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Marne-La-Vallée, La Défense et Saclay attirent particulièrement les investisseurs étrangers

Enjeux Ile-de-France n°235

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L’Ile-de-France regroupe 573 000 salariés dépendant d’un groupe étranger en 2018, ce qui constitue le tiers du total de ces emplois sur l’ensemble de la France métropolitaine. Un grand nombre de nationalités sont représentées parmi les investisseurs étrangers implantés dans la région. Toutefois, celle-ci est plus particulièrement attractive pour certains pays situés en dehors du continent européen, notamment les États-Unis. Du fait, notamment, des spécificités sectorielles franciliennes, l’implantation étrangère est plus forte dans le tertiaire que dans l’industrie. La proportion d’emplois dépendant d’un groupe étranger est particulièrement élevée dans les territoires de Marne-la-Vallée, de La Défense ou de Saclay, mais plus faible à Paris. Lors de la récession mondiale de 2008-2009, les emplois franciliens sous contrôle étranger se sont repliés de 7,9 % et, depuis, ne se sont pas redressés.

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L’implantation d’établissements dépendant de groupes étrangers peut en effet constituer un levier pour le développement économique. Elle est un signe d’attractivité pour un territoire en illustrant sa capacité à offrir à des grands groupes internationaux les conditions de réussite des projets et investissements.

L’Ile-de-France, principale région d’accueil des investissements internationaux en France

En 2018, 16 560 établissements franciliens employant un peu plus de 573 000 salariés dépendent d’un groupe étranger. Au sein de la France métropolitaine, l’Ile-de-France regroupe ainsi près d’un tiers des emplois dépendant de l’étranger.

L’Ile-de-France est la principale porte d’entrée dans l’hexagone des investisseurs américains

Plus encore qu’en province, les États-Unis sont le premier employeur étranger en Ile-de-France. En 2018, 153 200 emplois dépendent d’un groupe américain dans la région. L’Ile-de-France regroupe ainsi 4 emplois français sous contrôle américain sur 10. D’autres pays, comme le Royaume-Uni, et dans une moindre mesure le Japon, sont surreprésentés dans l’économie francilienne.

À l’inverse, le poids de l’Ile-de-France est moins important pour les emplois dépendants de pays de l’Union européenne : il se limite à 26 % pour l’emploi sous contrôle allemand ainsi que pour celui sous contrôle belge.

L’Ile-de-France est particulièrement attractive pour les multinationales étrangères du secteur des services

La région capitale est davantage attractive pour les investisseurs internationaux exerçant des activités de services : elle concentre notamment 74 % des emplois étrangers dans les activités immobilières : de même, la région regroupe 60 % des emplois sous contrôle étranger dans le secteur des activités financières et d’assurance. Dans le secteur de l’industrie, la région apparaît moins attractive pour les groupes étrangers : elle n’accueille notamment que 6 % des emplois étrangers dans la fabrication de matériels de transport alors que le quart des emplois français du même secteur y sont situés.

Certains territoires plus particulièrement attractifs pour les investisseurs étrangers

Le taux de dépendance à l’égard de l’étranger est assez faible à Paris comparativement à d’autres territoires : il s’élève à 12,7 % alors qu’il atteint 24,6 % dans la zone d’emploi de Paris Ouest La Défense et même 28,7 % dans celle de Marne-la-Vallée.

La crise financière de 2008 a durablement affecté l’emploi dans les groupes étrangers

Entre 2008 et 2018, les effectifs salariés des établissements sous contrôle étranger ont diminué de 8,2 % en Ile-de-France alors que ceux des entreprises françaises ont progressé de 6,8 %. Pour les multinationales étrangères, l’emploi salarié a principalement diminué entre 2008 et 2010, soit au cours de la période qui a suivi la crise financière mondiale de 2008. Dans certaines zones d’emploi, l’emploi dépendant de l’étranger a toutefois augmenté entre 2008 et 2018. C’est le cas par exemple de Saclay, d’Évry ou encore de Marne-la-Vallée.

Auteurs : Cécile le Fillâtre, Jean-Philippe Martin (Insee Ile-de-France),
Mickaël Le Priol (Crocis de la CCI de Paris Ile-de-France)

Juillet 2022

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