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Création d'entreprise

"Club AgroAlia : un vrai plus pour une jeune startup !"

Algama Algama

Algama Foods propose des solutions alimentaires pour nourrir le plus grand nombre tout en protégeant l’environnement. Son objectif ? Démocratiser l’utilisation des microalgues dans l’alimentation comme une alternative aux protéines animales. Co-fondateur et CEO d’Algama, Alvyn Severien revient sur les prémices et les projets de cette startup installée à Malakoff.

Comment est née l’idée d’Algama ?

J’ai commencé à travailler sur le projet d’Algama à 23 ans en sortant de l’école des Mines. J’ai créé l’entreprise en novembre 2013 avec Gaëtan Gohin et Mathieu Gonçalvez, deux amis rencontrés sur les bancs du collège de L'Haÿ-les-Roses. Moi-même consommateur de microalgues sous forme de compléments alimentaires depuis plus de 18 ans, je voulais démocratiser leur usage et proposer une alternative aux produits laitiers, carnés ou de la mer.

Alvyn Severien, CEO d'Algama

Les algues présentent en effet une grande richesse en termes de protéines, de vitamines, de minéraux, d’acides gras saturés et de diversité. Leur apport nutritionnel est exceptionnel, tout comme leur potentiel. Sur le plan écologique, ces micro-organismes, présents à la fois dans les mers, les rivières et les lacs, ont la particularité de se reproduire à l’infini. Enfin, leur prix est égal, voire inférieur, aux produits auxquels ils se substituent.

Pour nous développer, nous nous sommes associés à des chercheurs, et notamment au CNRS. Notre objectif étant de transformer cette matière première pour la valoriser en un ingrédient à destination de l’agroalimentaire. Nous souhaitons créer une nouvelle façon de consommer, sans pour autant contraindre le consommateur : cette nouvelle habitude de consommation peut être adoptée facilement car elle ne nécessite aucun compromis sur les saveurs, le goût ou le prix. Nous voulons travailler sur quelque chose qui a de l’impact à la fois sur la santé et sur la planète.

A qui s’adresse Algama ?

Nous visons à remplacer les oeufs et le lait par des microalgues. On développe des produits 100 % vegan à partir d’organismes végétaux récoltés auprès de cultivateurs majoritairement français et européens. Nous sommes une plateforme d’innovation et de R&D, avec trois laboratoires situés à Malakoff. Le premier travaille sur la biomasse, c’est-à-dire les algues en elles-mêmes pour avoir une connaissance profonde des souches. Le deuxième se focalise sur les procédés de transformation. Et le troisième est un laboratoire d’application agroalimentaire pour accompagner nos clients vers les produits qu’ils souhaitent réaliser.

Nous vendons à des entreprises de l’agroalimentaire de toutes tailles et à des industriels qui souhaitent végétaliser leurs recettes. Nous avons déjà déposé 25 brevets dans 31 pays pour protéger nos procédés. Nous avons par exemple lancé une mayonnaise, un lait végétal ou encore une boisson pour sportifs.

A quelles difficultés vous êtes-vous heurtés ?

Au départ, notre démarche n’a pas été bien comprise. En 2013, quand nous avons lancé Algama, travailler sur la transition alimentaire, sur de nouveaux ingrédients, était difficile à comprendre pour nos interlocuteurs. Nous avons dû faire un gros travail pédagogique pour expliquer notre démarche, démontrer le fonctionnement de notre concept et créer des produits finis pour les montrer aux consommateurs, aux investisseurs et aux distributeurs. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux accepté car il y a eu une vraie prise de conscience.

Pourquoi avoir adhéré au club AgroAlia ?

Algama a été membre d’AgroAlia de 2017 à 2020. Ce club, animé par la CCI Paris Ile-de-France, réunit des startups de la FoodTech qui sont toutes dans leurs premières années d’existence, donc avec des préoccupations communes. Des ateliers thématiques mensuels sont organisés avec des intervenants extérieurs et des témoignages d’entrepreneurs. Sur la recherche de financement, par exemple, ou le recrutement, le développement export, comment travailler avec des grands comptes… Des questions très concrètes et essentielles pour de jeunes entreprises.

Au sein d’un groupe restreint d’une vingtaine de membres, les échanges sont fluides et fructueux, dans un climat de confiance. C’est Gaëtan Gohin, co-fondateur d’Algama, qui s’est investi dans l’activité d’AgroAlia, si bien qu’il continue à intervenir au sein du club, non plus en tant que membre, mais en tant que mentor. Une activité totalement désintéressée qui l’amène à témoigner au cours d’ateliers thématiques. C’est un juste retour d’ascenseur : le club nous a beaucoup apporté lorsque nous étions une jeune startup, nous lui consacrons donc à notre tour un peu de temps !

Comment avez-vous financé ces dix années de R&D ?

Nous avons réussi à lever 25 millions d’euros sur plusieurs tours auprès de différents investisseurs : Noshaq, Newtree Impact, Grupo Bimbo, Thai Union Group, Horizon Ventures, Blue Horizon Ventures, CPT Capital, Veginvest, Beyond Impact, Alvyn Capital, Bpifrance… Nous avons en outre bénéficié d’une subvention de 600 000 € de la part de la Région Ile-de-France dans le cadre du Plan de Relance Industrie, afin de créer notre première unité de production.

Que vous a apporté votre présence sur le stand de la CCI Paris Ile-de-France à VivaTech en 2022 ?

Nous avons eu la chance d’être sélectionnés par la CCI, dans le cadre d’un appel à candidatures, pour participer à VivaTech. Pouvoir présenter nos solutions alimentaires sur son stand, qui plus est, après des mois de perturbations liées à la crise du Covid, était très intéressant pour Algama. Cela nous a permis de faire beaucoup de rencontres et nous a apporté une visibilité utile.

Nous avons eu la possibilité d’expliquer notre concept : beaucoup de personnes sont étonnées de voir ce que nous faisons depuis des laboratoires en Ile-de-France. Nombre de candidats sont également venus nous soumettre leur CV et nous avons d’ailleurs recruté certains d’entre eux. D’un point de vue partenariat, nous avons noué de bons contacts, même si cela ne s’est pas encore concrétisé par une augmentation de notre activité, car nous sommes sur des cycles longs.

Quels sont vos projets à venir ?

Etant face à une demande qui ne cesse de grandir, nous allons nous concentrer sur la croissance d’Algama. Avec 45 salariés aujourd’hui, nous sommes trop à l’étroit dans nos bureaux et envisageons d’ajouter un laboratoire supplémentaire, si possible à proximité de nos locaux actuels.

  • En savoir plus sur Algama

  • Découvrez les startups que nous accueillerons sur notre stand à VivaTech 2023

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