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Les PME au défi de la reconquête internationale

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Pour les PME, le défi de la reconquête internationale se pose dans un contexte marqué par la montée en puissance des enjeux de la décarbonation et de la digitalisation qui redéfinissent les termes de la compétitivité et les leviers de l’internationalisation. Afin d’insuffler une nouvelle dynamique et redresser les performances de notre commerce extérieur, les PME doivent être mieux accompagnées pour surmonter les obstacles, encore nombreux, qui peuvent jalonner leur parcours à l’international.

Une dynamique des exportations en manque de souffle

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PME et reconquête internationale

 

Depuis près de vingt ans, les difficultés structurelles que connaît le commerce extérieur en font le talon d’Achille de l’économie française. En enregistrant de moindres performances à l’export que la plupart de ses voisins, la France n’a cessé de perdre des parts de marché à l’international et se retrouve engluée dans un déficit persistant de sa balance commerciale qu’elle peine à résorber dans la durée.

Année après année, les chiffres du commerce extérieur français soulignent en effet une détérioration très nette et quasi continue du solde des échanges de biens avec le reste de monde jusqu’à atteindre en 2021 son plus bas historique à près de -85 milliards d’euros. À l’inverse, le solde des échanges de services reste excédentaire (36 milliards en 2021) mais ne suffit plus à compenser le déficit de la balance des biens.

Les analyses convergent pour imputer l’essentiel de ces difficultés à la compétitivité structurellement insuffisante de l’offre productive. Cette question centrale de compétitivité se pose aujourd’hui avec une acuité nouvelle, compte tenu de la montée en puissance des enjeux environnementaux.

La décarbonation : nouvel enjeu de compétitivité à l’international

Dans un contexte de transformation profonde du tissu productif, l’impératif de décarbonation imprègne inéluctablement les fondements qui sous-tendent la compétitivité des entreprises. Au-delà des prix, de la qualité de service ou du contenu en innovation des produits, de nouveaux critères liés à l’empreinte carbone viennent se greffer à ces facteurs de compétitivité. Désormais, l’enjeu est de conjuguer les vecteurs d’efficacité économique et environnementale pour atteindre et consolider une compétitivité « verte » qui sera le socle de la compétitivité de demain.

Pour rester compétitive et gagner de nouveaux marchés, une entreprise devra de plus en plus montrer patte « verte » : elle devra non seulement proposer le meilleur rapport qualité-prix mais aussi afficher l’empreinte carbone la plus faible.

Sous les effets de la transition énergétique et écologique, la notion de compétitivité évolue. Les entreprises compétitives de demain seront ainsi celles qui auront anticipé et bien négocié le double virage écologique et numérique. L’inéluctable hausse du prix du carbone et l’impératif de sobriété énergétique sont sources de contraintes et de coûts à court terme pour toutes les entreprises. Mais, à moyen et long terme, ces évolutions stimulent l’innovation, comme en témoigne le dynamisme des greentech, et créent de nouvelles opportunités pour trouver des relais de croissance, notamment à l’international.

Le renforcement de la position de la France sur la scène du commerce international suppose également de lever les différents freins qui empêchent les PME de déployer leur potentiel au-delà des frontières.

 
chiffres PME

 

Les freins à l’internationalisation des PME françaises

Au rang des principaux facteurs qui peuvent influer sur la capacité des PME à se projeter à l’international, figure la disponibilité des ressources humaines et financières dédiées. Le manque de compétences spécialisées pour la prospection et les démarches à l’international peut causer ou renforcer chez certains dirigeants de PME une forme d’appréhension qui inhibe leur éventuelle ambition internationale.

Plus globalement, la méconnaissance des marchés visés ou les difficultés pour identifier les cibles pertinentes (partenaires, distributeurs, clients…) sont autant d’obstacles que les PME sont en peine de surmonter seules. C’est pourquoi de nombreux acteurs s’engagent dans l’accompagnement à l’international des PME, au premier rang desquels le réseau des CCI, dans le cadre de la Team France Export qui, chaque année, est aux côtés de 35 000 entreprises dans leurs démarches pour exporter.

Quelles recommandations pour la reconquête internationale ?

Pour favoriser durablement le développement international des PME, dans un contexte où les ressorts de la compétitivité sont en train d’évoluer, les CCI formulent une série de recommandations qui s’articulent autour des axes suivants :

  • Axe 1 : Poursuivre les efforts pour améliorer et préserver la compétitivité globale de l’appareil productif et exportateur français.
  • Axe 2 : Développer sur la durée une culture de l’international et une approche nouvelle du rapport au risque.
  • Axe 3 : Encourager et soutenir les coopérations interentreprises à l’international.
  • Axe 4 : Faire du digital et de la décarbonation des leviers de l’internationalisation.

Pour en savoir plus :

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Auteur : Michel JONQUERES
Expert : Abderrahim DOULAZMI

mai 2023

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