plusieurs prestations de traiteur, j’ai décidé de me lancer.

Quelle formation avez-vous suivi pour vous reconvertir ?

Pauline Billaud

Après mon stage de trois semaines, j’ai tout fait pour intégrer le CAP cuisine de FERRANDI Paris car c’est une école hyper réputée dans le milieu de la restauration. C’était Ferrandi ou rien !

En attendant la rentrée, je suis partie en Asie : à Shanghai, au Japon et au Vietnam. J’en suis revenue avec cinq valises pleines d’épices et de graines. Les six mois de cours que j’ai suivis à Ferrandi m’ont permis de revoir toutes les bases de la cuisine, d’apprendre à m’organiser pour élaborer des menus et de découvrir le travail en brigade. Après, il faut faire des stages pour acquérir de l’expérience. J’en ai fait pendant plusieurs mois dans divers restaurants. Et je continue toujours d’apprendre grâce à mes livres de cuisine et mes voyages.

Quelles sont donc vos activités ?

En 2017, j’ai créé mon entreprise, Les dîners de Pauline, sous forme de SASU. J’ai commencé par faire de la cuisine à domicile et des activités de traiteur, puis j’ai étoffé mon activité au fur et à mesure. Me déplaçant en France et à l’étranger, je donne des cours de cuisine pour des entreprises, deviens chef privée à temps plein pour des familles –80 % de mon chiffre d’affaires de l’été 2021 grâce au référencement dans des conciergeries de luxe de Vendée–, traiteur pour des événements variés, privés et professionnels, consultante culinaire pour développer des concepts pour des marques…

J’ai également créé mon commerce d’épices, inspiré de mes voyages en Asie, travaillant à partir d’épices d’ailleurs et de matières premières locales. J'ai en quelque sorte créé mon job idéal avec plein d’activités différentes. Je viens également de quitter Paris pour m’installer aux Sables d’Olonne et être en direct des producteurs et à proximité de produits de la terre et de la mer de qualité.

A quelles difficultés devez-vous faire face au quotidien ?

Je n’ai pas été accompagnée pour me lancer. Ce que je regrette car ce n’est pas toujours facile. Le plus compliqué est de tout faire toute seule et d’être sur tous les fronts : la comptabilité, le juridique, la communication… et la cuisine. J’aurais aimé être accompagnée, notamment sur la partie commerciale pour m’aider à développer ma structure. Ce que j’ai pu faire petit à petit par le biais du bouche-à-oreille. Ma plus grande difficulté reste néanmoins la communication. J’ai externalisé la partie comptabilité mais il faudrait que je consacre un budget à la communication pour faire grandir l’entreprise.

Ce qui vous plaît le plus dans votre métier aujourd’hui ?

Je ne vis pas mon burn-out comme un échec mais comme une chance car j’ai pu changer et vivre de ma passion. Je suis heureuse d’avoir fait ce choix de carrière. Je n’aurais jamais pensé créer une entreprise dans le domaine de la cuisine. Or, j’arrive à en vivre aujourd’hui. Certes, pas avec le même salaire, mais j’ai gagné en bonheur, ce qui n’a pas de prix ! J’aime avoir des contacts avec mes clients et prendre le temps de créer du lien avec eux, ce qui n’est pas possible dans la restauration traditionnelle.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent se reconvertir ?

Lorsque l’on change de voie, il est important d’avoir des bases solides pour se reconvertir et de faire des essais en multipliant les stages pour tester et appréhender concrètement le métier. Je tenais pour ma part à être diplômée d’une école reconnue. J’ai fait ce changement petit à petit et en douceur, c’est plus facile pour sauter le pas. Je n’aurais pas pu me dire que je quittais tout du jour au lendemain.

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