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L’incertitude s’installe malgré la résilience de l’économie francilienne

Tableau de Bord économique de l'Ile-de-France - 2e trimestre 2022

Tableau de Bord économique Tableau de Bord économique

Dans la continuité des premiers mois de 2022, l’activité francilienne a globalement bien résisté au printemps dernier. Au plan sectoriel, les commercialisations de bureaux en Ile-de-France se sont notamment une nouvelle fois élevées à plus de 500 000 m² au deuxième trimestre 2022 tandis que le nombre de nuitées hôtelières a bénéficié d’un net rebond et a approché son niveau de la même période de 2019. Dans le même temps, l’emploi salarié privé a continué à croître en Ile-de-France d’avril à juin et dépasse désormais de 2,8 % son point haut d’avant la pandémie. Pourtant, le taux de chômage francilien n’a pas fait mieux que se stabiliser à 7,0 % et l’intérim est désormais orienté à la baisse. Par ailleurs, même s’il est resté limité, le nombre de défaillances d’entreprises dans la région a continué à augmenter. Parallèlement, le coût de l’énergie et la perte de valeur de l’euro face au dollar ont provoqué un nouveau creusement du déficit commercial francilien qui a atteint 68,0 milliards d’euros sur les douze derniers mois.

Conjoncture française

Après s’être contracté de 0,2 % au premier trimestre 2022, le PIB hexagonal a rebondi de 0,5 % au deuxième trimestre et la France a ainsi évité la « récession technique » (i.e. deux trimestres consécutifs de repli du PIB). En effet, la contribution du commerce extérieur et celle de la demande intérieure sont redevenues positives. Parallèlement, l’emploi salarié privé a continué à augmenter au deuxième trimestre 2022 (+ 0,5 % sur un trimestre) mais le nombre de créations nettes est resté sous la barre des 100 000 (92 951, après 88 250 début 2022) ; malgré cette orientation favorable de l’emploi, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point au printemps 2022 à la fois en France métropolitaine et sur l’ensemble de la France pour atteindre respectivement 7,2 % et 7,4 %.

Tendances à court terme

En dépit d’un contexte de plus en plus incertain, l’économie francilienne a continué à faire preuve de résilience à la rentrée, même si l’industrie apparaît plus affectée que les autres secteurs. Les problématiques d’approvisionnement se modèrent mais continuent malgré tout de peser sur les perspectives des chefs d’entreprise franciliens. Par ailleurs, les difficultés de recrutement représentent toujours, pour une très large part des secteurs, un frein à l’activité. Surtout, les conséquences macroéconomiques du conflit en Ukraine maintiennent les tensions sur les cours des matières premières et, plus encore, sur les prix de l’énergie ; l’évolution des prix à la consommation est au plus haut en France depuis les années 1980, l’inflation s’étant tout juste assagie à la fin de l’été et ayant atteint, selon la première estimation de l’Insee, 5,6 % en septembre.

Auteur : Mickaël LE PRIOL

Octobre 2022

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